Conclusion
Ces trois manières d'approcher l'évolution
récente du boulevard illustrent chacune le renouveau de l'espace
vécu du Petit-Colombes. Voies et îlots apparaissent traités
dans une compréhension mutuelle des espaces, au profit d'une
intégration de la voiture raisonnée. Loin d'exclure la voiture
des contres-allées au profit de trottoirs plus larges par exemple, le
boulevard devient le lieu de rencontre de deux espaces-temps. Elle donne lieu
à la production d'espaces de stationnement incorporés aux
programmes, ou encore à des activités intéressant non
seulement les automobilistes mais aussi les autochtones.
Si l'allure générale du boulevard approche celle
du boulevard urbain résidentiel, rythmé au
référentielle pédestre par des rez-de-chaussée
commerciaux, et structurés par une fonction essentiellement
résidentiel, le zonage à l'origine d'une stratégie d'une
nouvelle image de la modernité demeure important, contribuant à
désintégrer les différentes parties du boulevard par des
métriques encore automobiles.
De fait, les différentes séquences du boulevard
identifiables, mais encore peu lisibles, par l'automobiliste et le riverains,
sont encore loin de constituer des centralités en leur qualité
d'espace de contact vivant, entre territoire de l'automobile et territoire du
Petit-Colombes. D'un projet de nouveau "boulevard urbain" anticipant les effets
du tramway pour sa valeur foncière, et/ou pour ces qualités
urbanistiques, les effets d'une telle infrastructure sont aussi liés au
traitement préalable de l'espace urbain par les acteurs de
l'aménagement. Les différentes logiques à l'oeuvre
aujourd'hui permettent de saisir les formes de centralités en devenir du
Petit-Colombes, pour dessiner une analyse prospective de l'évolution de
l'espace vécu des rives de la RD 992.
|