2.1.2 Pratiques riveraines du boulevard Charles de
Gaulle
Loin de constituer un fait résiduel, les pratiques
riveraines du boulevard participent aux évolutions récentes de
l'axe. La rue demeure encore comme un lieu de halte longitudinale, et
d'itinéraires pédestres journaliers, relativisant les pratiques
essentiellement automobiles observées sur l'axe.
Les rives pavillonnaires: des haltes
« traditionnelles » de type
« associées-intégrées »
Les rues transversales de la rive sud est de la RD 992 (Gros
Grès, Chatou, Agriculture, Cugnet, rue des Arts) sont
caractérisées par des haltes de type
« associées-intégrées »: le
stationnement des automobiles se fait sur la chaussée, ce type
d'adhérence longitudinale des mouvements correspondant au modèle
classique de la rue. Ce type de halte est complémentaire au
stationnement intégré à la parcelle (garage),
historiquement très associé à l'habitat pavillonnaire, ici
majoritaire. Néanmoins, les tendances récentes vont dans le sens
de la dissociation entre la station et la destination: les garages
d'automobiles sont aménagés comme des pièces
supplémentaires destinées à accroître les
superficies des petits pavillons achetés par des familles de jeunes
adultes avec enfants, rejetant la voiture en dehors de la parcelle, sur
l'espace public. De plus, le développement ponctuel de services à
l'intérieur des franges Est pavillonnaire du boulevard (comme le
Consulat du Maroc rue des Gros Grès) tend à accroître les
stationnements de courte durée (10 minutes à 1 heure),
participant à la saturation de la chaussée. La création
d'une association de riverains, « l'Association Colombes
Ouest » témoigne des enjeux urbains et sociaux
soulevés par le développement d'équipements, de services
ou d'activités génératrices de circulations et de
stationnements supplémentaires dans un espace pavillonnaire en mutation
lente. L'association dénonce dans ses tracts et sur son site Internet
les impacts négatifs causés par l'implantation du Consulat du
Maroc, établissement à caractère administratif accueillant
des visiteurs nombreux: « stationnements gênant sur les
bateaux », « problèmes de propreté
autour du consulat ». Outre ce bâtiment consulaire, le
développement d'activités importantes reste limité sur le
secteur pavillonnaire, étant données les prescriptions du P.O.S
en vigueur limitant le coefficient d'occupation proportionnellement à la
surface de la parcelle (P.O.S, 2006).
Outre cette saturation, la rue conserve dans les rives
pavillonnaires son rôle de transition pédestre entre le mouvement
automobile et l'arrivée au point de destination.
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