1.2. La transmission de la volatilité
Depuis la mondialisation financière, le transfert de la
volatilité d'un pays à l'autre a pris de l'importance. Depuis le
milieu des années 1980, la mondialisation financière est devenue
une composante à part entière du paysage financier, favorisant
les mouvements des marchés internationaux entre les pays
développés (Kose, Prasad, Rogoff et Wei, 2009). Ce processus
financier comprend la déréglementation, la
désintermédiation et le démantèlement. Ce dernier
joue un rôle crucial dans la transmission de la volatilité. Le
terme "décloisonnement" fait référence à la
suppression des cloisons ou des barrières. Les frontières qui
existaient auparavant entre les différents marchés et pays se
sont réduites ou ont disparu. Les marchés financiers
internationaux sont devenus plus interdépendants à des
degrés divers. La volatilité des marchés a augmenté
pendant les crises financières, tout comme les corrélations entre
eux. Les marchés financiers sont devenus de plus en plus
interdépendants à l'échelle mondiale, ce qui les rend plus
vulnérables aux catastrophes financières. Par conséquent,
la suppression des frontières facilite la propagation de la
volatilité entre les pays. Par conséquent, les crises se
propagent plus rapidement d'une économie à l'autre. Malgré
les avantages de la mondialisation financière, tels que l'augmentation
du partage international des risques, la compétitivité et
l'efficacité, le risque de propagation des crises financières
au-delà des frontières a également augmenté
(Claessens, Kose et Terrones, 2010).
1.3. La corrélation
La force d'une relation entre deux actifs est mesurée
par la corrélation ; le coefficient linéaire de
corrélation varie entre -1 et 1. S'il est égal à 1, la
relation entre les deux actifs est assez forte, et les marchés
financiers fluctuent dans la même direction. Par conséquent, la
corrélation permet d'évaluer le risque car elle évalue la
contagion entre les actifs (par exemple, si un actif baisse fortement, comment
les autres actifs sont-ils réagir).
Ces dernières années, on dispose de plus
d'informations sur les crises financières, qui surviennent
fréquemment et entraînent des dépressions
économiques. Dans la littérature sur les crises
financières, le terme "contagion financière" est
fréquemment utilisé. En effet, l'étude des crises
économiques et de leurs conséquences permet de déterminer
comment un choc qui commence dans un pays se propage rapidement à de
nombreux marchés dans le monde. Les premiers travaux empiriques sur la
contagion financière étaient basés sur la comparaison des
coefficients de corrélation de Pearson entre les marchés
financiers en période d'accalmie et en période de crise. Pendant
une crise, le phénomène de contagion est détecté
par des augmentations significatives du coefficient de corrélation. Le
coefficient de corrélation entre les rendements boursiers a
été utilisé par King et Wadhwani (1990) et Lee et Kim
(1993) pour examiner l'impact du crash boursier, arrivé aux Etats-Unis
en 1987, sur les marchés des autres pays. Les résultats
empiriques montrent que pendant la crise, les coefficients de
corrélation entre les différents marchés ont
augmenté de manière significative.
Mohammed EL MASSAADI FSJES-Agdal MSDG/Finance 2021-2022
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