L'aide publique au developpement dans la lutte contre l'extreme pauvrete au Cameroun : cas du contrat de desendettement et de developpementpar Samuel Bileou Christian Wandji Institut des Relations Internationales du Cameroun - Mater 2 en Relations Internationales option communication et Action Publique Internationale 2022 |
B. Le cadre méthodologiquePour Gaston Bachelard, le travail de recherche se précise mieux à la lumière de la confrontation de ce qu'on croit savoir avec la réalité. Il déclare d'ailleurs fort pertinemment que « face au réel, ce qu'on croit savoir offusque ce qu'on devrait savoir »64(*). Cet exercice de confrontation des idées à la réalité appelle à la question de méthode, notamment pour la collecte des données. Par méthode Madeleine Grawitz et Roger Pinto entendent l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre des vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie65(*). En d'autres termes, la méthode réfère au processus de recherche proprement dit Dans le cadre de ce travail nous allons davantage nous intéresser aux méthodes qualitatives que quantitatives66(*). Nous allons donc recourir aux techniques documentaires (1) et à des interviews (2) pour la collecte des données, puis nous recourrons à l'approche cognitive et à l'analyse de contenu pour analyser nos données (3). 1) Techniques documentairesL'analyse documentaire est une méthode qui consiste pour le chercheur à s'appesantir sur différentes sources de documents pour collecter des données pertinentes. Ces sources documentaires peuvent être de trois ordres suivant la typologie de Peter Burnham et al.67(*). D'abord les sources primaires ou documents primaires qui concernent le thème étudié au plus haut point, il peut s'agir des ouvrages scientifiques à titre d'exemple. Ensuite les documents secondaires qui peuvent renvoyer à ce qu'on appelle la « littérature grise » : ensemble de documents (rapports, thèses, actes de congrès) qui échappe aux circuits éditoriaux commerciaux. A ce titre la consultation des ouvrages tant généraux que spécialisés est capitale, par ailleurs nous accordons de l'attention aux articles et revues, archives publiques, aux textes de lois et rapports officiels pour s'assurer de faire le tour de la question traitée. 2) Les interviews ou entretiensL'entretien se fait « entre deux personnes, un interviewé et un interviewer, ce dernier ayant pour objectif de favoriser la production d'un discours de l'interviewé sur un thème défini dans le cadre d'une recherche »68(*). L'interview en tant que méthode vivante des sciences sociales peut être définie commeun tête-à-tête et un rapport oral entre deux personnes dont l'une transmet à l'autre desinformations69(*). Il se fait à partir d'un questionnaire spécialement conçu à cet effet et qui peut différencier en fonction des personnes interviewées. Dans le cadre de ce travail nous entendons accorder une importance capitale à cet exercice, qu'il s'agisse des acteurs du secteur public ou encore du secteur privé, agissant dans le cadre de la lutte contre la corruption. * 64Gaston Bachelard, op cit.p.14. * 65 Roger PINTO et Madeleine GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1967, p.285. * 66 Devine FIONA, « Qualitative Methods », in David MARSH et Gerry STOKER, Theory and Methods in Political Science, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2002, 2e éd., coll. « Political Analysis », p. 197. * 67 Peter BURNHAM, Karin GILLAND, Wyn GRANT et Zig LAYTON-HENRY, Research Methods in Politics, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2004, coll. « PoliticalAnalysis », pp. 165-166. * 68 Alain BLANCHET, Rodolphe GHIGLIONE, Jean MASSONAT et Alain TROGNON, Les techniques d'enquête en sciences sociales, Paris, Dunod, 1987, pp. 84-85. * 69 Roger PINTO et Madeleine GRAWITZ, op cit., p. 591. |
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