WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le libéralisme économique comme cause de la concurrence déloyale en RDC.


par Pascal Ntumba Mulenda
Université de Lubumbashi - Licence 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV. DELIMITATION DU SUJET

REZSOHAZY enseigne que « Toute démarche scientifique procède fatalement par un découpage de la réalité, il n'est pas possible d'étudier tout à la fois, le cadre spatial est fixé par l'intitulé de notre mémoire et se limite à l'espace de la République Démocratique du Congo et de 2018 à ce jour.

V. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction générale et la conclusion, notre travail comporte deux chapitres dont le premier traité des généralités sur le libéralisme économique et le deuxième sur l'incidence du libéralisme économique sur la concurrence en République Démocratique du Congo.

16 Prof Osako Angele, op.cit, p55

17 Gerard CORNU, Droit civil. Introduction. Les personnes. Les biens, Montchrestien, 8e éd., Paris, 1997, p.136

10

Chapitre Premier : LE LIBERALISME ECONOMIQUE

Section Première : GENERALITES SUR LE LIBÉRALISME

§1. Notions

Le libéralisme se veut l'application des principes du libéralisme à la sphère économique. Cette pensée de l'école dominante de Salamique du 15e et 16e siècle est associée au siècle de lumière et estime que les libertés économiques (libre échange (laisser-aller, laissez-faire), la liberté d'entreprendre, libre choix de consommateur, de travail, ...) sont au bon fonctionnement de l'économie et l'intervention de l'État doit y être aussi limité que possible. Ces idées fondatrices formulées antérieurement par cette école sur la base des considérations morales accordant à la personne humaine des droits fondamentaux notamment en matière économique.18

Les partisans du courant libéraliste contestent à la fois la légitimité et l'efficacité de l'action étendue de l'Etat, et selon ces doctrines, demandent la limitation plus ou moins grande voire totale de l'action de l'État dans le champ de l'économie. Ces partisans affirment que l'Etat n'a ni légitimité ni l'information nécessaire pour prétendre savoir mieux le jeu du marché et y interférer.

Le libéralisme est un individualisme, les libertés dont il se réclame sont celles des individus, quand le libéralisme explique le social, l'économie, ... c'est à partir des comportements des individus, mais, le plus c'est à partir de quoi il explique est de faits donnés individuels que sont les préférences.

L'individu est donc pour le libéralisme l'entité légitime tant pour la morale que pour les sciences. Comprendre donc le libéralisme requiert la compréhension exacte de l'individualisme, car tout problème de l'individu est celui du libéralisme et surtout et particulièrement du libéralisme économique.

18 Michel De Vroey, les libéralismes économiques et la crise, éd. UCL, 2009, p 3

11

De ce qui précède, Âne ISLA nous montre que le libéralisme peut désigner la tolérance face aux actions et opinions d'autrui dont on respecte l'indépendance et la liberté individuelle, et on peut alors le qualifier de libéralisme individuel ou morale ou du libéralisme de moeurs.19

C'est pour John MAYNARD Keynes une facette primordiale du libéralisme. L'homme est libre d'agir dans les limites du respect de la liberté d'autrui. 20

Elle affirme que le libéralisme économique s'identifie au laissez-faire ou libre-échange à la liberté d'entreprise de marché et à la limitation strictes des interventions gouvernementales dans l'économie.21

Nous retiendrons que le terme « libéralisme » se décline en nombreuses facettes et est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, le libéralisme économique qui nous concerne dans le cadre de cette rédaction admet donc un invariant : « la défense de l'économie de marché garante de liberté individuelle et d'efficacité collective ».22

Il est considérable comme le pense John STUART Mill que toute action économique est d'emblée sociale et que par conséquent elle doit être soumise à un contrôle de la société. Dans ce cas, c'est le privé qui doit se soumettre au commun.23

Selon J.S. Mill, la liberté économique ne découle pas de la liberté individuelle, la Polis ne se déduit pas de l'Oikos, les activités économiques sont d'emblée sociales, ce caractère social donne le droit au gouvernement d'intervenir, le libéralisme est désirable par ce qu'il a montré son efficacité pendant la période de la révolution Industrielle mais d'une part, rien n'assure qu'il en sera toujours ainsi et d'autre part, ce libéralisme économique reste secondaire à la démocratie24

19 Anne Isla, cité par Jean Boncoeur et Hervé T., Histoire des idées économiques de Walras, aux contemporaines, 3e éd, Armand Colin, 2010, p46

20 Serge Christophe K., Le Libéralisme Moderne, 1e éd, PUF, 1984, p30

21 Serge Christophe KOLM, Libéralisme Moderne, 1e éd, PUF, Paris, 1984, p27

22 LIDWING Von Mises traduit par Hervé de Quengo, Le Libéralisme, 1ere éd, Allemande, 1926, p13

23 Paul Jacques LEHMANN, le fondement du libéralisme économique, éd. IL, France, 2018, p4

12

Le libéralisme est la plus importante des pensées modernes plus ou moins le libéralisme économique, par reforme ou évolution, il est le problème politique central de toutes les sociétés modernes. Mieux le libéralisme économique a créé la société moderne. Il est le principe de base des pays occidentaux, il constitue le coeur idéologique de la modernité, on s'y définit en lui ou contre lui. Et cette dernière position est celle du Marxisme. Mais, à tout problème social, le libéralisme moderne offre des solutions se réclamant de la liberté individuelle et promettant l'efficacité économique.

Juger le libéralisme, c'est jugé l'Etat et la liberté, puisqu'il se définit avec des nuances contre l'un et pour l'autre.

A tout problème social, le libéralisme moderne propose des solutions, non pas une mais plusieurs, elles se réfèrent toujours à la valeur de la liberté individuelle et appliquée cependant de façon spéciale. Elles se présentent comme ayant de plus grandes qualités d'efficacité économique, grâce à la libéralisation de l'initiative privée (individuelle), intéressées, elles sont donc attrayantes quand les autres solutions échouent.

Mais, Marx et Keynes se sont définit contre les libéraux (Classiques) ou les économistes libéraux.

Plus ou moins le libéralisme économique, en bloc ou en détail est la question politique majeure de toutes les sociétés modernes, le monde socialiste s'est constitué contre sa propre réalisation, le capitalisme. Ailleurs, l'Etat Providence a grignoté au marché jusqu'à moitié du gâteau du revenu national, mais, les échecs de l'économie étatique ont partout engendré une forte résurgence du libéralisme.

On peut être surpris de l'appel à des si vielles idées pour faire face à de si nouveaux problèmes : la crise actuelle d'inflation, les difficultés de la stabilisation Keynésienne, celle de la planification centralisée, les mutations technologiques, etc.

Des propositions de base de plus de deux siècles antérieurs à la révolution industrielle peuvent-elles être d'une aide quelconque dans des situations du moment ?

13

Mais les idées libérales ont leurs forces suivantes :

Ø Les échecs à posteriori et les imprécisions à priori des alternatives ;

Ø Leurs propositions universelles très simples, se référant à la liberté et au bien-être ;

Ø Leurs analyses économiques très raffinées (précis) et sans cesse renouvelées.

Les victoires du libéralisme économique à la veille de sa mise sur pied ont pour raison principale que tout fonctionnement défectueux d'un mode de réalisation sociale non libérale appelle à considérer l'alternative d'une réalisation libérale.

Le libéralisme économique offre des ou une, propositions de solution qui présentent bien des attraits. Il a des propositions pour toutes questions économiques voire sociale, elles sont concrètes et toujours simples, si simple même que très souvent elles disparaissent en recommandant de n'est rien faire. C'est-à-dire de laisser faire, elles sont donc faciles à mettre en oeuvre.

Bien que proposant pour toutes questions des réponses, elles ont une grande unité d'esprit découlant très clairement d'un principe commun : « plus par le marché, moins par l'Etat ».

