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Gestion des conflits entre siège et filiale: l'intérêt des individus biculturels


par Cassandre THIERRY
ESSCA - International Business 2020
  

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B. Le développement d'une confiance mutuelle

Chaque culture a sa propre interprétation de ce qu'est la confiance (Mlaiki & Kefi, 2013). Celle-ci peut avoir différentes significations et différents degrés. La manière dont les parties créent une relation de confiance diffère également d'une culture à l'autre (Dyer & Chu, 2003 ; Huff & Kelley, 2003 ; McEvily et al., 2003 ; Zaheer & Zaheer, 2006). Un certain nombre de chercheurs ont défini la confiance comme étant la croyance en l'honnêteté et en la crédibilité d'une personne (Cummings & Bromiley, 1992 ; Giddens, 1994 ; Granovetter, 2002 ; Lorenz, 2003 ; Vachon, 2007).

Le manque de confiance entre filiale et maison-mère augmente le risque d'apparition de comportements déviants de la part des deux entités. Celles-ci peuvent par exemple faire preuve d'opportunisme et auront tendance à privilégier leurs intérêts financiers personnels (Mudambi & Navarra, 2004). Dans ce cas, les processus de résolution de conflits sont souvent longs et couteux. Le manque de confiance réduit également le soutien volontaire des membres du siège aux filiales.

À l'inverse, en cas de confiance mutuelle, le siège sera plus enclin à communiquer sur sa stratégie et à impliquer la filiale dans les réflexions, ce qui permettra de la rallier à ses prises de décision (Kim & Mauborgne, 1993). Cette stratégie semble permettre le développement de relations cordiales entre le siège et la filiale.

Gestion des conflits entre siège et filiale : l'intérêt des individus biculturels Mémoire de Master 2019-20

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Les biculturels étant perçus comme ayant des intérêts communs à la fois avec le siège et avec la filiale sont susceptibles d'être des médiateurs efficaces en cas de conflit. En effet, certains chercheurs notent que ceux-ci sont les plus susceptibles de gagner la confiance des deux parties en conflit et de leur proposer des solutions jugées acceptables par tous (Friedman & Liu, 2009 ; Hong, 2010).

Il ressort de l'étude de Mlaiki et Kefi (2013) que la confiance semble se développer sur la base de la constatation de l'efficacité et du résultat. Ainsi les chercheuses ont noté que des relations de confiance commençaient après qu'un individu ait été satisfait du travail ou de la prestation fournie par un autre individu. Le fait que les individus biculturels aient déjà fait leurs preuves dans l'entreprise contribue donc au développement rapide d'une relation de confiance. Pour prolonger cette constatation, nous pouvons supposer que plus les individus biculturels auront tendance à résoudre les conflits survenant au sein de l'entreprise, plus ils auront la confiance de leurs collaborateurs et donc plus il leur sera facile de créer une ambiance favorable à la résolution de conflits.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery