2.3.3 Relocalisation du tissu commercial et des
équipements résidentiels
L'évolution du tissu commercial a déjà
été abordée au regard de l'évolution de
riveraineté en transformation du boulevard. Elle a été
mise en évidence au regard de la diminution des commerces en lien avec
la voiture observée lors du renouvellement urbain, au
bénéfice de commerces de type "résidentiel". L'îlot
"Aubenne-Charles de Gaulle" accueille en ces rez-de-chaussées
une banque (Société Générale), un
restaurant japonais, et un magasin de motos. Le programme au croisement des
rues "Cugnet-Charles de Gaulle" sur la rive sud-est accueille en son
rez-de-chaussée un vétérinaire. De même, le
programme de l'îlot 3 de la Z.A.C Charles de Gaulle prévoit
d'accueillir des activités et des équipements. Cette nouvelle
offre commerciale participe à une évolution des usages des
contre-allées.
La répartition des commerces de manière
riveraine à la voie
Le renouvellement des commerces des rives du boulevard
s'accompagne d'une politique municipale allant dans le sens du
développement de l'espace vécu le long du boulevard. La Poste
Illustration 36: La relocalisation longitudinale des activités de
type "résidentielle" - Conception et réalisation: Alexandre
Laignel
anciennement localisée au coeur de l'îlot
"Aragon" a été déplacée en plain-pied de
l'opération "Lagravère Mancel". La bibliothèque
annexe de la place Aragon est également prévue d'être
déplacée dans la Z.A.C Marine. A l'échelle du boulevard,
l'évolution des commerces et des infrastructures publiques, du point de
vue de leur typologie et de leur localisation, tend à redéployer
l'espace vécu aux rives du boulevard, au détriment de la
centralité du carrefour des quatre chemins autour de laquelle ont
été conçus ces équipements. Cette mutation
s'inscrit doublement dans une logique de type boulevard urbain: d'abord car
elle modifie la géométrie de la distribution des commerces,
passant d'un modèle concentré à un modèle
longitudinal. Ensuite car ce redéploiement des activités adresse
leur usage à de nouveaux clients, ceux de passage sur l'axe. Le
déplacement du bureau de Poste s'inscrit à ce titre. Il ne s'agit
plus seulement d'un guichet adminitratif reclus urbanistiquement, mais d'un
établissement bancaire faisant écho aux nouvelles populations de
la Z.A.C Marine (travailleurs, dans une moindre mesure les usagers de
l'hôtel...), et faisant halte pour la voiture.
On ne parvient pas à identifier de vocation
fonctionnelle précise pour le boulevard. La proximité entre
hôtels hauts de gamme et logements sociaux parmi les plus pauvre
d'Ile-de-France, apparaît comme deux types de fonctions peu suceptibles
de générer des interactions. Répondant à une
demande hotelière importante consécutive à la
proximité à la CBD de La Défense, la fonction
hotelière apporte une image au boulevard ainsi qu'une manne
financière pour la ville. Mais son impact en terme de centralité
pour le quartier demeure faible. L'abandon du projet de musée sur la
Z.A.C de la Marine contribue ainsi à maintenir un zonage basé sur
une dualité image moderne/quartier encrouté.
La constitution d'une "structure commerciale et de services"
le long du boulevard atténue néanmoins le zonage fonctionnel. Le
développement d'activités résidentielles, et la
redistribution d'activités sur les rives du boulevard (La Poste, la
médiathèque) au contact de la circulation, tend à
rejoindre le modèle de boulevard urbain parvenant à unir "haltes
automobiles et pratiques riveraines", dans ce qui s'apparente par certains de
ces aspects à la reconfiguration de nouveaux espaces vécus.
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