Il y a malheureusement cependant plusieurs propositions libérales incompatibles entre elles sur un même sujet, dont en principal nous pouvons les reclasser en deux :

Ø L'Etat ne doit rien faire,

Ø L'Etat doit intervenir avec des règles simples.

Alors que pendant longtemps, l'économie est fort peu enseignée, considérée par la plupart des gouvernements en place comme un ferment d'opposition, les libéraux vont réussir, petit à petit, à en faire une science à part, appelée économie politique, en lui attribuant un rôle bien précis. Elle ne doit s'intéresser qu'aux questions matérielles concernant la formation, la distribution et la consommation des richesses.

14

Il lui faut éviter d'outrepasser son domaine d'études en voulant traiter de toutes les questions se rapportant à l'humanité et laisser de côté tous les aspects théologiques et métaphysiques. 25

Comme toute science, le but de l'économie politique est de découvrir des vérités immuables, des lois générales, indiscutables, valables en tout lieu et à tous les stades du développement économique,

Mais qu'il est difficile de découvrir en raison des modifications continuelles du comportement humain. Il s'agit d'une science descriptive, ce qui signifie qu'un économiste doit, en permanence, observer et vérifier les faits essentiels qui présentent un caractère suffisant de généralité et de régularité pour devenir la matière d'une science à part entière et donner lieu à la formulation de lois que personne ne peut être en mesure de nier. En effet, les libéraux sont intimement persuadés que le monde est régi par un ordre naturel que l'homme ne peut modifier, auquel il est contraint de s'adapter, mais sur le développement duquel il peut exercer une influence considérable. Il s'ensuit que le législateur ne crée pas de droits car ceux-ci naissent spontanément. Ainsi, la matière de l'économie politique a existé bien avant l'apparition de la science qui tente de l'expliquer.

De ces faits, l'économiste tire des conséquences universelles et permanentes, même si elles ne sont pas agréables à entendre. Il est alors en mesure d'expliquer comment les choses se passent, sans s'occuper de la manière dont elles doivent se passer. Par exemple, il s'intéresse aux échanges, en déduisant la loi de l'offre et de la demande, à la division du travail qui permet à tout individu de choisir son activité et de satisfaire son intérêt personnel dans la mesure des services qu'il rend à ce même intérêt chez les autres individus grâce à l'échange auquel elle conduit. Ses conclusions lui permettent de proposer des solutions aux gouvernants pour qu'ils soient capables d'augmenter les ressources d'une société. L'analyse s'est longtemps intéressée aux seuls biens. Elle a ensuite évolué pour envisager les services en considérant que l'homme ne crée que des produits immatériels car il n'a pas le pouvoir de créer de la matière qu'il ne peut que modifier. 26

25 www.catallaxia.org

26 Jean Boncoeur et Hervé Thouement, Histoire des idées de Walras aux contemporains, 3e éd, Armand Colin, Paris, p228

15

Les économistes doivent expliquer comment répondre à l'intérêt individuel qui est le premier ressort de l'homme. Il leur faut partir du postulat selon lequel l'homme est égoïste et qu'il veut en permanence satisfaire ses besoins : il cherche toujours à obtenir les biens les plus utiles pour lui avec le minimum d'efforts. Outre les moyens d'accroître les richesses, l'économie politique a pour objet l'étude des lois qui régissent les efforts de l'homme à la recherche de l'utile : c'est la science de la détermination de la valeur (dont le prix est l'expression monétaire) et de l'échange des utilités. Cependant, elle n'a pas à se demander si ces besoins sont bons ou mauvais d'un point de vue moral car ce n'est pas à elle de juger de la qualité et de la justesse des passions humaines.27

Voilà pourquoi nous dirons que la crise du système libéral se manifeste simultanément par l'incohérence théoriques et aussi par ses circonstances historiques qui sont à la base de son caractère boiteux

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe