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Le libéralisme économique comme cause de la concurrence déloyale en RDC.


par Pascal Ntumba Mulenda
Université de Lubumbashi - Licence 2020
  

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§3. Le Libéralisme Et l'Etat

Les critiques sur les capacités de l'État, plus ou moins acerbes, sont légion dans les écrits des auteurs libéraux. Relevons-en quelques-unes. Par ses actes, il restreint la liberté, met fin à la responsabilité individuelle, empêche la volonté d'exercer, étouffe l'initiative individuelle. Comme il s'agit d'une hiérarchie bureaucratique qui cherche en permanence à tout contrôler, il est dépourvu de tout esprit d'invention. Les hommes chargés de gérer la société ne sont pas infaillibles. 30

Selon le courant libéraliste, l'État n'est pas un être supérieur, omnipotent, au-dessus de la société. Il n'en est que le mandataire. Il ne doit qu'écarter les obstacles empêchant les efforts individuels de triompher, prévenir les perturbations matérielles, faire régner le bon ordre, laissant les individus libres sauf quand ils violent la liberté d'autrui.

En effet, l'interventionnisme s'exerce toujours au profit de certains intérêts privés contre d'autres intérêts privés. Les libéraux constatent que l'État est investi de plus en plus de fonctions et tend à toujours avantager des individus au détriment des autres alors que les hommes doivent réaliser eux-mêmes leurs destinées et que l'État doit simplement ne pas entraver leurs tentatives. Aussi l'autorité de l'État est source d'oppression et d'appauvrissement.31

Ces reproches conduisent à des conséquences majeures dans le domaine économique, à la fois dans les fonctions de production et/ou de redistribution, où le rôle de l'État doit être le plus restreint que possible puisque ses interventions ne créent aucune richesse. Les lois empêchent la libre répartition des richesses et des revenus, d'où les privilèges accordés. Pour Leroy-Beaulieu, « l'État est un mauvais industriel, un mauvais commerçant, un mauvais banquier », tandis que pour Bastiat, « en voulant organiser le travail et l'industrie », il ne fait qu'organiser l'injustice.

30 Bernard Manin, Fredrich-August Hayek op cit, p43-44

31 Bernard Manin, Friedrich-August Hayek la question du libéralisme, Revue française de science politique, vol. 33, no 1, février 1983, p. 43-44

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Ainsi, ayant des capacités moindres que celles des individus pour être de bons entrepreneurs, les pouvoirs publics ne doivent jamais s'immiscer dans la formation des prix, que ce soit pour imposer des minima ou de maxima. En tout état de cause, le marché laisse plus de place à l'efficacité économique que le monopole, et l'organisation étatique est un appareil de coercition trop routinier, sans aucune continuité, les majorités défaisant ce que les précédentes ont réalisé.

De même, l'État ne doit jamais limiter directement ou indirectement la concurrence. Sinon, il affecte durablement l'efficacité du système économique. Par exemple, n'a pas à tenter de sauver des entreprises mal gérées ou qui ne répondent pas aux demandes du public car ce n'est pas aux contribuables de supporter une telle décision.

Mais les pouvoirs publics doivent sévir à l'encontre des dirigeants d'entreprises qui s'enrichissent frauduleusement.

Sur la question du travail, si de nombreuses exceptions sont envisagées, des considérations générales sont acceptées. Une trop stricte réglementation trouble le travail, inspire des espérances illimitées, retire de l'énergie, amène désordre et misère. Par exemple, si le droit du travail est nécessaire, le droit au travail est nocif. Au sein de la fonction régalienne de sécurité figure la nécessité d'assurer la sécurité du travail, ce qui est indispensable. En revanche, l'État n'a pas à fixer non seulement, comme on l'a déjà vu, le salaire minimum, mais également le salaire en général car celui-ci est la rémunération d'un bien immatériel comme un autre (le travail), et son prix doit provenir de la loi de l'offre et de la demande. En effet, ce n'est pas à l'État d'empêcher que les efforts et les aptitudes de certains conduisent à des inégalités, mais à l'initiative privée comme on le verra ci-dessous. Sinon, il n'y aurait plus de stimulant dans la société et la civilisation ne progresserait plus.32

32 www.institutliberal.ch.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984