C/ La problématique
L'élaboration d'une problématique de recherche,
vue comme étant « la recherche ou l'identification de ce qui
pose problème »9 demande au chercheur de mettre en
exergue en amont, l'état des connaissances ou de production sur le
problème qu'il veut étudier. Ceci permet d'éviter au
chercheur, le risque de répéter des recherches déjà
faites et surtout de réinventer la roue « en aval, il s'agit
pour le chercheur de donner le front d'attaque à partir duquel il va
élaborer ou aborder le fait qu'il va effectivement traiter dans sa
recherche »10 . En fait, un examen de la
littérature sur les programmes et les sensibilisations au soin et
à la santé montre que plusieurs auteurs se sont
intéressés par le passé sur la question de la santé
en Afrique noire comme HOUETO. D11 qui, dans ses travaux sur la
promotion de la santé en Afrique subsaharienne nous montre la
nécessité voire l'importance des vaccins pour améliorer le
système sanitaire dans cette zone. Par la suite, BOUZEKO. R va
dégager dans ses travaux de recherches, les représentions
sociales des méthodes préventives du paludisme au Cameroun. C'est
ainsi qu'ils vont s'appesantir sur la promotion, les méthodes de lutte
au travers les compagnes gratuites au soin et à la santé. Avec
cette panoplie de littérature sur la santé, nous avons
l'obligation d'emboiter le pas de SIMON pour qui, « Dans quelques
domaines du social ou l'on s'aventure, nous ne sommes jamais sur terre vierge,
mais dans des territoires depuis longtemps parcourus en tous sens. Nous mettons
forcement le pas dans ceux de nos devanciers »12.
Les articles et les rapports de l'OMS permettent de comprendre
l'effort de cette macro institution pour renforcer le bien-être. A part
les maladies prises en charge par le PEV, le paludisme cause et continue de
faire les hécatombes en Afrique subsaharienne. Entre 2000 et 2012, le
taux de morbidité par le paludisme dans le monde avait baissé de
45% dans toutes les classes d'âges et de 51% chez les enfants de moins de
cinq ans. Si le taux de diminution ou de baisse était maintenu en 2015,
le nombre de décès au paludisme aurait baissé de 56% dans
toutes les tranches d'âges et de 63% chez les enfants de moins de cinq
ans. Voilà pourquoi le rapport des soixante Àseptième
assemblées de l'OMS apporte de l'éclairage dans les
9L. Olivier, G Bedard et J. Ferron,
l'élaboration d'une problématique de recherche : sources,
outils et méthode, paris le Harmattan 2005.P24.
10 L. Olivier G Bédard et J. Ferron idem p
78
11 HOUETO, la promotion de la santé en
Afrique subsaharienne : Etat actuel des connaissances et besoins d'actions.
Promotion et éducation. 2008.
12-Simon op cit G. Beauchamp « fièvre
d'hier, paludisme aujourd'hui vie et mort d'une maladie » in annale
Economics sociétés, civilisations 43eme année,
1988.PP249-275
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procédures de l'OMS dans l'optique de réduire le
taux de mortalité et de morbidité lié à l'agent
vecteur du paludisme.
L'OMS lors de la « soixante-dixième
assemblée mondiale de la santé » du 19 Mai 2017
détaille les opportunités de la vaccination notamment celle la
poliomyélite est importance. Cet effort de l'OMS dans le but de
renforcer la vaccination dans les régions en développement
rencontre des obstacles pour éradiquer la poliomyélite qui
continue à faire des ravages dans les pays pauvres.
Dans cet élan, elle doit atteindre l'objectif
d'éliminer la rougeole et la rubéole naissante. De ce fait, le
programme de l'OMS dans la gestion des situations d'urgences sanitaires passe
donc en revue les principales capacités des pays
bénéficiaires pour « situation d'urgence et la riposte
».
ABOUI Séraphin met à nu «
l'étude des déterminants des réticences à la
vaccination contre la poliomyélite au cours des journées
nationales de vaccination dans la zone sanitaire ZOGBODOME BOHICON ZA-KPOTA
(Benin)13 » qui fait ressortir une catégorie de
réticences en Afrique subsaharien. De ce fait, il démontre les
facteurs associés à la réticence ou refus de la
vaccination par les parents des enfants de 0 à 5 ans.
Le mémoire de Yannick Donald NGOUO DJOUMESSI soutenu en
octobre 2005 intitulé : « les représentations sociales
et usages des moustiquaires imprégnées chez la population d'AHALA
à Yaoundé : une approche socio-anthropologique de la lutte contre
le paludisme » nous explique clairement les facteurs de
réticences de cette population et leur comportement auprès des
MILDA qui ne leurs sont pas propres »14 nous explique
clairement les facteurs de réticences de cette population et leur
comportement auprès des MILDA qui ne leurs sont pas propres. La
consultation des articles et les rapports de l'OMS nous ont permis de
comprendre l'effort de cette macro institution pour renforcer le bien
être. A part les maladies prises en charge par le PEV, le paludisme cause
et continu de faire les hécatombes en Afrique subsaharienne. Entre 2000
et 2012, le taux de morbidité par le paludisme dans le monde avait
baissé de 45% dans toutes les classes d'âges et de 51% chez les
enfants de moins de cinq ans. Nous comprenons par-là que si le taux de
diminution ou de baisse était maintenu
13 HOUI Séraphin, « l'étude des
déterminants des réticences à la vaccination contre la
poliomyélite au cours des journées nationales de vaccination dans
la zone sanitaire ZOGBODOME BOHICON ZA-KPOTA (Benin)13 »
de novembre 2005.
14 NGOUO DJOUMESSI Yannick, les
représentations sociales et usages des moustiquaires
imprégnées chez la population d'AHALA à Yaoundé :
une approche socio-anthropologique de la lutte contre le paludisme.
Mémoire, 2015.
en 2015, le nombre de décès au paludisme aurait
baissé de 56% dans toutes les tranches d'âges et de 63% chez les
enfants de moins de cinq ans. Voilà pourquoi le rapport des soixante
Àseptième assemblées de l'OMS apporte de
l'éclairage dans les procédures de l'OMS dans l'optique de
réduire le taux de mortalité et de morbidité lié
à l'agent vecteur du paludisme
Il convient dès lors de préciser a priori que ce
thème abordé n'est pas inédit. En ce sens qu'il s'inscrit
indiscutablement à la suite de nombreuses investigations sur la question
de la santé en Afrique.
Ici, il s'agit de montrer comment les représentations
sociales des occupants de ce quartier jouent sur les campagnes de soin et de
santé initiés par les pouvoirs publics. Il est également
important d'expliquer les origines des réticences de cette population
mieux encore les facteurs déterminants le rejet des soins gratuits. Il
est aussi important de souligner que si pour certains les compagnes gratuites
au soin et à la santé ont une importance dans la garantie de la
santé ou dans la limitation des risques de maladies évitables,
pour d'autres c'est un tabou insensé. Ceci relève de leur
imagination de leur façon de percevoir la campagne de soin et de
santé gratuits. Or cette promotion en collaboration avec le MINSANTE,
cherche à remplir la condition première de leur rôle qui
stipule que « tous les peuples du monde ont droit d'accéder au
meilleur état de santé possible »15
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