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Analyse de la diversité des champignons mycorhiziens à  arbuscules associés au maà¯s dans quatre zones de production en Côte d'Ivoire


par Kouadio Meliton Djezou
Université Felix Houphouet Boigny de Cocody  - Master  2021
  

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I.2.1.2- Classification des champignons mycorhiziens à arbuscules

Les récentes études morphologiques et phylogénétiques ont permis de regrouper les espèces mycorhiziennes à arbuscules dans le phylum des Gloméromycètes distinguées par quatre ordres : les Glomérales, les Paraglomerales, les Archaeosporales et les Diversisporales (Redecker et al., 2013). Les Gloméromycètes présentent une grande diversité morphologique, notamment au niveau des spores dont la taille, la couleur et la forme sont très variables suivant les espèces étudiées. Actuellement l'embranchement des gloméromycètes compte environ 291 espèces décrites en quatre ordres, onze familles et vingt-six genres (figure 1) .

I.2.2- Différentes symbioses mycorhiziennes

Les champignons mycorhiziens forment, dans les racines, des organes spécialisés appelés mycorhizes. La façon dont le champignon interagit avec les racines de la plante hôte, et particulièrement la nature de l'interface qui se forme entre la plante hôte et le champignon confère au mycorhize une organisation qui lui est propre. Ainsi, trois grands types de symbioses mycorhiziennes peuvent être distingués :

Les ectomycorhizes se rencontrent principalement chez les plantes ligneuses, arbres et arbustes (Pinaceae, Betulaceae), des régions tempérées, montagneuses et impliquent une très grande variété de champignons Basidiomycètes (Boletus, Russula), Ascomycètes (Tuber, Elaphomyceses). Au cours de l'interaction, le partenaire fongique forme un manchon d'hyphes autour de certaines racines et s'insinue entre les cellules de l'épiderme et du cortex externe sans jamais pénétrer les cellules végétales pour former un réseau appelé réseau de Hartig. C'est au niveau de ce réseau que se font les échanges d'éléments nutritifs entre le champignon et la plante. Les hyphes extraracinaires recouvrent complètement la radicelle pour former un manteau d'hyphes étroitement entrelacées à partir duquel elles prolifèrent et s'étendent dans le sol à la recherche des éléments nutritifs. Le mycélium extraracinaire se propage à l'extérieur de la racine de deux façons : la première sert à l'exploration du compartiment sol et à l'absorption des nutriments dans celui-ci tandis que la deuxième forme, par agglomération autour de la racine, un manchon pseudo-parenchymateux aussi appelé « manchon gainant ».

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Figure 1: Phylogénie actuelle des Glomeromycota (Redecker et al., 2013)

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Les endomycorhizes : les champignons impliqués dans ce type de mycorhize sont surtout des Zygomycètes. Le mycélium pénètre entre les cellules du cortex des racines, franchit les parois des cellules en repoussant leur plasmalemme sans les traverser. Dans ces cellules, il différencie une structure dont la morphologie permet de distinguer plusieurs types d'endomycorhizes : les endomycorhizes à vésicules et arbuscules, les endomycorhizes éricoïdes et les endomycorhizes orchidoïdes

Les ectendomycorhizes présentent, à la fois, des structures ectomycorhiziennes, caractérisées par un manteau mycélien et un réseau de Hartig et des structures endomycorhiziennes, caractérisées par la pénétration des hyphes à l'intérieur des cellules racinaires. Ces hyphes présentent, à l'intérieur des cellules, différents degrés de prolifération. Les mycorhizes arbutoïdes se caractérisent par un manchon mycélien mince, des hyphes extra-racinaires, un réseau de Hartig bien développé et des hyphes qui pénètrent à l'intérieur des cellules pour former des pelotons. Les mycorhizes monotropoïdes possèdent des hyphes qui forment un réseau de Hartig et d'autres qui pénètrent à l'intérieur des cellules entrainant une invagination des parois cellulaires. (Figure 2)

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus