La doctrine Monroe après la fin de la bipolarisationpar Gautier DE CHANTERAC Université de Toulon - Master 2 Droit public parcours sécurité défense 2017 |
C.BolivieLa Bolivie du président Morales refusait toute coopération militaire pour lutter contre le narcotrafic et la culture de coca. En 2008, la DEA avait été expulsée. En 2011 Evo Morales annonçait l'expulsion de Bolivie de l'USAID, l'agence américaine pour le développement international, en l'accusant de conspiration et d'ingérence dans la politique intérieure bolivienne. Les Etats-Unis s'efforçaient d'isoler diplomatiquement la Bolivie et en juillet 2013 imposa un blocus aérien contre l'avion du président Morales. Plusieurs pays de l'UE avaient fermé leur espace aérien (sur demande de l'administration Obama) à l'avion présidentiel en raison de soupçons que l'ancien employé de la CIA Edward Snowden était à bord Morales tînt un discours offensif sur la politique américaine à l'ONU. La rhétorique anti impérialiste confortait aussi son pouvoir d'autocrate. « Où il y a des bases militaires, où on investit des milliards de dollars. Quels sont les résultats ? Inexistants, voire une augmentation du trafic de drogue. Et là, nous avons nationalisé la lutte de trafic de drogue et en Bolivie, la situation s'est améliorée, sans base militaire, sans l'aide des États-Unis, sans les ressources économiques et du fait de la responsabilité partagée, devraient être fournie par les États-Unis, nous ne les réclamons pas, même si je salue la contribution de l'Europe non assortie de conditions qui voit le succès de notre lutte contre les stupéfiants. Je puis une fois de plus, dire aux pays avec des gouvernements anti-impérialistes que l'on nous accuse de ne pas respecter les normes et d'être nous-même des trafiquants de drogue. Dans les pays où les gouvernements sont pro-capitalistes où s'est développé le trafic de drogue, on les félicite de leurs efforts. Mais quels mensonges. Je vous demande d'examiner les données. Penchez-vous sur les données des Nations Unies sur la lutte contre le trafic de drogue. Heureusement, d'autres pays ont bien compris les résultats que nous avons obtenus en Bolivie. Et l'on parle actuellement du modèle de lutte contre le trafic de drogue en Bolivie. On n'a jamais dit que l'on allait éradiquer la culture de la feuille de coca, mais on ne permet pas une libre culture de la coca, si on avait davantage de technologies, la situation serait bien meilleure qu'actuellement. Sachez-le : les anciens gouvernements m'ont laissé plus de 30 000 hectares de coca. Et cette année, sans que le moindre paysan ne meure nous sommes parvenus à 20 400 hectares de coca. Sachez, connaissez ces données des Nations Unies. »136(*) * 136 Discours d'Evo Morales à l'ONU en 2015. |
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