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étude des performances d’un moteur à  allumage commande utilisant des mélanges essences/bioéthanol (e10 & e15).


par Merveil MUANDA LUTETE
Université Kongo - Diplôme d'ingénieur civil électromécanicien  2019
  

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ANNEXES

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Annexe 1: Contraintes expérimentales

Pendant la phase expérimentale de ce travail, nous avons dû faire face à plusieurs contraintes et difficultés. Nous présentons ici quelques-unes d'entre elles.

1°) Préparation du carburant

Lors de la préparation du carburant au laboratoire de chimie de la faculté polytechnique, l'une des difficultés à laquelle nous avons dû faire face est l'acquisition des réactifs (chaux vive et éthanol) répondant aux critères de qualité, de quantité et de coût. Sur le marché de Kinshasa cela n'est pas facile.

En effet, après avoir été arnaqué avec de l'alcool de mauvaise qualité, nous avons été contraints d'acheter l'éthanol à Kwilu-Ngongo, à un prix plus élevé qu'habituellement à cause de sa rareté durant la période de nos essais (Mi-février). La chaux vive de bonne qualité a également été difficile à trouver sur le marché. Nous avons dû bénéficier de l'aide du Professeur Haddy pour en trouver, après avoir déjà commencé à préparer une chaux de mauvaise qualité (commercialisé par la majeure partie des vendeurs).

Une autre difficulté a été l'étape de filtration. Nous avons observé qu'avec la filtration simple (par gravité) l'éthanol prenait beaucoup de temps pour être filtré, ce qui occasionnait beaucoup des pertes par évaporation. Nous avons dû passer à la filtration sous vide, mais là encore les choses n'ont pas été aussi simple que cela, puisque la pompe manuel exigé un grand effort physique. Nous avons été contraints d'aller finir cette étape au laboratoire de chimie de la faculté de science disposant d'une pompe à vide (quoi que peu performant vue sa vétusté).

Une fois préparé, les carburants devraient être analysés pour en déterminer les paramètres physico-chimiques. Mais n'ayant pas l'instrumentation adéquate pour ces analyses suivant les normes requises par l'ASTM, nous avons envoyé les échantillons de E10 et E15 prélevé auprès de la SEP-CONGO pour les faire analyser. Ne pouvant pas être présent, nous-même, pendant ces analyses nous ne saurons garantir `l'exactitude' des résultats.

En effet, Nous avons remarqué certaines incohérences dans les résultats d'analyse de la SEP-CONGO. Nous pensons que pour certains paramètres (PEI, masse volumique,...) une confusion des valeurs a pu se glisser étant donné le fait que ces paramètres n'ont pas été déterminé le même jour et par le même technicien. Ainsi par exemple, pour le PEI qui a été déterminé un autre jour par quelqu'un d'autres, nous supposons qu'il a changé d'échantillons ou inversé (voir tableau A1).

2°) Essais moteur

Concernant les essais moteurs, les contraintes auxquelles nous avons dû faire face sont la vétusté du moteur, le manque d'instrumentation adéquate, les exigences du frein et accessoire,...

Le moteur Renault 4 que nous avons utilisé est un moteur des années 80, installé au laboratoire de moteur à combustion interne de l'UNIKIN, mais inutilisé depuis quelques années. Il nous a fallu plusieurs jours de `rodage' avant de débuter les essais proprement dits. Sur les quatre bougies d'allumage que compte le moteur, seulement trois d'entre-elles fonctionnent correctement. L'une des bougies ne peut pas être

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remplacée au risque d'endommager la culasse et d'être obligé de la changer complètement.

Un autre problème a été la disponibilité du banc d'essai. En effet, le joint de cardan installé sur notre banc pour relier le frein au moteur était attendu sur un autre banc. Ainsi nous ne disposions que d'un temps réduit pour faire tous les essais.

La plus grande contrainte a été au niveau de l'alimentation en eau du frein hydraulique. L'ensemble des essais devraient se passer le même jour pour rester dans les mêmes conditions mais l'eau fourni par la Regideso n'était pas toujours disponible (irrégulier et instable), ainsi nous avons opté pour l'utilisation de l'eau du puits de forage.

Après avoir examiné les résultats des premiers essais avec les E0, E10 et E15 (du 13/02/2018 avec l'eau du puits de forage) nous nous sommes rendu compte que les valeurs obtenues ne couvraient qu'une portion des courbes caractéristiques.

Nous avons repris les essais avec le E10 (seul combustible à notre portée en ce moment), cette fois nous avons utilisé l'eau de la Regideso, ce qui nous a donné uniquement des faibles couples (G = 5 à 3.5 kgf) étant donné le débit fourni.

D'autres améliorations ont également été faites sur le circuit d'alimentation du frein (utilisation du débit max du puits de forage, combinaison de l'eau du puits et celui de la Regideso,...) afin d'obtenir des meilleurs résultats. Nous avons dû faire face à une contrainte budgétaire ce qui ne nous a pas permis de poursuivre les essais et d'améliorer d'avantage les résultats particulièrement avec l'essence à la charge partielle et le E15 (en pleine charge et à charge partielle).

Aussi, le frein étant analogique et très peu sensible à certaines variations de débit d'eau, nous n'avons pas réussi à obtenir des grandes variations du couple avec le débit disponible donnant lieu à plusieurs points (valeur du couple) très rapprochés en dépit de la variation de la vitesse de rotation.

Une autre difficulté a été le manque d'instrumentation adéquate particulièrement pour mesurer la température. En effet, le thermocouple à notre disposition n'a pas permis de prélever la température à l'échappement et aucun dispositif pouvant permettre de suivre l'évolution des températures (combustion, échappement,...) n'a été à notre portée. Ce qui ne nous a pas permis d'expliquer certains phénomènes comme cela a été les cas pour plusieurs auteurs cités dans la littérature.

Néanmoins, lors de l'un de nos essais (celui du 20/02/2018), nous avons utilisé un thermocouple laser qui nous a permis de connaitre la température à l'échappement de quelques points et d'en déduire que la combustion était normal. Les résultats de tous les essais classés par dates sont en annexe.

Toutefois, malgré ces contraintes et conditions de travail difficiles et inadéquates, ayant l'obligation des résultats, en tant que futur ingénieur civil ; nous avons dû nous surpasser pour produire les résultats présenter dans la suite du travail.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry