III.3.2. Essais à charge partielle
Pour les essais à charge partielle, nous n'avons pas pu
avoir plusieurs points permettant de tracer l'allure complète des
courbes comme cela a été le cas lors de la pleine charge ;
l'essence et le E15 étant épuisé. Cependant nous n'avons
eu qu'une plage des données limitées. Ainsi, on se contentera
d'une discussion autour des mêmes points de fonctionnement que le E15
(les données complémentaires sont présentées en
annexe).
III.3.2.1. Variation du couple
Variation du couple en charge partielle
E0
E15
E10
Poly. (E0 ) Poly. (E15) Poly. (E10)
1500 1650 1800 1950 2100 2250 2400 2550 2700 2850 3000
vitesse de rotation [tr/min]
70,0
65,0
Couple [Nm]
60,0
55,0
50,0
45,0
Figure III-10. Variation du couple en charge partielle en
fonction de la vitesse de rotation
L'allure du couple en charge partielle observée sur la
figure III.10. montre que :
- En-dessous de 2100 tr/min, le E15 présente des
valeurs des couples inférieurs à ceux de l'essence.
- Entre 1650 et 1800 tr/min, l'essence (E0) est très
proche du E10
De façon générale, le E10 présente
les meilleures améliorations du couple. Le E15 ne présente des
améliorations qu'à partir d'une certaine vitesse. A des faibles
vitesses, les performances du E0 sont similaires au E10, tendant même
à le dépasser.
Dans la littérature, HSIEH et al., trouvent des
résultats similaires pour des faibles vitesses en charge partielle. En
observant ses allures des courbes, on voit que celles du couple se confondent
à 1000 tr/min particulièrement et à la charge partielle
(20, 40 et 60%), le E0 dépasse certains mélanges (E5, E20 et E30)
quoi qu'en générale, le E10 reste au-dessus du E0 (Hsieh, et al.
2002).
Malheureusement, HSIEH et al. ne présentent leurs
résultats que sur des graphiques et ne donne aucune explication à
ce phénomène. Dans tous les cas, nous pensons que les
propriétés du mélange (PEI, pourcentage en alcool,...) ont
eu une grande influence.
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Toutefois, malgré le fait qu'à la charge
partielle, la quantité de combustible admise soit plus faible et qu'Il
soit possible qu'à des faibles vitesses, l'essence ait pu mieux faire
face à cette situation que les autres combustibles, nous estimons qu'un
examen approfondi du phénomène observé est
nécessaire en vue des meilleures conclusions.
Ceci, sans écarter l'hypothèse selon laquelle
les mélanges essence/bioéthanol soient des
pseudo-mélanges, dont les comportements peuvent varier suivant
différentes températures (Mbuyi 2018).
III.3.2.2. Variation de la puissance
Variation de la puissance en charge
partielle
1500 1650 1800 1950 2100 2250 2400 2550 2700 2850 3000 3150
vitesse de rotation [tr/min]
Puissance P [kW]
17,0
16,0
15,0
14,0
13,0
12,0
11,0
10,0
9,0
8,0
E0
E10
E15
Poly. (E0 ) Poly. (E10) Poly. (E15)
Figure III-11. Variation de la puissance en charge
partielle en fonction de la vitesse de rotation
Pour la puissance, comme on peut le remarquer sur la figure
III.11, l'influence du couple se fait grandement ressentir. Ainsi, de
même que pour le couple, au-delà de 2100 tr/min, les E10 et E15
présentent les meilleurs résultats que l'essence. Toutefois,
en-dessous de 2100 tr/min, le E15 est en dessous de l'essence et entre 1650 et
1800 tr/min, le E10 présente des valeurs assez proches de l'essence.
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