1-2-3) Le Plan Brady de 1989
Le 10 mars 1989, le noveau secretaire au Trésor
américain, NICHOLAS BRADY annonce une novelle approche dans le cadre de
ressolution du problème d'endettement des PED en particulier les dettes
bancaires. Le plan vise à la fois la réduction du stock de la
dette et du service de la dette des pays à revenus intermediaire et
devenu l'instrument principal dans la strategie de réaménagement
de la dette des banques. Depuis 1990, d'ailleurs, la majorité des
accords signés sont des accords de réduction de la dette et du
service de la dette.
L'initiative prime deux principaux objectifs. Le premier
propose aux banques commercial un engagement substentiel en negociant avec les
pays endettés avec une période de grace.Il s'agit ici de forcer
un peu la main des banquiers. Le deuxième objectif du plan Brady
apelle le FMI et la Banque mondiale à contribuer davantage soit en
garantissant de nouvelles obligations en echanges des dettes existantes, soit
en accordant de nouveaux prets. [Emmanuel Nyahoho, 2002, p.517].
A titre d'exemple, le Maroc a signé un accord en
septembre 1990 pour une restructuration de 2,8 milliards de dollars de dette
de court terme sur une maturité de vingt ans, avec période de
grace de dix anset un taux d'interet du LIBOR (+ 13% à 16%) ainai
qu'une autre restructuration des notes bancaires de 400 millions de dollars
sur une maturité de quinze ans avec période de grace de sept ans
et un taux au LIBOR
(+13% à 16%).
Suivant l'esprit de l'accord de Toronto, le plan Brady offre
plusieurs options aux banques :
-Option A : Réduire le principal de 35%
-Option B: Diminuer le taux d'interet à 6,25%
-Option C : A ccroitre les prets de 25%des engagements
Selon Barthélemy, l'accord mexicain, signé en
fevrier 1990, porte sur 48 milliards .La plupart des créanciers optent
pour les deux premières des trois formules proposées, 41%
preferent la baisse des taux d'interet et 10% seulement optent pour des
nouveaux prets.La recevabilité du plan par les banquiers est ainsi loin
d'etre un fait acquis à cause de leur reticence vis à vis des
pays endettés.
Toutefois, le plan presente des avantages considerables dans
la mesure où il permet de resoudre le problème de la dette, mais
aussi offre un partage du fardeau entre les débiteurs et
créanciers .Aussi, le FMI à travers des mesures de conversions
de la dette et /ou de rachat de la dette et la Banque mondiale à
travers ses prets jouent unrole capital dans ce plan.
En 1994 , cinq pays ont bénéficié d'un
accord de reduction de la dette : le Mexique,les Philippines ( à deux
reprises ), le Costarica , le Venezuela et l'Uruguay.Jusqu'en 2000, une
vingtaine de pays ont signé l'accord Brady pour un montant
estimés à 60 milliards de dollars. Si ce plan a permis de
remettre les pays emergents fortement endettés sur le maché de
capitaux et eloigner les banques occidentales du risque des fallites, les
fonds du probleme qui sont l'endettement unsupportable et la stagnation de
l'economie restent toujours là, parfois dans certains pays le pire est
deja arrivé. A ce propos , Norel , d'avancer :"Les opérations de
restructurations ( peut -etre à l'exception du Plan Brady ) avaient ,
semle-t-il , toutes pour objectif premier , voir , unique , de permettre au
système financier international de sortir de la crise sans trop de
dégats ;et cela a fonctionné ( les banques ont été
sauvées )[ Norel , 1990].
Dans le cadre de gestion de la crise d'endettement
international des années 1980 , les dettes multilaterales , en
particulier celles du FMI et la Banque mondiale ont fait aussi l'objet d'un
vaste programme de restructuration .
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