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Analyse technico-economique d’exploitations en elevage biologique dans le massif central de 2014 à 2018


par Edith KOUAKOU
Université Clermont-Auvergne - Master 2 2020
  

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II.2.4. Estimer les déterminants de la performance économique des systèmes AB du MC

Autres amortissements

Amortissement améliorations foncières

Amortissement matériel

Dans la dernière partie de ce travail, nous nous proposons, au-delà de l'analyse des surplus de productivité et de la répartition de ce surplus de rechercher les déterminants des gains de productivité. L'idée est de chercher dans la structure, les pratiques techniques et le fonctionnement des exploitations, les éléments, qui permettent d'expliquer l'obtention de surplus de productivité positifs ou négatifs. Pour cela, nous nous servons des outils économétriques, nous proposons un modèle dans lequel le SPG est la variable expliquée.

Le SPG peut être lié à des améliorations technologiques, une meilleure allocation des ressources (efficience), des économies d'échelle ou encore un changement dans l'ensemble des biens produits par

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l'entreprise (Arocena et al., 2011). Plus spécifiquement, il peut s'expliquer par 7 facteurs : (1) les variations des prix des produits, (2) les variations des prix des intrants, (3) le progrès technique, (4) les gains d'efficience, (5) des économies d'échelle, (6) une amélioration de l'utilisation des intrants et (7) une amélioration de la combinaison des produits (Grifell-Tatjé et Lovell 1999, 2008 ; De witte et Saal, 2010). Le calcul du SPG ayant nécessité l'utilisation des prix et des volumes de tous les produits et de tous les intrants, ces variables ne peuvent donc pas être utilisées directement dans l'analyse économétrique. D'où, il nous faut trouver des variables qui n'entrent pas dans le calcul direct du SPG et qui permettent d'exprimer, l'efficience ou une meilleure allocation des ressources, l'économie d'échelle, et la diversité dans l'offre de produits des exploitations.

La méthode d'estimation que nous choisissons est la semiparametric maximum likelihood (SML). Elle permet d'obtenir un estimateur pour les modèles de choix discrets qui ne fait aucune hypothèse concernant la forme fonctionnelle de la fonction de probabilité de choix. Il est démontré que l'estimateur est cohérent et asymptotiquement normalement distribué. Les pertes d'efficacité de l'estimateur sont faibles par rapport à l'estimateur du maximum de vraisemblance lorsque la distribution des erreurs est connue. De plus, quand on a un échantillon de petite taille, l'estimateur garde de bonnes propriétés (Klein and Spady, 1993).

Nous voulons estimer un modèle où le SPG, la variable à expliquer est transformée en variable binaire. Elle prend les valeurs 0 quand le SPG est négatif, c'est-à-dire quand il n'y a pas de gains de productivité et 1 quand il est positif, quand il y a gain de productivité. Nous allons appliquer cette méthode à 232 exploitations-années sur les 290 parce que le SPG a été calculé de 2014 à 2018, l'année 2014 étant l'année de base, le SPG y est égal à 0 alors elle a été enlevée de l'analyse. Le modèle à estimer est de la forme suivante :

?? = {1 ???? ??(??; è0) = u0,

0 ???? ??????

Où ?? (..;..) est une fonction connue, ?? est un vecteur de variables exogènes, (è0) un vecteur de paramètres et u0 le terme d'erreurs.

Les variables explicatives choisies (x) et leurs définitions sont présentées dans le tableau 4. Sachant qu'il n'y a aucun consensus quant à la meilleure mesure de la taille en agriculture, nous utilisons la taille du cheptel (UGBt) comme l'indicateur de la taille des exploitations (Weersink et al., 1990). Pour le choix de la variable de mesure de l'efficience technique, le recours à des facteurs extérieurs à l'exploitation est souvent considéré comme un déterminant de l'efficience technique (Latruffe, 2010). Pour cela, nous utilisons la part de la main-d'oeuvre salariée dans la main-d'oeuvre totale de l'exploitation et la part de main d'oeuvre familiale dans la main d'oeuvre totale comme variable pour exprimer l'efficience technique. Pour examiner l'effet de la spécialisation des exploitations sur l'efficience technique, nous utilisons le degré de spécialisation qui est la part du produit de l'atelier

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principal dans le produit brut hors aide de l'exploitation. Cette spécialisation peut se révéler bénéfique à cet égard dans le sens où elle permet aux exploitants de concentrer leur attention sur un petit nombre de tâches et même évite une concurrence sur le facteur terre (Bojnec et Latruffe, 2009).

Nom des variables

Définitions

inputmix_cc

Rapport entre les aliments concentrés achetés et les aliments consommés totaux

MIX INPUT

inputmix_ttx

Rapport entre les aliments totaux achetés

(fourrages+concenrés+autres) et les aliments
consommés totaux

Effic

Rapport entre le produit brut hors aides et les charges variables

COST EFFICIENCY
EFFECT

Eff_fix

Rapport entre le produit brut hors aides et les charges fixes (yc amort et f.fin.)

Output_mix

Le degré de spécialisation ou la contribution de l'atelier principal dans le PB hors aides. Mesure le degré de diversification de l'exploitation

COMBINAISON DES
PRODUITS

UGBt

La taille du cheptel (UGB)

ECONOMIES
D'ECHELLES

p_sal

Part du travail salarié dans le travail total

EFFICACITE
TECHNIQUE DE LA
MAIN D'OEUVRE

p_fam

Part du travail familial (bénévoles + exploitants) dans le travail total

Type de production

5 variables binaires BL (1 si BL ;0 si non), BV (1 si BV ; 0 si non), OL (1 si OL ;0 si non), OV (1 si OV ;0 si non), CA (1 si CA ;0 si non)

Variables de contrôle

Tableau 4 : Liste des variables et leurs définitions.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle