L'importance d'une juste face aux crimes sexuels commis à l'égard des femmes en période des conflits armés (cas de la guerre de l'Est de la RDCongo)( Télécharger le fichier original )par SAKANGA CIBUABUA steeve sakaji Université de Lubumbashi - Licencié en Droit, option Privé et Judiciaire 2002 |
§4. Le statut juridique de la femmeLa femme, coutumièrement, était considérée avec une dignité, avec honneur, avec bienveillance et l'on avait beaucoup d'attentions sur elle. Généralement, la femme malgré son rôle important de la maternité et du maintien de ménage n'avait pas un pouvoir ou une revendication quelconque à faire seule au comportement indigne de l'homme. Du fait que traditionnelle, elle était considérée comme étant une marchandise qu'on achetait et mettre au service de l'homme pour lui faire des enfants et lui faire des champs. La coutume considérait la femme comme étant un être inférieur à l'homme mais elle jouait un rôle important ; celui de la gardienne de la coutume et de la tradition, en qui, l'homme trouvait un réconfort, une jouissance et une fierté mais plus une protection. Au regard de l'évolution du monde, plusieurs voies ont été entendues pour reconnaître à la femme comme étant un être humain créé à l'image de Dieu et à la ressemblance de l'homme, ayant les mêmes capacités ou facultés que l'homme. Et bien jadis, le rôle de la femme a été longtemps ignoré comme si la croissance d'un pays était une affaire d'hommes. De plus en plus, cependant il y a une prise de conscience : l'O.N.U. propose ce thème de réflexion et d'action, le gouvernement congolais provoque des discussions sur le sujet du statut de la femme. La paix dans la société et dans le monde est le fruit de la justice ; la justice est la vertu qui règle des relations entre membres de la société, donc essentiellement entre hommes et femmes. Au Congo R.D.C., le géant de l'Afrique, le statut de la femme dans le société est d'actualité : la femme est victime d'injustice dans la vie quotidienne ; le ministère des Affaires sociales et de la famille a animé études et débats sur ce grave problème. Déjà dans les années 1970 un code de la famille avait été mis au point, mais il semble encore inefficace face aux anciennes coutumes et au « machisme » rampant. Nous avons observé, comme l'indique L. Charlotte, que soixante quinze pour cent (75 %) des congolaises ne sont pas légalement mariées : leur statut est surtout est celui de concubine, entretenues ou répudiées selon l'humeur de l'homme. Traditionnellement, le mariage était régi par des coutumes : avec le développement industriel, la croissance de la population, l'urbanisation accélérée et les révolutions qui ont marqué l'histoire du Congo R.D.C. depuis son indépendance, ces coutumes ont été abandonnées sans qu'aucune autre structure ne vienne les remplacer. Actuellement, nous savons que la femme congolaise a les droits fondamentaux de personne humaine contenus dans la déclaration universelle de droit de l'homme : « les droits de la femme sont les droits de l'homme » tels que le droit à la vie, à l'intégrité physique, à la santé, ... La femme a l'obligation de revendiquer ses droits du fait qu'elle est un être humain et qu'elle a droit à la dignité humaine((*)1). Nous citons que la loi du 30 avril 1950 a conféré à l'épouse la pleine capacité civile. Actuellement, elle n'a plus besoin d'autorisation maritale, sauf dans quelques cas exceptionnels, qui peuvent d'ailleurs avoir leur répercussion sur le patrimoine du Mari : par exemple, l'acceptation d'une succession. En fait la position de la femme mariée a cependant moins changé qu'en droit((*)2). * (1) CIRC, L. CHARLOTTE, Les femmes et la guerre, 3ème édition, Paris, Septembre 2000, p.1999-2000. * (2) Revue juridique du Congo, 41ème année, Numéro spécial, 1965, p.14-15. |
|