D. Le biculturel permet une meilleure communication
entre les deux parties en conflit
En tant que passeur de frontière, le biculturel peut
assurer une meilleure communication entre le siège et les filiales d'un
groupe. En effet, lors d'un conflit, les négociations seront
facilitées si les différents protagonistes sont en mesure de
comprendre la culture et la langue de leurs interlocuteurs (Lo & Tan,
2020).
Les recherches de Brannen et Thomas (2010) ainsi que celles de
Hong (2010) ont mis en évidence qu'avoir des membres qui comprennent
plusieurs cultures est fortement susceptible d'améliorer les
résultats des équipes.
Concernant la barrière de la langue, les
résultats de l'étude de Harzing et al. (2011) ont
montré que celle-ci a tendance à ralentir les processus
commerciaux et à entrainer des coûts supplémentaires. La
solution la plus fréquente pour palier à ce problème est
l'utilisation d'un passeur de frontière maîtrisant les deux
langues. Les entreprises ont également recours à des formations
linguistiques et à l'institution d'une langue d'entreprise, en
général l'anglais. Si Harzing et al. (2011) constatent
peu de recrutement sélectif, une bonne maîtrise de l'anglais
semble toutefois une condition importante pour être promu.
Maîtriser la langue d'un pays semble être une
condition sine qua non pour comprendre toutes les composantes
culturelles de celui-ci (Barner-Rasmussen & Bjorkman, 2005 ; Buckley et
al., 2005 ; Henderson, 2005). Cependant, Zander (2005) souligne que la
compréhension de la culture d'un pays ne dépend pas uniquement de
l'apprentissage de la langue de celui-ci. En effet, la chercheuse constate des
différences majeures dans les styles de communication entre les pays
d'un même groupe linguistique (Harzing & Feely, 2008).
Gestion des conflits entre siège et filiale :
l'intérêt des individus biculturels Mémoire de Master
2019-20
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Gestion des conflits entre siège et filiale :
l'intérêt des individus biculturels Mémoire de Master
2019-20
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