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La gratuité de l'enseignement primaire dans l'arrondissement de Koutaba: analyse sociologique des obstacles


par Zounka LIKOUSSOU
Université de Dschang - Master  2018
  

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CONCLUSION

La politique de la GEP nécessite une variété de ressources pour son effectivité. De manière générale, ce chapitre met en exergue le manque ou mieux, l'insuffisance des ressources dans les écoles primaires à Koutaba. Il s'agit notamment des ressources financières, humaines et matérielles. Avec l'insuffisance des ressources, les écoles primaires peinent à mettre en place la politique de la GEP. Ces institutions publiques manquent des ressources financières nécessaires à l'exercice de leurs activités. Les seuls fonds opérationnels sont ceux des APEE. Or avec ces fonds, l'école ne peut pas être gratuite. Dans ce sillage, les parents d'élèves sont devenus les premiers partenaires desdites écoles. Une réalité qui ne fait qu'augmenter leurs charges éducatives. Dans l'arrondissement de Koutaba, les parents d'élèves prennent à eux seuls en charge 59,07% des personnels enseignants dans les écoles primaires. Un poids quoi va contre l'effectivité de la politique de la GEP. Cela en considération du fait que les parents d'élèves ne ressentent pas concrètement ladite politique. Dans les rangs de ces difficultés, nous avons notés celles relatives au paquet minimum. Un paquet sur quoi les écoles primaires ne peuvent plus compter pour l'exercice de leurs activités. Compte tenu de son inconsistance, mais surtout de son retard. En clair, l'insuffisance de ces ressources dans les écoles primaires à Koutaba ne permet pas une école effectivement

gratuite. Autrement dit, La gratuité de l'école primaire manque d'un certain nombre de prérequis (économiques, humains et matériels) qui puissent la permettre de se réaliser.

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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

D'une manière générale, la deuxième partie de ce travail portait sur les APEE : regards croisés des instituteurs et des parents d'élèves et la gratuite de l'enseignement primaire face au manque des ressources dans les écoles primaires à Koutaba. En effet, dans un contexte éducatif comme celui que nous vivons aujourd'hui, les APEE sont interprétées différemment. Cela selon qu'on soit parent d'élèves ou alors responsables direct d'une école primaire. Cette recherche nous a permis de comprendre que la gratuite de l'enseignement primaire face aux APEE est égale à un non-évènement pour les parents d'élève62. Notamment avec les frais d'APEE qui vont désormais dans le sillage des frais exigibles d'autres fois et de leurs augmentations dans les écoles primaires de Koutaba. Compte tenu des difficultés existentielles auxquelles font face les écoles primaires publiques aujourd'hui, les directeurs de ces écoles ont fait des parents d'élèves, leurs partenaires principaux en zones rurales. De même, ils utilisent les APEE comme des supports matériels et financiers pour assurer la subsistance des écoles primaires publiques. Le recours aux élites locales n'est pas de reste. C'est aussi une stratégie pour assurer le fonctionnement des écoles primaires, surtout dans un contexte éducatif traversé par une gratuité qui peine à s'effectuée.

62 L'évènement étant la politique de la GEP

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Le second chapitre de la partie a mis en exergue le manque ou mieux, l'insuffisance des ressources dans les écoles primaires à Koutaba. Il s'agit notamment des ressources financières, humaines et matérielles. Avec l'insuffisance des ressources, les écoles primaires peinent à mettre en place la politique de la GEP. Les seuls fonds opérationnels et permanents sont ceux des APEE. Or avec ces fonds, l'école ne peut pas être gratuite pour les parents d'élèves. Dans ce sillage, ces parents sont devenus les premiers partenaires desdites écoles. Une réalité qui ne fait qu'augmenter leurs charges éducatives. Dans l'arrondissement de Koutaba, les parents d'élèves prennent à eux seuls en charge 59,07% des personnels enseignants dans les écoles primaires. Un poids qui va contre l'effectivité de la politique de la GEP. Ceci en considération du fait que, les parents d'élèves ne ressentent pas ladite politique. Dans les rangs des obstacles à la GEP, nous avons notés ceux relatifs au paquet minimum. Un paquet sur quoi les écoles primaires ne peuvent plus compter pour l'exercice de leurs activités. Compte tenu de son inconsistance, mais surtout de son retard. En claire, l'insuffisance des ressources dans les écoles primaires de l'arrondissement de Koutaba, ne permet pas une école effectivement gratuite. Autrement dit, La gratuité de l'école primaire manque d'un certain nombre de prérequis (économiques, humains et matériels) qui puissent la permettre de s'effectuer.

CONCLUSION GENERALE

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Le sujet de cette recherche s'intitule : « la gratuité de l'enseignement primaire dans l'arrondissement de Koutaba : analyse sociologique des obstacles ». Cette étude s'inscrit dans un contexte traversé par la gratuité d'écolage ; aussi bien au niveau international que national. A l'échelle internationale, nous pensons ainsi à la déclaration mondiale sur l'EPT. Adoptée en Thaïlande en 1990. De même, dans le cadre d'action de Dakar, la politique de la GEP y est adoptée. Le Cameroun a contracté des engagements relatifs à ces différentes politiques et est tenu de les observer. Ainsi au niveau national, l'éducation est formellement une priorité et surtout celle de base. Déjà au cours de l'année 2000 (février), le président de la république proclamait de manière imposante la GEP. Une déclaration qui se traduit aujourd'hui dans les décrets, circulaire, arrêtés et lois. Formellement c'est une politique éducative qui fait tache d'huile dans les dispositions juridiques au pays. Dans ce travail, elle concerne l'ensemble des prestations scolaires obligatoires dispensées dans les établissements élémentaires publics.

Le problème de cette recherche tourne autour des obstacles à la politique de la GEP dans l'arrondissement de Koutaba. Compte tenu du fait que son application en zone rurale rencontre d'énormes difficultés et les écoles primaires peinent à la mettre sur pied de manière effective. Car on observe encore des réalités qui renouent avec le système payant de l'éducation de base en contexte local en particulier. Ainsi, la question principale de cette étude est la suivante : Comment comprendre le fait que les écoles primaires peinent à mettre en place la politique de la GEP dans l'arrondissement de

Koutaba ? L'hypothèse provisoire à cette question est formulée comme suit : Les écoles primaires peinent à mettre en place la politique de la GEP, dans l'arrondissement de Koutaba à cause de plusieurs obstacles qu'elles rencontrent. Cette recherche a pour objectif de Comprendre pourquoi les écoles primaires peinent à mettre en place de manière effective ladite politique dans l'arrondissement de Koutaba.

La revue de littérature sur la thématique de la GEP a permis de constater un creux de connaissance sociologique à son sujet. Dans la mesure où les approches avec lesquelles la thématique a été abordées jusqu'ici sont fondée sur les droits (ALPFRED Fernandez. 2005), l'impact ou le bilan de cette politique (les rapports de l'UNESCO, du PASSEC, LAOUROU et al.2012, MESSI.E. 2010). Certains sociologues ont abordé la question de la GEP ; à l'instar des travaux de BOULLA MEVA'A. A. R et KINKEU. G. R( 2016)63. Cependant leur objectif n'est pas celui de cette étude. Car ils cherchaient plutôt à « savoir pourquoi la prétention des APEE, dans leur projet de suppléer aux défaillances de l'Etat, n'a pas été atteinte ». C'est ainsi que cet argumentaire n'est ni une étude juridique, ni un recueil bilanciel, encore moins une étude d'impact. La posture adoptée dans cette étude est fondée sur les conditions d'existences ou mieux les difficultés de la GEP en situation locale.

Ce travail s'appuie sur trois théories notamment l'analyse stratégique, la théorie de la gouvernance réelle et la théorie de la reproduction sociale. Dans le cadre de notre étude, l'analyse stratégique nous a permis de comprendre les stratégies que développent les acteurs, dans la pratique de la GEP. L'étude de l'école pose la question du contrôle social qui s'exerce à travers elle. A travers ce système on peut étudier les phénomènes de changement et de crise, mais aussi de décision. Les responsables des écoles primaires ne cherchent pas la meilleure solution dans l'absolu, mais celle qui répond le mieux à leurs critères de rationalité. Pour comprendre leurs choix, il faut donc connaître les options qui se présentent à eux et selon quels critères ils en retiennent une. Dans cette dynamique, la théorie de la gouvernance réelle de Sardan (2008), dans son pendant des normes pratiques nous a permis de mettre en exergue les réalités de la GEP telle qu'elles sont. Ainsi sommes-nous arrivés à des résultats qui se démarquent des analyses idéalistes. De même, la théorie de la reproduction sociale nous a également permis de rendre compte d'un ensemble de réalités scolaires qui renouent encore avec l'ancien

63L' « EDUCATION POUR TOUS » au Cameroun à la croisée des chemins : entre gratuité des frais d'écolage dans les écoles primaires publiques et immixtion des APEE à Dschang. Nkà' Lumière

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système payant de l'éducation de base. Lesquelles réalités se situent à l'antipode de l'effectivité de la GEP dans l'arrondissement de Koutaba.

Au niveau de la méthodologie, cette recherche s'inscrit dans une démarche qualitative. La technique utilisée est l'entretien semi-directif. Elle était importante parce qu'elle a permis de recueillir les opinions et jugements que les acteurs de la CE ont de la GEP. Afin de comprendre comment ils servent et se servent de la politique en question. Par ailleurs, l'échantillon est constitué des parents d'élèves, des directeurs d'école primaires, des agents de la commune, des instituteurs et des personnels de bureau de l'inspection de l'enseignement primaire de Koutaba. La sélection de ces informateurs s'est faite à travers un échantillonnage par choix raisonné. Ainsi, l'échantillon a été constitué en veillant à la diversification des répondants en fonction du genre et de leurs statuts socioprofessionnels. Trente-cinq personnes ont été interrogées

Au terme des analyses, divers résultats sont obtenus sur la Gratuité de l'Enseignement Primaire dans l'Arrondissement de Koutaba : analyse sociologique des obstacles. Il ressort de ce travail que les formes d'obstacles à la gratuité de l'école primaire se construisent à travers la remise en cause de la neutralité commerciale et la persistance des tendances payantes de ladite école. A l'observation, les parents d'élèves, sont contraints sous la pression des directeurs des écoles primaires à financer les activités scolaires obligatoires dans l'arrondissement de Koutaba. Une situation qui rehausse les dépenses familiales pendant les périodes de rentrée scolaires et au courant des années académiques. La marchandisation de certaines prestations scolaires pouvant ainsi justifier aussi la montée étincelante des formes d'obstacles à la GEP. Dans cette localité, les évaluations séquentielles et les devoirs à faire à la maison sont de plus en plus payants. Les frais exigibles des examens officiels sont porteurs d'arnaques ou mieux d'abus aujourd'hui dans les écoles primaires. Les sommes officiellement connus à ces fins ne sont pas celles qui sont perçues chez les parents d'élèves. Quand on ajoute à cela les dépenses scolaires permanentes et obligatoires formellement subventionnées et qui dans les faits sont insuffisantes et retardataires, l'école primaire peine à devenir effectivement gratuite en zones rurale.

Cette recherche nous a permis de noter que les APEE sont interprétées différemment en contexte de la GEP, selon qu'on est parent d'élèves ou alors responsable direct d'une école primaire. Cette recherche nous a également permis de

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comprendre que la gratuité de l'enseignement primaire face aux APEE est égale à un non-évènement pour les parents d'élèves64. Compte tenu des difficultés existentielles auxquelles font face les écoles primaires publiques aujourd'hui, les directeurs de ces écoles ont fait des parents d'élèves leurs partenaires principaux en zones rurales. De même, ils utilisent les APEE pour assurer la subsistance des écoles primaires publiques à Koutaba. Le recours aux élites locales n'est pas en reste. C'est aussi une stratégie pour assurer le fonctionnement des écoles primaires, surtout dans un contexte éducatif traversé par une gratuité qui peine à s'effectuer. Le dernier résultat de ce travail met en évidence le manque ou mieux, l'insuffisance des ressources dans les écoles primaires à Koutaba. Il s'agit notamment des ressources financières, humaines et matérielles. Avec l'insuffisance des ressources, les écoles primaires peinent à mettre en place la politique de la GEP. Ces institutions publiques manquent des ressources financières nécessaires à l'exercice de leurs activités. Les seuls fonds opérationnels sont ceux des APEE. Or avec ces fonds, l'école ne peut pas être gratuite sur le terrain. Dans ce sillage, les parents d'élèves sont devenus les premiers partenaires desdites écoles. Une réalité qui ne fait qu'augmenter les charges éducatives chez les élèves et leurs parents. Dans l'arrondissement de Koutaba, les parents d'élèves prennent à eux seuls en charge 59,07% des personnels enseignants dans les écoles primaires. Un poids qui va contre l'effectivité de la politique de la GEP. Ceci en considération du fait que, les parents d'élèves ne ressentent pas ladite politique. Dans les rangs des obstacles à la GEP, nous avons notés ceux relatifs au paquet minimum. Un paquet sur quoi les écoles primaires ne peuvent plus compter pour l'exercice de leurs activités. Compte tenu de son inconsistance, mais surtout de son retard. En clair, l'insuffisance des ressources dans les écoles primaires dans l'arrondissement de Koutaba ne permet pas une école primaire publique effectivement gratuite. Autrement dit, La gratuité de l'école primaire publique manque d'un certain nombre de pré requis (économiques, humains et matériels) qui puissent lui permettre de se réaliser.

64 L'évènement étant la politique de la GEP

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1.2. Ouvrages spécialisés

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Yaound1, MEMOIREonline. http://www.memoireonline.com. Site consulté le 17 Décembre 2017 ; 121p.

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1.8. Textes législatifs et règlementaires

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- Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant Addis-Abeba, Ethiopie, juillet 199066. Article 11 : EDUCATION

- Circulaire n° 22/a/220/mineduc/cab portant modalités de fonctionnement du
conseil d'école et d'établissement de la commission permanente et du conseil des délégués d'élèves dans les établissements scolaires publics

- Décret n° 2001/041 portant organisation des établissements scolaires publics et attributions des responsables de l'administration scolaire

- Extrait de la circulaire n° 045/b1/1464/mineduc/sg/dsapps du 13 septembre 1996 portant modalités de gestion des activités post et périscolaires dans les établissements scolaires publics

65 [En ligne], Disponible sur http://www.afrimap.org/english/images/treaty/file423993be06203. PDF, consulté le 10/02/2018. 66[enligne],CAB/LEG/153/Rev.2.Disponiblesur http://www.africancourt.org/fr/images/ documents/fr gen docs/Charte%20africaine%20des%20droit%20de%20enfant.pdf, consulté le 10/02/2018.

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1990. Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous et cadre d'action pour

répondre aux besoins éducatifs fondamentaux. Publié par l ' U N E S C O. 42p - Loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes - Loi n° 98/004 du 14 avril 1998 d'orientation de l'éducation au Cameroun

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1. Outils de collecte des données

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard