L'importance d'une juste face aux crimes sexuels commis à l'égard des femmes en période des conflits armés (cas de la guerre de l'Est de la RDCongo)( Télécharger le fichier original )par SAKANGA CIBUABUA steeve sakaji Université de Lubumbashi - Licencié en Droit, option Privé et Judiciaire 2002 |
§5. La position de la femme à travers le droit nationalD'une façon plus générale, la femme était partout considérée comme un être inférieur. A peine seulement qu'il est reconnu à la femme les mêmes droits et devoirs que l'homme. 1. Sur le plan socio-culturelLa femme traditionnelle était considérée comme un objet sans valeur, elle était une femme tout court, une main-d'oeuvre et pour la procréation. Aussitôt marée, elle appartient au patrimoine de son mari, elle n'avait pas de personnalité juridique parce qu'elle ne pouvait en aucun cas prendre parole publiquement devant les hommes. Sa position sociale pouvait se faire acquérir seulement à la suite de sa longue existence et expérience dans la famille de son mari parce qu'avec cette longue existence elle était associée aux membres de la famille de son mari. C'est alors qu'elle pouvait faire seulement une suggestion parce que connaissant presque mieux déjà les quelques interdits et relations de cette famille. Mais, est-il qu'elle devrait se réserver lorsqu'elle devait se prononcer, émettant ainsi ses avis, parce qu'elle devait savoir qu'elle était d'abord femme inférieure et subordonnée à son mari. Elle devait également savoir que : « elle devrait rester dans l'ombre non pas qu'on ne le lui accorde pas le droit d'existence ; elle existe mais elle n'a pas le droit de s'exprimer en public, elle a tout juste le droit de baisser les yeux et de ne rien dire, mais on se rend compte que les femmes et surtout les vieilles femmes occupaient une position importante dans la société traditionnelle, celle d'être consultée lorsqu'il s'agissait d'un événement important, mais on les consultait bien sûr, dans le secret((*)1). En outre, le monde de la femme était nettement en marge de celui des hommes (dans l'ombre, à l'écart) sauf pour certaines manifestations occasionnelles pendant lesquelles les femmes et les hommes peuvent se réjouir ensemble, mais est-il que les femmes adoptent continuellement une attitude de réserve. Cette attitude n'atteste-t-elle pas l'hypocrisie ou la résignation ? Non. Au contraire elle résulte de l'éducation famille selon laquelle la fille reste soumise à son père et même à son frère et qui a fait que la femme adopte naturellement ce comportement de douceur compte tenu de sa position attribuée dans la tradition. Mais bien que les usages sociaux semblent ne pas favoriser parfois la femme à tous les stades d'organisation, certaines traditions réservent toujours à la femme une place de choix parce qu'elle est mère après tout. C'est sa procréation qui constitue cependant l'un des buts primordiaux de sa promotion sociale. * (1) Tradition et modernisme en Afrique Noire, Paris, Seuil Ier trimestre, 1965. |
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