Profil épidémiologique et thérapeutique des infections urogénitales chez les gestantes.par JéràƒÂ´me Nsanzimana Université Saint Joseph (USJ) - Graduate en sciences infirmières 2018 |
III. 2 DISCUSSION DES RESULTATSLa discussion des résultats d'un travail est une étape de recherche où l'analyste confrontent ses résultats aux ceux des autres ayant travaillé sur le même sujet dans le but qu'il confirme ou infirme ses hypothèses de recherche. C'est ainsi que nous confrontons les nôtres aux ceux de référence pour que nous confirmions ou infirmions nos hypothèses de recherche. Ainsi : I . Résultats des tableaux I, II, III et IV Nos résultats des tableaux I, II, III et IV nous montrent que les gestantes reçues pour les infections urogénitales à la cliniques IMPUHWE sous période en étude qui proviennent majoritairement des cellules BUGOYI (23.3%), RWAZA (19, 2%), BYAHI (16.4%) et MBUGANGARI (13.7%) que BONEZA (1.4%) ont un âge moyen de 30 ans dominant à 32 ans et donc majoritairement âgées entre 23 et 39 ans (72,6%). Elles sont pour la plupart primigestes - primipares (52,1%) et primigestes - nullipares (31.5%), femmes nouvellement intégrées dans la matière de reproduction et soucieuses de leurs bonne santé et celle de leurs premières naissances. Beaucoup d'entre-elles ont chacune une grossesse âgée de trois premiers mois (Trimestre 1 : 52,1%). Les infections urogénitales sont fréquentes à 46.6% chez les gestantes qui ont consulté à la dite clinque par rapport aux autres pathologies qui représentent 53.4%. Dans son étude de thèse, Abdoulaye NIKIEMA49(*) trouve, dans un échantillon de 330 femmes enceintes chez qu'il a prélevé les urines, que la moyenne d'âge était de 25 ans avec des extrêmes de 16 et 42 ans. Plus de la moitié des femmes était au premier trimestre de leur grossesse (57.9%) avec une parité nullipare (35.2%). Parmi les nullipares 25% avaient un ECBU positif Selon le même auteur, la prévalence des IUG est de 18.5% Ces résultats discutés nous amènent à confirmer nos hypothèses n° 1, 2 et 3 II . Résultats des tableaux V Nos résultats de ce tableau n°5, nous remarquons que les signes tels que leucorrhées, prurit, vulvo-vaginite, rougeur de la muqueuse vaginale, dysurie et brulures mictionnelles sont diagnostiqués à 100% chez les gestantes reçues pour les IUG à la CH. I. mais aussi douleurs hypogastriques (87.7%) et vaginite en choux fleur (57.5%). Les examens complémentaires (BU, ECBU, Frottis vaginal et NFS) mettent factorisent dans la plupart de cas les agents biologiques tels que les entérocoques (23.3%), candida albicans (17.8%), treponema palludum (16.4%),... Les complications organiques et biologiques souvent remarquées sont la BA et cystite gravidique (100%), Vaginite (74%), cervicite (49.3%) et menace d'avortement (42.5%)) que les autres complications citées dans ce même tableau. Les médicaments utilisés sont dans la plupart de cas Beta-lactam, Amoxycilline -acide clavunique, métronidazole et cefixime (100%), ceftriaxone (90.4%) et ciprofloxacin (78.1%) que les autres molécules bien qu'à effet positif. L'évolution post-traitement est bonne (93.2%) et les cas mortels sont nuls. Dans leur ouvrage, François CARON,Tatiana G., Clara F., Stéphane B., Thanh D. et autres50(*) prouvent que les complications organiques constatées en cas des infections urogénitales sont la colonisation urinaire, la cystite aiguë gravidique et pyélonéphrite gravidique. Les signes clinques sont asymptomatiques dans la colonisation urinaire, douleurs lombaires dans la pyélonéphrite et hypogastralgies dans les cystites. En générale, on remarque brûlures et douleurs à la miction, mictions impérieuses, pollakiurie mais aussi les leucorrhées et prurit. Une hématurie macroscopique est possible. Les examens paracliniques d'excellence restent la bandelette urinaire complétée par l'examen cytobactériologique des urines qui peuvent isoler les agents pathogènes biologiques tels que le trichomonas vaginalis, candida albicans, Neisseria gonorrhée, Chlamydia trachomatis, Treponema palludum, Herpès simplex virus, Entérobacter. Selon ces memes auteurs, le traitement adapté contre ces états morbides utilise les antibiotiques tels Bêta-lactamines et apparentés, Amoxicilline, amoxicilline + acide clavulanique, Pivmécillinam, céfixime, ciprofloxacine, Fosfomycine-trométamol, Nitrofurantoïne, Trimétroprime (TMP) et sulfaméthoxazole-triméthoprime (SMX-TMP). Et les antiparasitaires tels que métronidazole Dans leur étude, Brigitte M., Claude B. et autres51(*) trouvent que les infections urogénitales pendant la grossesse résultent de l'agression des organes urinaires et génitaux par les germes tels qu'Escherichia coli (60-90%), Enterobacter (5-15%), Enterococcus faecalis (1-4%), les Chlamydia trachomatis (25%). L'évolution après le traitement peut être meilleure dans le cas où la découverte de ces infections est précoce, ajoutent-ils. Ces résultats nous laissent confirmer nos hypothèses n° 4 et 5 III . Résultats des tableaux VI Les résultats de ce tableau n°6 nous renseignent que les facteurs favorisants la survenue des IUG chez les gestantes reçues à la clinique IMPUHWE sont les rapports sexuels non protégés par un partenaire critique (100%) et la dégradation immunitaire par le VIH/SIDA (34.2%) que le Bain intime avec l'eau salle contaminée (9.6%) et/ou TV sans asepsie (2.7%). Les déterminants des IUG chez les gestantes à IMPUHWE sont Compression de l'urètre par l'utérus gravide empêchant le vidage des urines, Activités sexuelles et fréquence des BA, Agents microbiologiques et Miction tardive (tout ça à 100%), multiparité (64.4) et stase uréthrale des urines (42.5) que le cathétérisme uréthral (28.8). Connaissant que le traitement est adéquat et l'évolution est bonne, les conséquences des IUG sur les foetus sont quasiment nulles malgré le constat de faible poids à la naissance (12.3%). Cependant, elles influencent les conséquences graves chez les gestantes (Cfr. Tableau n°6 titre 4). Dans leur étude, Brigitte M., Claude B. et autres52(*) ont trouvé que les rapports sexuels non protégés sont les voies majeures de transmission des infections urogénitales mais aussi d'autres pratiques pouvant détruire la flore génitale normale (déficit hygiénique). Les causes de l'infection de l'appareil urinaire regroupent les facteurs suivants tels que la compression directe des uretères par l'utérus gravide, l'action relaxante de la progestérone sur la fibre lisse urétérale et vésicale favoriserait la stase urétérale et l'augmentation de la capacité vésicale diminuant la fréquence des mictions, la chute du pouvoir de concentration rénale et l'augmentation du pH urinaire qui pourraient diminuer l'activité bactéricide naturelle de l'urine, la précarité socio-économique des femmes enceintes défavorisées, antécédent de diabète, des malformations et affections lithiasiques ou non de l'appareil urinaire, les hémoglobinopathies, le cathétérisme uréthral et les agents microbiologiques. Les conséquences chez la mère sont les différentes complications telles que altération tubaire, stérilité, grossesse extra-utérin, avortement répété, menace d'avortement, cancer du col utérin, septicémie, cystite, pyélonéphrite gravidiques. Chez le foetus, on note LES naissances prématurées, faible poids à la naissance et malformations congénitales. Ces résultats, tels que discutés avec ceux de référence, nous permettent de confirmer nos hypothèses n° 6, 7, 8 et 9. * 49 Abdoulaye NIKIEMA : Aspects épidémiologiques et bactériologique des infections urinaires chez la femme enceinte au Service de Santé Maternelle et Infantile du Centre Médical Saint Camille d'Ouagadougou. UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU (UFRSDS) Section PHARMACIE 2001-2002 * 50 François CARON,Tatiana G., Clara F., Stéphane B., Thanh D. et autres : Infections urinaires au cours de la grossesse ; Société de pathologie infectieuse de langue française Décembre 2015 * 51 Brigitte M., Claude B. et autres : L'infection urinaire chez la femme enceinte Comité d'urologie de la femme (CUROF) CH Tourcoing progrès en urologie 1996, 607-622 * 52 Brigitte M., Claude B. et autres : L'infection urinaire chez la femme enceinte Comité d'urologie de la femme (CUROF) CH Tourcoing progrès en urologie 1996, 607-622 |
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