D.Uruguay et Argentine.
1.Uruguay
La guerre contre la drogue était un échec selon
le président uruguayen Mujica137(*) .Il décida donc une autre approche et
légalisa la marijuana pas selon certains dirigeants. L'initiative
de l'Uruguay fît des émules. L'administration Obama bloquera toute
initiative sur le continent. En effet, l'industrie d'armement serait perdante
si l'administration changeait de politique sur la drogue.
2. les pressions judiciaires sur l'Argentine au sujet
de sa dette
Depuis la crise économique de 2002, l'Argentine
refusait de régler une dette de 1.5 milliards de dollars à des
fonds américains. Selon les argentins, ces « fonds
vautours » avait une part de responsabilité dans
l'effondrement de l'économie argentine138(*).
Les Etats-Unis exercèrent une pression
économique sur le pays grâce aux agences de notation ainsi que la
justice américaine. Le pays s'enfonça dans la crise et le parti
de Christina Kirchner perdît les élections. La guerre
économique avait donc bien fonctionné.
L'arrivée au pouvoir de Mauricio Macri, plus favorable
à Washington, permît de renégocier la dette.
Obama après avoir suscité l'espoir d'une nouvelle
ère, mena la même politique que ses prédécesseurs.
L'hégémonie économique était la pierre angulaire de
la politique étrangère américaine.
La reprise de relations avec Cuba fut le seul point positif des
deux mandats de Barack Obama.
Cette ouverture à l'égard de Cuba n'était
pas sans intérêt. La guerre contre la drogue n'avait pas
diminué le trafic pour autant mais la violence avait explosé au
Mexique.
Bâties sur l'espoir d'un changement, les relations
diplomatiques entre les Etats-Unis et la plupart des pays
latino-américains se détériorèrent dès le
premier mandat d'Obama. Les beaux discours ne furent pas suivis d'effets.
* ANNEXE 137
"Pépé" Mujica, le président qui ose légaliser le
cannabis
L'iconoclaste président uruguayen veut
légaliser les drogues douces. Une initiative regardée avec
scepticisme par ses alliés et par l'ONU. Explications.
Premier pays à autoriser le divorce et le droit de vote
des femmes en Amérique latine, l'Uruguay a toujours été un
pionnier. Grâce au culot de son président de gauche,
JoséMujica, le petit pays sud-américain est près de
devenir le premier pays au monde où l'État contrôlerait la
production et la vente de cannabis. Si le projet de légalisation,
voté par les députés la semaine dernière, est
ratifié par le Sénat, les consommateurs uruguayens inscrits dans
un registre pourront acheter jusqu'à 40 grammes par mois de marijuana
(herbe) dans des pharmacies autorisées et en cultiver à titre
personnel ou au sein de clubs. Pour le président "Pépé",
il s'agit d'abord de mieux combattre le trafic de drogue et de détourner
les consommateurs de la pâte base cocaïne, moins chère que
quelques grammes de cannabis (la dose de pâte base vaut 40 pesos
uruguayens, moins de deux euros). En outre, le chef d'État entend
"fiscaliser" un marché annuel estimé entre 30 et 40 millions de
dollars afin d'avoir des ressources pour le traitement des addictions.
· Uruguay, "pays laboratoire" pour le monde
entier
Face à la polémique provoquée par son
projet, "Pépé" Mujica confiait à une poignée de
journalistes : "On va y aller en douceur. Cela m'intéresse de faire
réfléchir les gens et ils peuvent proposer de meilleures
solutions. C'est un problème grave, qui vaut une guerre au Mexique. Ici,
un prisonnier sur trois est enfermé à cause de la drogue. Cela ne
se résout pas à coups de matraque." "Pépé", cet
agriculteur à la moustache poivre qui dit n'avoir jamais fumé un
joint, est têtu quand il a une intime conviction. L'intime conviction que
l'Uruguay, petit pays d'un peu plus de 3 millions d'habitants coincé
entre le Brésil et l'Argentine, constitue le parfait laboratoire pour
faire cette "expérience d'avant-garde pour le monde entier", comme il
l'estimait récemment lors de son programme radio sur la FM 97.9. La
guerre contre le narcotrafic n'a-t-elle pas eu des résultats
mitigés en Amérique latine ? Au Mexique, la lutte contre les
trafiquants et les règlements de comptes entre cartels ont fait entre 50
000 et 100 000 morts ces six dernières années. Même le
président des États-Unis Barack Obama, défavorable
à la légalisation, est "convaincu" qu'il faut "prendre de
nouvelles mesures plus créatives".
Philosophe provocateur, l'ex-guérillero Tupamaros n'a pas
fini de faire grincer des dents à l'intérieur comme à
l'extérieur de ses frontières. Ses homologues colombien et
vénézuélien s'inquiètent déjà. Quant
à l'ONU, elle alerte l'Uruguay sur une prochaine violation de la
Convention unique sur les stupéfiants de 1961. Mais le pays
sud-américain s'abrite derrière les traités internationaux
relatifs aux droits de l'homme.
· Prêt à faire marche arrière au
cas où...
En Uruguay, un récent sondage de l'Institut Cifra
révèle que 62 % des habitants s'opposent au projet de loi -
déposé il y a plus d'un an -, et que seuls 26 % sont partisans de
la légalisation. Le projet doit aussi faire plier l'industrie
pharmaceutique, qui refuse le contrôle et la distribution de produits
psychotropes. "Les bénéfices [du cannabis] n'ont pas
été démontrés clairement et il est plutôt
utilisé à des fins récréatives. Pour nous, c'est
comme si l'on vendait des ours en peluche", raille le principal syndicat du
secteur.
José Mujica doit encore convaincre, un à un, ses
amis sénateurs de gauche de voter son projet. Qu'importe.
Pépé ne lâche rien en politique, avec son caractère
bien trempé, forgé par douze ans d'emprisonnement sous la
dictature (1973-1985). "J'ai dû apprendre à parler avec
moi-même. J'ai élevé des bestioles... jusqu'à sept
grenouilles et j'ai même appris que les fourmis parlaient. J'en prenais
une et la mettais contre mon oreille et, dans ce silence, je les
écoutais crier !" se rappelle-t-il dans un livre de l'hebdomadaire
uruguayen Búsqueda.
Et puis, Pépé a beau être
entêté, il reste pragmatique. Il a assuré à l'AFP
qu'il était prêt à faire "marche arrière" si
l'État se retrouvait "dépassé". En attendant, l'Uruguay
fait déjà des émules. Les élus de la capitale
mexicaine Mexico DF viennent de convoquer la tenue d'un débat sur la
légalisation du cannabis. Dans sa modeste ferme de Montevideo,
José Mujica doit sûrement sourire : il a déjà
donné un sérieux coup d'accélérateur au
débat sur la légalisation.
OlivierUbertalli
http://www.lepoint.fr/monde/pepe-mujica-le-president-qui-ose-legaliser-le-cannabis-09-08-2013-1712724_24.php
* ANNEXE
138
Dette : un juge US veut
poursuivre l'Argentine
Le juge américain qui gère l'épineux dossier
de la dette argentine a menacé de poursuivre pour "outrage" le
pays sud-américain s'il continue à diffuser des informations
"fausses et trompeuses".
L'Argentine a mis en doute avec virulence
l'indépendance de la justice américaine dans le litige qui
l'oppose à deux fonds "vautours" depuis que le juge Thomas Griesa
a
suspendu tout remboursement de sa dette souveraine transitant par la place
financière de New York, tant que le pays ne paie pas 1,3 milliard de
dollars à ces fonds, en vertu d'un jugement de la justice
américaine.
Les agences de notation ont déclaré
l'Argentine en "défaut de paiement partiel" à la suite de cette
décision. En réaction, le gouvernement argentin a diffusé
jeudi dans la presse américaine, sur deux pages, des "avis
légaux" pour défendre sa position.
Buenos Aires y
conseillait notamment à ses créanciers d'envisager "les actions
pertinentes pour faire valoir leur droit, tant que seront retenus de
manière indue les fonds qui leur appartiennent". "La cour met en garde
contre de nouvelles déclarations fausses et trompeuses de la
République (argentine) et part du principe que cet avertissement sera
entendu", a déclaré le juge Griesa. "Sinon, il sera
nécessaire d'envisager un outrage à la cour", a-t-il
ajouté. L'Argentine risquerait une amende. Dans un communiqué,
le ministère argentin de l'Economie a dénoncé les
"nouvelles pressions et contradictions" du juge et affirmé que
l'Argentine maintenait sa position.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/08/09/97002-20140809FILWWW00027-dette-un-juge-us-veut-poursuivre-l-argentine.php
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