WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les représentations sociales des campagnes de soins et de santé gratuites dans les aires urbaines camerounaises de santé prioritaires. Cas de la briqueterie à  Yaoundé.


par Mama Nourdi Moungoum
Université de Yaoundé 1. - Master en sociologie 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

VI-3. De L'utopie d'une éradication

Depuis le début des années 2000, un grand nombre de pays Africains a procédé par des politiques d'exemption du paiement dont on a appelé ici politique de gratuité de soins pour sauver de vie à une catégorie de personnes.

En effet, ce vaste mouvement de réforme au niveau de la gestion et du financement de la santé en Afrique et au Cameroun s'inscrit dans une volonté plus importante qui tend à la couverture vaccinale et la lutte contre les pandémies. C'est dans cet ordre d'idée qu', AYISSI NKO nous apporte de l'éclairage en précisant que :

C'est au vue de la situation de l'Afrique et le taux de mortalité qui demeure sans cesse croissante dans les années 2000 qu'on est passée à l'effectivité de l'initiative de BAMAKO. Notre projet (argent de santé) est d'abord centré sur la couche vulnérable. Cette couche qui en manque le minimum. Ces personnes-

146 Rachel BOUBA. Psychiatre au CHU de Nantes, mai 2012. Page web www.blénephobie.com, consulté le 05/04/1/2018

9

là dont la vie est très difficile. Ce sont ces personnes qui représentent notre première cible surtout en cas des épidémies ; elles sont très exposées.147

En plus la stratégie de lutte mise sur pied par les équipes nationales en charge de lutte contre les épidémies et les pandémies pèchent au niveau de la mise sur pied de technique de lutte qui ne coïncide pas avec la réalité du terrain. Le problème quotidien ou encore d'actualité qui se vit dans la localité du quartier Briqueterie est loin d'être résolu par la vaccination ou encore la distribution des moustiquaires.

D'après TOTCHUM :

Ce n'est pas la vaccination qui pose problème. Puisque la majorité des femmes notamment les femmes enceintes suivent leur programme de vaccination ici dans ce centre. La population de cette localité a plutôt un problème d'insalubrité et je vois que la solution n'est pas les campagnes de vaccination. La solution doit être d'abord une attirance au niveau de la propriété et ses bienfaits148.

En effet les produits de la vaccination arrivent à être acceptés pour beaucoup de personnes ici. Pour lui, d'après son observation et en tant qu'agent de santé dans cette structure, le PEV laisse auprès de chaque centre de santé et les points fixes de la vaccination des produits ou des vaccins permanents. Ces vaccins sont destinés aux enfants de 0 à 5 ans. L'infirmière TOTCHUN témoigne que :

L'ETAT, pour mieux conserver les médicaments, a mis à notre disposition des infrastructures telles que les réfrigérateurs pour conserver les médicaments des vaccinations de routine. Car si on utilise les réfrigérateurs communs de l'hôpital, cela va gêner la conservation ou encore baisser ou endommager certains produits, vu qu'on ouvre à tout moment149.

Il nous rassure que : « les agents du MINSANTE en charge des campagnes de soins et de santé gratuits ont aussi pour mission de contrôler. Et là, ils passent de temps en temps toutes les semaines pour vérifier si ces vaccins sont utilisés »150.

Mais en dehors des vaccins de prévention contre la polio, la rougeole / rubéole, la diphtérie et bien d'autres, la population de Yaoundé Briquèterie concède un problème lié à leur mentalité.

147 Dr Georges NKO AYISSI, DLMEP. Entretien du 02/05/2018.

148 Infirmier TOTCHUM, entretien du 22/05/2018.

149 Infirmier TOTCHUM, entretien du 22/05/2018

150 Infirmier TOTCHUM, entretien du 22/05/2018

93

Ainsi, les campagnes gratuites ne sont pas toujours gratuites dont pensent beaucoup de personnes car l'Etat achète ses vaccins. Dans les centres de santé et même dans les grands hôpitaux, l'on observe des cas de comportements et des appréciations non conformes à la règlementation en vigueur. L'infirmier THOTCHUN répète que : Le vaccin de Bcg n'est pas toujours respecté à cause du fait que le centre de santé de Yaoundé Briquèterie enregistre moins de naissance or, pour qu'on offre un flacon de BCG, il faut au moins dix enfants plus que un flacon correspond à vingt doses.151

Nous comprenons dès lors que, pour utiliser le vaccin de BCG il faut un certain nombre de naissance. Dans les centres de santé ou les naissances ne sont pas importantes, les infirmiers rencontrent des problèmes pour les octroyer car, en ouvrant un flacon pour une naissance seulement, le reste ne servira plus à rien. Seules les campagnes de soins permettront renforcer la santé de la couche sociale.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery