2.2.2 Des productions d'images individuelles
éclatées
Elles sont de plusieurs types. Entre maintien de l'habitat
pavillonnaire et développement de programmes immobiliers isolés
et détachés de toute organisation, la rive sud-est évolue
lentement et parfois de manière autonome, échappant au
contrôle foncier de la mairie.
Les images diverses des pavillons mal
situés
Dévalorisés à cause des nuisances
causées par la proximité au boulevard, les parcelles les plus
proches du boulevard subissent une dégradation de la qualité du
bâti. Aussi, il apparaît de manière ponctuelle des
copropriétés en difficulté, (188 logements sont
classés en "parc privé potentiellement indigne", soit une des
sections cadastrales les plus touchées en termes absolus) dont la
qualité du bâti peut être médiocre. Il n'en reste pas
moins qu'il est difficile d'identifier dans quelle mesure le boulevard a
entrainé la dégradation, ou si c'est l'horizon de la
rénovation du boulevard qui entraîne la dégradation. Ainsi,
les pavillons préemptés par la mairie via la CODEVAM
(société d'économie mixte majoritairement
Illustration 29: Intégration visuelle d'un fast food -
Photographie personnelle (2008)
Illustration 30: Intégration visuelle d'un fast food -
Photographie personnelle (2008)
déténue par la mairie de Colombes), aujourd'hui
murés, entretiennent l'image dégradée des rives du
Illustration 31: Le parc privé potentiellement indigne des
logements des rives du boulevard Charles de Gaulle en 2003 - Conception et
réalisation: Alexandre Laignel
boulevard.
Néanmoins, la reconversion "spontanée", hors de
la politique de la mairie, de certains logements en commerces, est parfois
accompagnée d'une requalification des devantures. C'est
particulièrement le cas des commerces de restauration, qui cherchent
ainsi à s'intégrer visuellement dans la continuité de la
modernité incarnée par les façades vitrées de la
Z.A.C Champs-Philippe, en modifiant la destination des anciens pavillons. Les
couleurs vives et les inscriptions offrent une image attractive aux
automobilistes de passage, incitant à la halte. Les façades de
ces fast-food sont restaurées dans le sens de la lisibilité, de
sorte que l'on puisse identifier les grandes offres proposées, depuis la
chaussée. Ces petits pavillons marquent une rupture visuelle par rapport
aux programmes de hauteur R+5 déja construits. Les étages
supérieurs, survivances architecturales de la façade
non-élargie du boulevard, de qualités visuelles variables, sont
destinés au logement.
On observe également le maintien de commerces plus
spécifiquement résidentiels. C'est le cas de la pharmacie
située à l'entrée de ville Charlebourg. Du point de vue
architectural, il marque une rupture du fait de son identité
architecturale propre et détachée du reste du bâti,
identifiée par un toit de tôle de forme arrondie et par ces
grandes baies vitrées aux étages supérieurs. Le prix
important de ce bien foncier et bâti étant particulièrement
cher, du fait de sa qualité architecturale, son rachat par la mairie
parait moins sûr.
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