II. Le service d'accueil, de mise à l'abri, puis
d'accompagnement des mineurs étrangers.
Dans cette partie, je prendrai l'exemple du service
d'accompagnement où j'ai fait mon stage, non pour faire un rapport, mais
bien pour expliquer dans quel contexte j'ai pu réfléchir à
ma problématique. Comment dans un service particulier peut-on
accompagner ces jeunes.
Les objectifs du « service mineurs » sont
d'aller à la rencontre des mineurs dans la rue et de les accueillir en
amont du droit commun dans un lieu anonyme, sécurisé et
sécurisant. Puis d'évaluer la situation du mineur et de
l'orienter vers les dispositifs de droit commun dans un délai de 15
jours.
Le financement est assuré par une dotation globale de
la Direction des Affaires
Sanitaires et Sociales (DASS), puis par des entreprises et
soutenus par des organisations internationales de défense des droits de
l'enfant.
Depuis 1986, l'association est une O.N.G. qui lutte pour la
reconnaissance de l'enfant en tant que personne ayant des Droits. L'association
s'appuie sur la Convention Internationale des Droits de l'Homme (C.I.D.E.)
ratifiée par la France.
Elle travaille à sensibiliser l'opinion publique
à cette convention et exige son application en France, mais
également dans le Monde où beaucoup d'enfants vivent des
situations de détresse.
A. Agrément et partenariat.
1) Agrément
L'association est agréée par le ministère
de la Jeunesse et des Sports. Membre du Conseil français pour les droits
de l'Enfant, et de la «Plate forme géographique des O.N.G.»
L'association met en place des programmes en faveur des enfants en
difficultés dans les pays souvent en guerre et en proie à des
crises sociales et politico-économiques.
2) Missions
Comme je l'ai dit précédemment, l'association
met en place des programmes d'aide aux enfants dans divers pays du Monde.
L'association défend tous les enfants sur la base des valeurs qu'elle
considère comme fondamentale : le droit à la vie, à une
identité, à l'éducation ou plus simplement aux droits aux
loisirs. Elle s'est également engagée à lutter contre les
embargos, les enfants étant souvent les premières victimes. Son
action lui a valu un statut consultatif auprès du Conseil
économique et Social des Nations Unies.
3) Fonctionnement.
L'association fonctionne à la fois sur le plan
international et national.
Sur le plan international, vingt personnes volontaires
travaillent dans différents pays avec 250 personnes recrutées
localement.
Sur le plan national, l'association a créé avec
l'aide d'un pédiatre et d'un juriste en droit international public, un
service spécialisé dans la prise de contact, l'accueil et la mise
à l'abri des Mineurs Etrangers Isolés.
La création du service des Mineurs répond
à une demande, face à l'émergence, au début des
années 90, d'enfants seuls, sans référents parentaux ou
familiaux, connus sur le sol français ou européen. E.M.D.H. a
ouvert le premier centre de jour, à Paris, en juin 2002.
Une émergence, sans cesse croissante, des mineurs
quittant leur pays d'origine et se retrouvant seuls en France a impulsé
l'ouverture d'un centre plus grand et plus fonctionnel en proche banlieue
parisienne. Le centre accueillant jour et nuit des mineurs isolés, ouvre
en novembre 2002. Au départ, il est ouvert six jours sur sept et cinq
nuits sur sept, dans l'attente de nouveaux crédits pour son extension.
Depuis novembre 2002, il fait partie du dispositif d'accueil des mineurs
isolés sur Paris, mis en place par le secrétariat à la
lutte contre la précarité et les exclusions. Il est
financé par ce même secrétariat et par le
mécénat d'entreprise.
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