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La doctrine Monroe après la fin de la bipolarisation


par Gautier DE CHANTERAC
Université de Toulon - Master 2 Droit public parcours sécurité défense 2017
  

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D.Uruguay et Argentine.

1.Uruguay

La guerre contre la drogue était un échec selon le président uruguayen Mujica137(*) .Il décida donc une autre approche et légalisa la marijuana pas selon certains dirigeants. L'initiative de l'Uruguay fît des émules. L'administration Obama bloquera toute initiative sur le continent. En effet, l'industrie d'armement serait perdante si l'administration changeait de politique sur la drogue.

2. les pressions judiciaires sur l'Argentine au sujet de sa dette

Depuis la crise économique de 2002, l'Argentine refusait de régler une dette de 1.5 milliards de dollars à des fonds américains. Selon les argentins, ces « fonds vautours » avait une part de responsabilité dans l'effondrement de l'économie argentine138(*).

Les Etats-Unis exercèrent une pression économique sur le pays grâce aux agences de notation ainsi que la justice américaine. Le pays s'enfonça dans la crise et le parti de Christina Kirchner perdît les élections. La guerre économique avait donc bien fonctionné.

L'arrivée au pouvoir de Mauricio Macri, plus favorable à Washington, permît de renégocier la dette.

Obama après avoir suscité l'espoir d'une nouvelle ère, mena la même politique que ses prédécesseurs. L'hégémonie économique était la pierre angulaire de la politique étrangère américaine.

La reprise de relations avec Cuba fut le seul point positif des deux mandats de Barack Obama.

Cette ouverture à l'égard de Cuba n'était pas sans intérêt. La guerre contre la drogue n'avait pas diminué le trafic pour autant mais la violence avait explosé au Mexique.

Bâties sur l'espoir d'un changement, les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la plupart des pays latino-américains se détériorèrent dès le premier mandat d'Obama. Les beaux discours ne furent pas suivis d'effets.

* ANNEXE 137
"Pépé" Mujica, le président qui ose légaliser le cannabis

L'iconoclaste président uruguayen veut légaliser les drogues douces. Une initiative regardée avec scepticisme par ses alliés et par l'ONU. Explications.

Premier pays à autoriser le divorce et le droit de vote des femmes en Amérique latine, l'Uruguay a toujours été un pionnier. Grâce au culot de son président de gauche, JoséMujica, le petit pays sud-américain est près de devenir le premier pays au monde où l'État contrôlerait la production et la vente de cannabis. Si le projet de légalisation, voté par les députés la semaine dernière, est ratifié par le Sénat, les consommateurs uruguayens inscrits dans un registre pourront acheter jusqu'à 40 grammes par mois de marijuana (herbe) dans des pharmacies autorisées et en cultiver à titre personnel ou au sein de clubs. Pour le président "Pépé", il s'agit d'abord de mieux combattre le trafic de drogue et de détourner les consommateurs de la pâte base cocaïne, moins chère que quelques grammes de cannabis (la dose de pâte base vaut 40 pesos uruguayens, moins de deux euros). En outre, le chef d'État entend "fiscaliser" un marché annuel estimé entre 30 et 40 millions de dollars afin d'avoir des ressources pour le traitement des addictions.

· Uruguay, "pays laboratoire" pour le monde entier

Face à la polémique provoquée par son projet, "Pépé" Mujica confiait à une poignée de journalistes : "On va y aller en douceur. Cela m'intéresse de faire réfléchir les gens et ils peuvent proposer de meilleures solutions. C'est un problème grave, qui vaut une guerre au Mexique. Ici, un prisonnier sur trois est enfermé à cause de la drogue. Cela ne se résout pas à coups de matraque." "Pépé", cet agriculteur à la moustache poivre qui dit n'avoir jamais fumé un joint, est têtu quand il a une intime conviction. L'intime conviction que l'Uruguay, petit pays d'un peu plus de 3 millions d'habitants coincé entre le Brésil et l'Argentine, constitue le parfait laboratoire pour faire cette "expérience d'avant-garde pour le monde entier", comme il l'estimait récemment lors de son programme radio sur la FM 97.9. La guerre contre le narcotrafic n'a-t-elle pas eu des résultats mitigés en Amérique latine ? Au Mexique, la lutte contre les trafiquants et les règlements de comptes entre cartels ont fait entre 50 000 et 100 000 morts ces six dernières années. Même le président des États-Unis Barack Obama, défavorable à la légalisation, est "convaincu" qu'il faut "prendre de nouvelles mesures plus créatives".

Philosophe provocateur, l'ex-guérillero Tupamaros n'a pas fini de faire grincer des dents à l'intérieur comme à l'extérieur de ses frontières. Ses homologues colombien et vénézuélien s'inquiètent déjà. Quant à l'ONU, elle alerte l'Uruguay sur une prochaine violation de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. Mais le pays sud-américain s'abrite derrière les traités internationaux relatifs aux droits de l'homme.

· Prêt à faire marche arrière au cas où...

En Uruguay, un récent sondage de l'Institut Cifra révèle que 62 % des habitants s'opposent au projet de loi - déposé il y a plus d'un an -, et que seuls 26 % sont partisans de la légalisation. Le projet doit aussi faire plier l'industrie pharmaceutique, qui refuse le contrôle et la distribution de produits psychotropes. "Les bénéfices [du cannabis] n'ont pas été démontrés clairement et il est plutôt utilisé à des fins récréatives. Pour nous, c'est comme si l'on vendait des ours en peluche", raille le principal syndicat du secteur.

José Mujica doit encore convaincre, un à un, ses amis sénateurs de gauche de voter son projet. Qu'importe. Pépé ne lâche rien en politique, avec son caractère bien trempé, forgé par douze ans d'emprisonnement sous la dictature (1973-1985). "J'ai dû apprendre à parler avec moi-même. J'ai élevé des bestioles... jusqu'à sept grenouilles et j'ai même appris que les fourmis parlaient. J'en prenais une et la mettais contre mon oreille et, dans ce silence, je les écoutais crier !" se rappelle-t-il dans un livre de l'hebdomadaire uruguayen Búsqueda.

Et puis, Pépé a beau être entêté, il reste pragmatique. Il a assuré à l'AFP qu'il était prêt à faire "marche arrière" si l'État se retrouvait "dépassé". En attendant, l'Uruguay fait déjà des émules. Les élus de la capitale mexicaine Mexico DF viennent de convoquer la tenue d'un débat sur la légalisation du cannabis. Dans sa modeste ferme de Montevideo, José Mujica doit sûrement sourire : il a déjà donné un sérieux coup d'accélérateur au débat sur la légalisation.

OlivierUbertalli http://www.lepoint.fr/monde/pepe-mujica-le-president-qui-ose-legaliser-le-cannabis-09-08-2013-1712724_24.php

* ANNEXE 138

Dette : un juge US veut poursuivre l'Argentine

Le juge américain qui gère l'épineux dossier de la dette argentine a menacé  de poursuivre pour "outrage" le pays sud-américain s'il continue à diffuser des informations "fausses et trompeuses".

L'Argentine a mis en doute avec virulence l'indépendance de la justice américaine dans le litige qui l'oppose à deux fonds "vautours" depuis que le juge Thomas Griesa a suspendu tout remboursement de sa dette souveraine transitant par la place financière de New York, tant que le pays ne paie pas 1,3 milliard de dollars à ces fonds, en vertu d'un jugement de la justice américaine.

Les agences de notation ont déclaré l'Argentine en "défaut de paiement partiel" à la suite de cette décision. En réaction, le gouvernement argentin a diffusé jeudi dans la presse américaine, sur deux pages, des "avis légaux" pour défendre sa position.

Buenos Aires y conseillait notamment à ses créanciers d'envisager "les actions pertinentes pour faire valoir leur droit, tant que seront retenus de manière indue les fonds qui leur appartiennent". "La cour met en garde contre de nouvelles déclarations fausses et trompeuses de la République (argentine) et part du principe que cet avertissement sera entendu", a déclaré le juge Griesa. "Sinon, il sera nécessaire d'envisager un outrage à la cour", a-t-il ajouté. L'Argentine risquerait une amende.
Dans un communiqué, le ministère argentin de l'Economie a dénoncé les "nouvelles pressions et contradictions" du juge et affirmé que l'Argentine maintenait sa position.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/08/09/97002-20140809FILWWW00027-dette-un-juge-us-veut-poursuivre-l-argentine.php

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon