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Perception du personnel soignant de l'HRE Ebolowa sur le respect des règles éthiques et déontologiques dans la prise en charge holistique des patients.


par Tite Christian NGONO
Ecole des infirmiers d'Ebolowa - IDEP 2017
  

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2- LA MORALE

Selon R. GEADAH (2000) sur le plan étymologique, l'éthique et morale ont des significations très proche l'un de l'autre : taéthé (en Grec, les moeurs) et mores (en Latin, les coutumes).

J. RAWLS (1998) pense que la morale se fonde sur une définition du bien et du mal et se traduit par des injonctions, des interdits, des prescriptions catégoriques. Elle renvoie à une culture, une histoire et à des traditions sociales. Elle est un ensemble de règles destinées à assurer une vie en société harmonieuse et s'incarne collectivement pour les pays démocratiques dans « des institutions justes et des comportements raisonnables ».

Selon A.B NKOUM et J.R FEUGANG(1996), la morale est la science du comportement humain ; elle est aussi un ensemble de règles propres à une culture. Elle apparait donc comme n système de règles que l'on doit respecter, suivre dans sa vie aussi bien personnelle que sociale et professionnelle. Les règles sont établies conformément à l'éthique, c'est-à-dire dans la nuance entre les concepts fondamentaux du bien et du mal ; l'obligation de devoir, du bon et du mauvais.

Pour l'ANESM (2010) L'éthique interroge les principes de la morale en situation. Elle est faite de contradiction, d'intérêts divergents, et non de consensus même si elle vise à établir un accord. Son principe méthodologique réside dans la critique, au sens du questionnement, et dans la recherche permanente du sens de nos actions ou décisions. Si le fondement de la morale est impératif, le questionnement permanent constitue l'essence de l'éthique.

Rédigé et soutenu par : NGONO BELIBI Tite Christian Page 16

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déontologiques dans la prise en charge holistique des patients.

Par contre SOREN KIERKEGAARD (1843) lui il considère que le principal problème en l'éthique est celui du choix qui doit être présenté comme un problème subjectif auquel chacun est confronté individuellement. Toutes les actions ou tous les caractères humains sont classés soit moraux, soit immoraux. La morale constitue dont le centre de la réflexion sur les valeurs éthiques de la profession de soignant ; celle qui prend en compte l'homme avec tous ses droits reconnus universellement.

3- LE DROIT

L'ANESM (2010) définit le droit comme un est ensemble des règles (législatives et réglementaires, nationales et très souvent Européennes, écrites et jurisprudentielles) régissant la vie en société qui imposent à tous et qui définissent les droits et les responsabilités de chacun.

Le droit est fondé sur les grands principes moraux de chaque société. Ainsi par exemple, la morale exige de ne pas mentir, le droit commercial et le droit pénal interdisent de faire la publicité mensongère... La notion de droit renvoie immédiatement à l'idée de loi

Ainsi pour Paul RICOEUR (1990), la loi ne représente que le tout dernier niveau du dialogue social. L'éthique n'a rien d'obligatoire contrairement au droit, même si elle se réfère aussi à des règles de normativité pour éclairer sa réflexion.

Les lois sont le produit du pouvoir d'un état souverain qui rend obligatoire un comportement sous menace de sanctions. Ces lois, qui sont normalement le produit de la volonté de la majorité des citoyens, cherchent à être morales et justes, mais ne le sont jamais totalement et sont complétées continuellement par la jurisprudence. Celui qui dit que « tout ce qui n'est pas défendu est permis » nie l'idée de morale ou d'éthique. Le droit fixe des balises nécessaires pour assurer une cohérence aux décisions médicales et une continuité des comportements. L'équité dans les décisions prises pour des malades successifs en dépend. Ces repères juridiques aident également les soignants à apprécier les risques qu'ils pourraient être amenés à prendre, comme membres d'un groupe social qui a défini ses règles, lorsque, sciemment, mais dans l'intérêt du malade tel qu'il est alors perçu en conscience, ces règles sont violées. L'exercice de la médecine montre quotidiennement que l'éthique ne peut être réduite à la seule

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loi. La loi est nécessaire pour donner des repères mais elle ne peut aucunement se substituer à la pensée éthique ni à la déontologie.

? les droits de l'homme

Les droits de l'homme sont donc des exigences naturelles que l'homme apporte avec lui en venant au monde, qui le protègent de la violence et de dénigrement. Il ne faut pas ignorer que le droit sans devoir est un abus, or l'un induit l'autre puisque c'est les devoirs qui précède le droit. Les droits ici impliquent le respect de la personne qui est un corollaire du respect de la vie passant par :

- L'obligation des soins

- L'obligation de surveillance

- L'obligation de secours

- L'obligation de la vie de relation

- L'obligation du secret professionnel

- L'obligation de l'assistance morale

Le respect de la vie étant pour ainsi le dire le devoir primordial du PS qui passe par le devoir de conservation de la vie (art. 1 code déontologie des professions d'infirmier, sage-femme et de technicien médico-sanitaire 1989), le soignant ne doit jamais adopter des pratiques ou des méthodes visant à procurer la mort. Ceci sous aucune forme, car l'euthanasie est interdit par la loi Camerounaise et même l'éthique professionnelle.

D'après l'extrait de la déclaration universelle des droits de l'homme des nations unies du 10 décembre1948, rappelle en son article 6 que : « le droit à la vie est inhérent à la personne humaine. Ce droit doit être protéger par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie ».

Aussi René CASSIN lors de la réception du prix Nobel de la paix en 1968 déclare : « la mission dévolue aux professionnelles de la santé ne vit pas à la recherche d'une immortalité ; elle est bien plus humble, plus modeste. De même le fondement de la déontologie du soin nous enjoint au respect fondamental de la vie ».

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Le Comité Consultatif National d'Ethique de France (2013), dans son étude Recherche biomédicale et respect de la personne écrit : « il n'y a nulle grandiloquence à affirmer qu'en cédant ou en ne cédant pas devant un irrespect tout autant ponctuel de la personne, il contribue à décider quelle humanité nous allons être. Principe de moralité est ainsi principe d'humanité ». Le droit ne saurait se justifier du devoir qui l'engendre.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery