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L'habitat participatif: programme alternatif de logement stratégie d'une SEM d'aménagement: la SERL, en matière d'habitat participatif


par Anthony FERARD
Polytech Tours - Ingénieur en aménagement 2016
  

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78

CONCLUSION

A

travers l'étude de l'expérience Lyonnaise en matière d'habitat participatif, on se rend compte que ce territoire nourrit une position paradoxale. En effet, Lyon fait jusqu'à présent figure de ville moteur en matière de développement d'habitat participatif. Cette position s'explique en grande partie par sa participation au RNHP (Réseau National de l'Habitat Participatif) et par l'importance de son tissu associatif qui favorise l'acculturation à cette innovation. Enfin, on ne peut pas évoquer l'habitat participatif à Lyon sans parler du Village Vertical qui est l'expérience emblématique à l'échelle du territoire français.

Lorsqu'on s'intéresse à ce projet, on se rend très vite compte que les analyses effectuées se placent le plus souvent du côté des habitants. Nous avons effectué le choix dans ce travail de se placer du côté des professionnels. Comme nous avons pu le voir cette position permet d'avoir une vision très différente puisque le retour d'expérience montre que ce type de projet nécessite des améliorations importantes.

Comme le montre les divers projets en cours, la métropole de Lyon semble aujourd'hui dans une position d'attente et ne dispose pas d'une stratégie propice au développement de l'habitat participatif. C'est cette position qui est paradoxale car nous avons pu le voir, ce territoire semble propice au développement de cette forme d'habitat. En effet, d'un côté les associations et plus particulièrement Habicoop effectuent un travail très important d'acculturation, étape indispensable à la formation de groupe, permettant aux collectivités d'initier des projets. Mais cet élément propice à l'essor à grande échelle de l'habitat participatif est freiné par l'absence d'une volonté de la part des politiques de développer cette troisième voie pour le logement. En effet, il semblerait que des expériences passées non concluantes ont remis en question la stratégie inscrite au PLH du Grand Lyon en 2007 visant à développer de l'habitat participatif dans une logique d'innovation pour développer le logement aidé43.

Nous allons le voir dans la partie suivante, la sécurisation des risques et la professionnalisation de l'habitat participatif est un des enjeux les plus importants pour le développement et l'institutionnalisation de ces projets [C.Devaux, 2005]. La partie suivante sera ainsi consacrée à l'étude des projets en habitat participatif, nous verrons donc les enjeux liés à l'intégration d'habitat participatif sur un projet urbain, ainsi que l'apport de la SERL dans la mise en place de ces projets. Cette analyse nous permettra de définir un modèle opérationnel qui pourrait permettre à la SERL de développer de l'habitat participatif dans ces projets urbains.

43 Cette action est introduite dans la fiche d'action n°13 du PLH du Grand Lyon. Disponible sur : http://www.grandlyon.com/fileadmin/user upload/media/pdf/habitat/plh/20110404 gl plh t2 progdacti on.pdf

79

III) QUELLE(S) STRATÉGIE(S) POUR LA SERL EN MATIÈRE

D'HABITAT PARTICIPATIF ?

A) L'HABITAT PARTICIPATIF QUELLES CONSÉQUENCES SUR UN PROJET URBAIN ?

L

'innovation de l'habitat participatif concerne essentiellement les processus et les rapports entre les acteurs. C'est pourquoi les phases de la programmation

 

et de la conception sont profondément modifiées par la présence des futurs usagers''.

Il est important dans l'éventualité pour la SERL de développer ce type de projet d'avoir une connaissance large des caractéristiques d'un montage opérationnel d'habitat participatif. En effet, comme nous avons pu le voir dans la partie précédente, la notion de risque est particulièrement importante dans le fonctionnement d'un aménageur qui doit donc les anticiper de la meilleure des manières afin de tenir un bilan financier le plus constant possible.

À travers cette partie, nous allons aborder les différentes caractéristiques induites par l'intégration d'un projet d'habitat participatif dans le montage opérationnel d'un projet urbain. Nous avons identifié trois types de conséquences propres à l'intégration d'un projet d'habitat participatif :

· Conséquences sur l'accession au logement,

· Conséquences sur le coût d'un projet,

· Conséquences sur la durée d'un projet.

44 Hab-Fab - Quelle stratégie pour commencer ?. 2016. Hab-Fab - Quelle stratégie pour commencer ?. [en ligne ] Disponible sur : http://www.hab-fab.com/collectivites/quelle-strategie-pour-commencer. [Accès le 15 Mars 2016].

80

1. L'habitat participatif, quelles conséquences sur l'accession au logement ?

« L'habitat participatif est un bon outil de démocratisation de l'accès aux logements » ? (Réunion publique, Habicoop, 2016).

On est en droit de s'interroger sur cette affirmation qui est un des arguments utilisés par les défenseurs de ce type de projet.

Au vu de notre analyse, ce type d'habitat est aujourd'hui encore réservé à une certaine catégorie sociale qui s'inscrit dans une démarche militante issu des Professions et Catégorie Socioprofessionnelles supérieurs (professions intermédiaires, professions intellectuelles supérieures...). On va ainsi retrouver le plus souvent dans ces groupements des architectes, des instituteurs, des retraités de la fonction publique, des personnes issues du secteur associatif voire du militantisme.

Cette constitution des groupes trouve sa raison dans le caractère même de l'habitat participatif. En effet, comme nous avons pu le voir depuis le début de cette étude, ces projets sont complexes et défendent le plus souvent des valeurs telles que la non spéculation, la non propriété et le partage. Il semble donc légitime de trouver dans ces groupes des personnes prêtes à s'engager dans ce type d'habitat qui va dans une direction différente des modèles classiques.

Véronique Biau45 en 2012 s'interrogeait déjà sur le futur de l'habitat participatif selon elle ce mouvement était à un « point critique ». Soit ces projets, pour l'instant diffus et réservés à une certaine catégorie sociale s'installeront, réussiront et enclencheront, un processus d'amplification ; soit ils conserveront cette échelle expérimentale et n'existeront jamais à une plus grande envergure.

La mise en place de la loi ALUR combinée à l'implication de plus en plus importante des collectivités contribuent à un processus d'institutionnalisation qui selon C. Devaux ne peut se faire que par une implication plus grande du politique dans ce processus, en incitant et en favorisant le développement de cette forme d'habitat. Comme nous n'avons cessé de le rappeler dans cette étude, l'habitat participatif n'est pour le moment en France qu'à ses prémisses.

Cependant, le nombre de projets de plus en plus important en France (voir partie II-B) ainsi que l'engagement des acteurs institutionnels pour le développement de

45 Véronique Biau est architecte-urbaniste en chef de l'État, docteur en sociologie, chercheuse à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Val de Seine, directrice du Centre de Recherche sur l'Habitat.

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l'habitat participatif témoignent de l'engouement suscité par cette « troisième voie » du logement.

L'habitat participatif vecteur de mixité sociale ?

La notion de mixité sociale est aujourd'hui primordiale en aménagement. Recherchée dans les projets urbains, elle est au coeur du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) et participe à la notion de vivre ensemble ainsi qu'à la création de la ville durable.

L'habitat participatif peut être un vecteur de mixité sociale pas seulement à la macro-échelle du quartier, mais également à la micro-échelle du bâtiment. Cependant, elle être atteinte que si l'on intègre un bailleur social au projet. En effet, incorporer cet acteur permet de développer de la mixité via la construction de logements sociaux au sein du projet participatif.

Deux formes d'intégration de logements sociaux nous semblent pouvoir alors être mises en place :

Sous la forme de lots séparés

C'est le modèle qu'on retrouve sur l'opération du Village Vertical, où le bâtiment le Jardin de Jules est divisé entre les logements du bailleur HLM (24 logements) et la coopérative d'habitants (15 logements). Les deux groupements partagent les coursives communes et ont accès aux espaces communs du Village Vertical (buanderie, pièce commune) moyennant une adhésion à l'association.

Sous la forme de lots mixés

Intégrer le logement social de manière mixée dans un bâtiment participatif est pour le moment un choix assez peu répandu. Il s'agit de disposer les logements sociaux sans distinction dans le bâtiment. C'est sur ce modèle que souhaite se développer la coopérative du 4 Mars à Lyon qui s'associe avec Alliade, entreprise sociale pour l'habitat, qui assurera la location des logements sociaux à des locataires qui devront adhérer à la charte des valeurs de la coopérative.

L'habitat participatif, nous venons de le voir est une opportunité pour introduire de la mixité sociale à l'échelle du bâti, mixité particulièrement intéressante puisqu'elle n'est pas subie mais choisie, ici le voisin n'est pas ressenti comme une menace qu'il faut tenir à distance, mais au contraire intégré au quotidien. Afin d'atteindre cet objectif de mixité sociale, il apparaît primordial d'intégrer un bailleur social dans l'opération, ce qui va permettre d'inclure au projet des logements sociaux et va participer à la démocratisation de l'habitat participatif, jusque-là réservé à une certaine population.

82

2. L'habitat participatif, quelles conséquences pour la durée et le coût d'un projet ?

L'habitat participatif, des projets plus longs que l'accession classique ?

L'ensemble des projets analysés sont caractérisés par une durée très longue avant leur concrétisation. Selon différentes études observées, la durée de montage d'un projet participatif nécessite pour le moment 2 à 5 ans de plus qu'un projet classique. Cette durée varie en fonction de la taille des groupes, l'opportunité foncière ou de la réservation de parcelles par des collectivités ou des aménageurs.

La professionnalisation du mouvement montre actuellement une tendance à la diminution de cet écart, mais les caractéristiques des projets participatifs font qu'ils ne seront jamais aussi concurrentiels que la promotion immobilière.

Selon une étude menée par l'union sociale pour l'habitat ce délai supplémentaire s'explique par 4 éléments :

La construction du collectif

Le groupe passe souvent du temps sur la définition de ces valeurs qui vont fonder le collectif.

La volonté des futurs habitants de maîtriser leurs projets

L'acculturation nécessaire pour suivre la mise en place de son habitat nécessite un investissement fort de la part des futurs habitants.

La recherche de financement

Là encore, généralement peu au fait des démarches à réaliser, les futurs habitants y consacrent beaucoup de temps.

La définition des besoins du groupe Ð le programme architectural

Un travail très important doit être effectué entre l'architecte et le groupe d'habitants qui doit définir les besoins tout en respectant un cadre budgétaire. Plus le groupe est important, plus les aller-retours entre l'architecte et le groupe sont nombreux.

L'étape introductive au projet est la période où les ambitions seront fixées, elle est assez longue mais forme la base du groupe et conditionne la réussite du projet. C'est cette période qui diffère par rapport à l'accession classique et explique en grande partie des projets assez longs dans l'habitat participatif.

HABITAT PARTICIPATIF

DU PROJET À LA RÉALISATION

 
 
 

commune ou collectivité locale

groupe d'habitants potentiel ou en formation

structure d'accompagnement (médiation

et programmation participative)

opérateur social

 
 

Mobilisation des coeurs

 
 
 
 
 
 

Cption sur un terra

définition du nombre de logements

bilan des ressources et moyens des habitants

choix d'une maîtrisa d'ouvrage et des statuts de la propriété

définition des modes de financement appropriés

 
 
 
 
 
 

Définition du montage juridique et financier adapté

 
 
 
 

Contractualisation des rdation entre acteurs

 
 

PROGRAMMATION

une charte

Construction du groupe

des règles de cooptation et dedédsion

PÉRIODE 1 (6 à 8 mois)

Élaboration du programme

Validation du programme

méthodologies de programmation assistance à la maîtrise d'ouvrage

vérification de l'adéquation du programme avec les moyens et les modes de financement

ETUDES

ARCHITEC I URALES

Pd fIJDd 2 (d a 8 rroi l:)

Choix de la maîtrise d'oeuvre

consultation concours

Suivi de la maîtrise d'oeuvre (phase esquisse)

Validation d'une esquisse

Dessin et validation des logements

Validation de l'Avant Projet Sommaire

assistance à la maîtrise d'ouvrage

Dépôt de permis de construire

Engagement forma des membres du groupe

83

 
 

assistance
à la maîtrise
d'ouvrage

EIUDES

ARCHITECTURALES

PÉRIODE 3 (18 à 24 mois)

 

Création des structuresjuridiques et achat du terrain

 
 
 

Construction

 
 
 
 
 
 
 
 

F ceptionet emménagement

 
 
 
 
 
 
 

Gestion commune

commissions thématiques

 

Figure 26 : Différentes étapes d'un projet participatif. Extrait du guide méthodologique pour la création SCIAPP.
AERA. Réalisation personnelle

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L'habitat participatif, une réduction des coûts ?

L'habitat participatif est présenté comme l'opportunité de réaliser des réductions importantes sur le coût de production des logements. Nous allons le voir cette affirmation est difficilement quantifiable et vérifiable.

En effet, on trouve dans la littérature plusieurs estimations d'économie réalisées. Elles tournent en général autour de 10 % dans une fourchette comprise entre 5 et 18 %46. Le livre blanc de l'habitat participatif propose notamment une comparaison de différents montages participatifs et d'une opération classique, l'économie se situe entre 9,89 % et 17,5%, mais la méthode utilisée est critiquable, en effet ni les sources ni la méthode ne sont précisées47.

On peut néanmoins démontrer que les caractéristiques propres à l'habitat participatif engendrent des sources d'économie.

Économie liée au montage

La première source d'économie s'explique du fait du recrutement des futurs habitants en amont de l'opération, le coût lié à la commercialisation est donc naturellement nul.

Cette absence de commercialisation permet également une levée de fond plus importante étant donnée que l'ensemble des réservataires sont connus, ce qui entraîne une baisse de l'emprunt et des frais financiers48.

Économie liée au coût de conception

Au-delà des économies permises par le montage financier, la conception de projet en habitat participatif permet une réduction des coûts sur la construction des logements. En effet, la mutualisation des chambres d'amis, buanderie, jardin, etc. permet d'économiser de l'espace dans les logements et divise le coût de ces espaces.

Économie sur l'usage

Le choix de la conception du bâtiment permet de réaliser des économies sur le long terme. En effet, une des caractéristiques des projets en habitat participatif, c'est la dimension écologique des bâtiments et plus particulièrement la consommation énergétique de ces derniers. Dans la quasi-totalité des projets étudiés, on observe

46 CEREMA. Habitat participatif et logement abordable. Note problématique. 2015.

47 Ouvrage collectif. Le livre blanc de l'habitat participatif, 2011.

48 Idem

85

une consommation en énergie très faible des bâtiments ce qui permet de réaliser des économies sur le long terme.

Des sources d'économie sont également observées tout au long de la vie du projet, notamment, en ce qui concerne la mutualisation de services qui dépasse les liens classiques entre voisins et permet d'éviter le recours à des services externes.

Il est donc difficile d'affirmer que les logements en habitat participatif sont sources d'économie, pour le démontrer il faudrait mettre en place une étude avec un protocole fixe qui permettrait de comparer deux projets l'un en accession classique et l'autre en participatif, avec les mêmes surfaces et les mêmes caractéristiques techniques or l'habitat participatif se distingue par le caractère multiforme des projets qui sont le fruit de la réflexion des habitants. Le livre blanc de l'habitat participatif affirme ainsi que « c'est au cours de la vie du bâtiment que les économies sont les plus grandes ». Cette affirmation fait référence au coût global : « la solidarité et l'intelligence collective permettent une meilleure rentabilité économique en coût global : phase de conception, construction, utilisation et entretien ».

3. L'habitat participatif, des projets plus risqués ?

Malgré l'essor du mouvement participatif, de nombreux projets n'aboutissent pas en raison de la complexité des projets.

Ces échecs et contretemps font dire aux professionnels du bâtiment que ces projets sont impossibles à mener. Plutôt que de partir de ce constat, nous allons analyser quelles sont les difficultés rencontrées par les groupes d'habitants.

Nous allons voir à travers trois grandes catégories de risques que la difficulté pour mener à bien un projet en habitat participatif, s'explique par trois grandes raisons : la méconnaissance des institutions, le manque de compétence du groupe et les facteurs humains.

Les risques financiers

Obtenir un prêt de la part d'une banque peut devenir mission impossible pour certains groupes d'habitants. Ces rejets ne sont pas forcément motivés par un manque de ressources des membres mais le plus souvent par le projet en lui-même.

En effet, certaines banques refusent des prêts face à la complexité des dossiers à monter, notamment lorsqu'on intègre des logements sociaux. Mais également lorsqu'il y a méconnaissance des montages juridiques proposés.

Face aux problématiques de financement de nombreux groupes choisissent de s'associer à des professionnels notamment bailleurs sociaux qui apportent une légitimité et une garantie auprès des banques.

Les risques liés aux groupes

Le groupe est un élément sensible, en effet il est la force d'un projet, mais il peut rapidement devenir sa faiblesse.

L'habitat participatif vient donner du poids à la maîtrise d'ouvrage collective des habitants, or ces groupes représentent une somme d'individualité qui n'a pas les mêmes intérêts, envies et traits de personnalité. Plus ce groupe devient important, plus les décisions à prendre sont compliquées et peuvent donner lieu à d'interminable débat.

D'après une étude d'Habicoop49, la taille optimum d'un groupe d'habitants se situe entre 15 et 25 adultes, car cela permet de disposer de compétences internes variées, une répartition des tâches plus efficiente et, à priori, de gérer les situations de départ de manière moins délicate.

Un élément important soulevé par les groupes impliqués dans l'habitat participatif est celui du « Turn-over ». C'est le problème le plus récurrent dans les projets d'habitat participatif, il se pose alors la question du remplacement des ménages et de la gestion au quotidien du groupe.

Les risques techniques et administratifs

Les compétences que les groupes peuvent mobiliser sont l'élément primordial d'explication du succès ou de l'échec d'un projet. Dans la majeure partie des cas les groupes sous-estiment la complexité de mener un projet de cette ampleur.

Il est primordial pour les groupes qui se lancent dans ce type de projet de s'accompagner de professionnels du bâtiment et de l'habitat participatif. Nous allons le voir dans la partie suivante avec le développement de l'habitat participatif émerge de nouveaux métiers que la SERL, si elle décide de favoriser des projets en habitat participatif, devra prendre en compte.

86

49 http://www.habicoop.fr/IMG/pdf/FAQ_210111.pdf

87

POiNTS CLéS

L'HABITAT PARTICIPATIF :

· AU VU DE NOTRE éTUDE L'HABITAT PARTICIPATIF, N'EST PAS FORCéMENT UN OUTIL DE DéMOCRATISATION D'ACCèS à L'HABITAT

· MAIS CETTE FORME D'HABITAT SE DÉMOCRATISE

· LA SERL EN TEMPS QU'ACTEUR OPéRATIONNEL DE L'AMéNAGEMENT, SE DOIT D'ANTICIPER CETTE DEMANDE CE QUI PASSE PAR UNE CONNAISSANCE APPROFONDIE DU MONTAGE ET DE L'éVALUATION DU RISQUE DE CE TYPE DE PROJET

· L'HABITAT PARTICIPATIF EST VECTEUR D'UNE MIXITÉ SOCIALE, SI ELLE INTÈGRE UN BAILLEUR SOCIAL À SON MONTAGE DES PROJETS PLUS LONG

· OUI

· CES PROJETS INTRODUISENT DES DISCUSSIONS, DÉSACCORDS, NÉGOCIATIONS QUI ALLONGENT LA DURÉE DU PROJET DES PROJETS MOINS COÛTEUX `

· OUI & NON

· DIFFICILE D'AFFIRMER QUE LES LOGEMENTS EN HABITAT PARTICIPATIF SONT SOURCES D'éCONOMIES DANS LA PHASE CONSTRUCTION

· MAIS LA MUTUALISATION D'ESPACES ET DE SERVICES ENGENDRENT DES ÉCONOMIES AU QUOTIDIEN

DES PROJETS PLUS RISQUÉS ?

· NON MAIS ...

· LES PROJETS EN HABITAT PARTICIPATIF NE SONT PAS PLUS RISQUÉS MAIS INTRODUISENT UNE COMPLÉXITÉ LE GROUPE

· LE GROUPE REND NéCESSAIRE UNE ADAPTATION DU MODèLE UTILISé CLASSIQUEMENT ET L'APPARITION DE NOUVELLES COMPéTENCES

88

B) QUELLES EXPERTISES LA SERL PEUT-ELLE METTRE AU PROFIT DE LA CONSOLIDATION DES OPÉRATIONS D'HABITAT PARTICIPATIF ?

1. La SERL des capacités importantes pour le développement de l'H.P

E

n temps qu'aménageur, la SERL dispose de compétences importantes pour intégrer de l'habitat participatif dans ses projets.

 

De nombreux projets en développement

La SERL est actuellement aménageur de nombreuses opérations sur le territoire de la Métropole lyonnaise qui pourraient permettre la mise en place d'une expérience en habitat participatif. Cette diversité est un atout puisqu'elle offre la possibilité d'intégrer de l'habitat participatif sur des opérations variées.

Une légitimité sur le territoire de la Métropole Lyonnaise

La SERL depuis plus de 50 ans développe des projets urbains reconnus pour leurs qualités. A travers la ZAC de la Duchère, la rénovation des TONKIN, la gare Part-Dieu, la réhabilitation du quartier des pentes de la Croix-Rousse etc. la SERL est devenue légitime en matière d'aménagement.

L'expérience accumulée est particulièrement intéressante dans l'optique du développement de l'habitat participatif. On peut considérer que si la SERL décide d'expérimenter ce type d'habitat elle apporterait la légitimité manquante à l'habitat participatif auprès des acteurs de la construction.

La perspective d'innover

L'expérience de l'habitat participatif participe à la volonté de la SERL de chercher l'innovation dans son métier d'aménageur. Ainsi la SERL peut très bien, au titre de l'expérimentation lancer une opération pilote sur un des secteurs actuellement en cours d'aménagement.

2. L'habitat participatif, quelles conséquences pour le métier d'aménageur ?

Un projet d'habitat participatif a donc pour conséquence principale d'intégrer dès l'origine du projet un groupe d'habitants. Ce caractère innovant est également un élément primordial pour comprendre les difficultés de développement de l'habitat participatif. En effet, en plaçant au centre du projet l'habitant « celui-ci devient devient l'inconnu du projet » (C.Devaux, 2015). Pour Stéphanie Golfouse, responsable développement et patrimoine pour Rhône Saône Habitat, l'expérience du Village Vertical a montré la nécessité d'un processus d'acculturation de la part des professionnels dans le suivi de ce type de montage.

89

Il induit des compétences professionnelles supplémentaires notamment dans la gestion des groupes d'habitants. Avec le développement de ce type d'habitat, on voit apparaître l'émergence de professionnels spécialisés dans le montage opérationnel d'habitat participatif. L'apparition de cette nouvelle activité s'explique par la complexité des projets immobiliers pour les non-initiés. L'accompagnateur est ainsi chargé de faire l'interface entre l'aménageur et le groupe d'habitants. Les missions de ces professionnels interviennent tout au long du processus de mise en place du projet de la phase de conception du groupe d'habitants, on peut les résumer de la façon suivante :

· Aide à la constitution du groupe, en mobilisant son réseau dans l'apport de nouvelles personnes,

· Animer le groupe et participer à l'amélioration de son fonctionnement,

· Réaliser le cadrage du projet en fixant le calendrier ainsi que les priorités afin d'aider la prise de décision,

· Être à l'interface entre les partenaires publics et privés afin de favoriser la coordination,

· Réaliser le montage d'opération et financier en lien avec le maître d'ouvrage,

· Favoriser la médiation entre le groupe d'habitants et le maître d'oeuvre.

L'ensemble de ces professionnels sont regroupés depuis 2011, au sein de la RAHP (Réseau nationale des Acteurs professionnels de l'Habitat Participatif), l'objectif étant de se structurer et de profiter d'un retour d'expérience entre les acteurs afin de développer les projets participatifs.

Il apparaît essentiel pour la SERL de se doter de cette assistance dans la gestion d'un projet. En effet, ce professionnel permet de créer une véritable interface entre l'aménageur et le groupe d'habitants. De plus, l'accompagnateur amène au projet une véritable expertise et des compétences dans l'ingénierie participative.

Cette compétence fait bien souvent défaut dans la mise en place de projets participatifs et explique pour partie la durée très longue et l'éclatement de nombreux groupements. Il faut néanmoins noter que même si ce métier se développe de plus en plus et se structure par la mise en place d'un réseau de professionnel, Les accompagnateurs bien souvent n'ont que très peu d'expériences, avec pour la plupart un ou deux projets livrés (voire aucun !). Ce manque de référence et le caractère novateur et non structuré augmente le risque de ces projets.

90

3. Des expériences infructueuses (à ce jour) en matière d'habitat participatif

La SERL a eu des approches en matière d'habitat participatif sur des opérations mais qui n'ont pas été au bout de leurs ambitions. C'est au cours de ces expériences qu'il a été décidé de la nécessité de cette étude, afin de comprendre les caractéristiques de ces projets et expliquer les échecs rencontrés.

· Projet Terra cités - ZAC de La Duchère - Lyon / 2013

Dans le cadre de la consultation du lot 23 sur la ZAC de la Duchère, un opérateur, Terra Cités, a proposé un projet qui se rapproche de l'habitat participatif. Il s'agissait pour l'opérateur de construire un bâtiment qui comportait des espaces partagés, principalement la toiture terrasse. Parallèlement, Terra Cités se fixait pour objectif de recruter les futurs habitants groupés en SCIA, société qui s'engageait à l'acquisition du bien via une procédure de VEFA (Vente en État Futur d'Achèvement), c'est-à-dire une vente sur plan, avant la fin de la construction.

L'équipe a atteint la phase 2 de la consultation, qui est l'étape où 3, 4 équipes (tout dépend de la procédure) sont sélectionnées et proposent une esquisse. Terra-cités, après remise de sa proposition, a été placé en liquidation judiciaire. Cette expérience a confirmé la fragilité du secteur naissant de l'habitat participatif.

· Projet Urban Coop - Terrain des Soeurs - Villeurbanne / 2015

Dans le cadre de la consultation du lot 1-3 de l'opération Terrain des Soeurs, l'opérateur Urban coop a atteint la phase 2 en proposant un programme coopératif. Cette SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif) proposait une solution d'accès à la propriété en garantissant des prix inférieurs d'achat. Afin d'obtenir des prix de sortie plus bas que le marché, elle proposait notamment aux futurs acquéreurs des appartements où les locataires réalisaient les travaux de finitions eux-mêmes.

Cette équipe n'a pas été retenue pour des raisons diverses, architecture : projet moins aboutit que les autres candidatures... Néanmoins, cette offre a provoqué des interrogations de la part de la SERL, notamment sur la manière d'aborder ce type de projet, qui se revendique comme de l'habitat participatif.

· Initiative Jamel Debbouze pour l'habitat et l'insertion professionnelle dans les quartiers / 2016

Dans le cadre du projet de La Duchère, la SERL en temps qu'aménageur de la ZAC a été sollicité par l'association Jamel Debbouze pour réaliser sur cette opération une « initiative [qui] s'adresse aux habitants des quartiers populaires qui sont exclus du marché du logement, du fait de leur isolement et / ou d'une instabilité face à

l'emploi »50. Cette initiative portée par l'État et la Caisse des dépôts vise à produire de l'habitat participatif, afin de développer un programme reproductible. À l'échelle de la ZAC le projet consiste à la construction de 12 à 15 logements, mais le mode de production des logements, le montage juridique ainsi que l'intégration des habitants au processus de participation ne sont pas encore définis.

Le travail réalisé dans le cadre de mon contrat de professionnalisation va pouvoir permettre d'apporter des éléments d'analyse et de réflexion sur cette initiative qui est pour le moment encore assez floue.

POiNTS CLéS

L'HABITAT PARTICIPATIF ET LA SERL C'EST :

· LA POSSIBILITé DE S'ENGAGER DANS UNE EXPéRIENCE INNOVANTE

· DES PROJETS SUSCEPTIBLES D'ACCUEILLIR DE L'HABITAT PARTICIPATIF

· QUELQUES APPROCHES SUR LE SUJET QUI ONT MONTRé

· LA NéCESSITE D'UNE ADAPTATION DANS LA MANIèRE DE MENER UN PROJET POUR CETTE RAISON

· PROPOSITION D'UN MODèLE DANS LA PARTIE C

91

50 Document interne à la SERL

C) PROPOSITION D'UN MODÈLE OPÉRATIONNEL POUR DÉVELOPPER L'HABITAT PARTICIPATIF.

L

e modèle présenté ci-dessous est l'aboutissement de l'étude réalisée sur l'habitat participatif. La problématique de cette étude est, rappelons-la :

 

Comment la SERL, acteur opérationnel de l'aménagement, peut elle appréhender une forme innovante de création de logement : l'habitat participatif ?

Cette problématique a structuré ce travail. Nous avons ainsi donné une définition à ce mouvement, que nous avons par la suite intégré au contexte de la Métropole lyonnaise. L'objectif fixé au début de cette étude était de dresser une stratégie pour la SERL en matière de développement de l'habitat participatif. Pour ce faire nous avons choisi de développer un modèle.

Ce modèle se base sur les problématiques identifiées d'un projet en habitat participatif : un projet plus long, plus risqué financièrement, plus instable et surtout un nouvel acteur le groupe !

Au regard de cette analyse la SERL peut participer à une opération d'habitat participatif à condition qu'elle respecte les 3 points suivants.

1. Identifier la parcelle, dimensionner le projet, adapter son planning

· Identifier une parcelle pouvant accueillir de l'habitat participatif en début d'opération

Un projet d'habitat participatif, nous l'avons vu précédemment, est plus long qu'un projet en accession classique, on parle généralement d'une durée supérieure, entre 2 et 5 ans. Il est donc nécessaire pour la SERL, d'identifier une parcelle pouvant accueillir un groupe d'habitants au début d'une opération d'aménagement.

En effet, il est important de prendre en considération ce délai supplémentaire pour éviter les risques de dérapage à l'échelle de l'ensemble de l'opération. Il est donc exclu de lancer un projet d'habitat participatif en fin d'opération sur une parcelle non-identifiée et restant à disposition.

L'exemple de Montpellier et du projet MasCobado

Le projet MasCobado mené par la SERM (Société d'Équipement de la Région Montpelliéraine) est un bon exemple de démarche à suivre. Sur la ZAC des Grisettes, l'aménageur a identifié une parcelle pouvant accueillir de l'habitat participatif, celle-ci, trop petite pour une opération de grande envergure a été mise à disposition dès le lancement de la ZAC pour développer de l'habitat participatif.

92

93

Dimensionner le projet

L'habitat participatif ne doit pas être considéré comme un projet classique, sa dimension doit être déterminée en nombre de foyers. Un projet d'habitat participatif dans sa taille optimale doit se situer entre 15 et 25 adultes, car il permet de regrouper des compétences variées, au-delà il est surdimensionné et sa gestion devient trop complexe.

Pour la SERL, une opération de cette envergure n'est pas à l'échelle des projets habituellement réalisés par l'aménageur. Pour cette raison, nous proposons d'associer un bailleur social, qui permet (entre autre) de mettre en place un projet de plus grande ampleur

2. Associer un bailleur social au projet

Les bailleurs sociaux ont un rôle primordial à jouer dans le développement de l'habitat participatif. Ces organismes ont conscience de la place qu'ils ont dans ce processus et des avantages de ce type d'opération. Depuis quelques années la plupart des projets qui se développent associent bailleur social et groupe d'habitants. Les avantages sont multiples.

Permettre un projet d'une plus grande dimension

Nous venons de le voir, l'habitat participatif ne permet pas la création de nombreux logements. Or, pour un aménageur, il est important de développer des projets d'une bonne envergure. Associer un bailleur social permet ainsi de développer un bâtiment de plus grande ampleur. On peut ainsi mettre en place une partie réservée au groupe d'habitants et une autre partie de l'édifice à des logements sociaux. Ce type de montage qui associe logement social et habitat participatif se développe de plus en plus.

L'exemple de Lyon et du projet Village Vertical

Le projet Vertical est un bon exemple de ce type de montage. En effet, il associe un groupe d'habitant et RSH, SA coopérative d'HLM qui ont livré un bâtiment de 38 logements, le Jardin de Jules, qui comprend 24 logements en accession sociale, 4 en résidence sociale jeune et 10 en coopérative d'habitants (Village Vertical)

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Stabiliser et sécuriser l'opération auprès des partenaires

En accord avec le groupe, le bailleur social peut s'engager à reprendre à son compte les logements destinés au groupe d'habitants, en cas d'échec ou de dissolution.

Ce montage sécurise l'opération pour :

· Les banques : qui vont financer une opération classique avec de la vente en VEFA (Vente en État Futur d'Achèvement),

· L'aménageur : Le projet aboutira quoi qu'il arrive. En cas de défaillance du groupe, le bailleur reprend l'immeuble à son compte.

· Les habitants : Ils ont leur financement et ne supportent pas les responsabilités du chantier.

L'exemple de Montpellier et du projet MasCobado

Le groupe s'est chargé de la maîtrise d'ouvrage de conception avec l'architecte, futurs propriétaires et locataires confondus.

Une fois les plans terminés, au moment du dépôt du permis de construire, la maîtrise d'ouvrage a été transférée au bailleur qui s'est chargé des travaux

Il a pris les responsabilités et a revendu via une VEFA aux futurs propriétaires et loue aux locataires les appartements.

· Diminuer les coûts

Réaliser une opération en compagnie d'un bailleur social permet des économies d'échelle. Une opération d'une dizaine de logements seulement peut, en effet, s'avérer très coûteuse pour le groupe d'habitants.

De plus, les futurs habitants sous plafonds de ressources peuvent grâce à ce montage bénéficier des conditions avantageuses des opérations de logements sociaux51.

· Permettre que des ménages à bas revenus participent au projet ; permettre la mixité sociale

51 Accompagner les projets d'habitat coopératif et participatif. Union sociale pour l'habitat. Février 2011.

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En intégrant un bailleur social au montage de ce type d'opération on permet à des ménages, dans le cadre de l'accession sociale de venir s'intégrer à ce type de projet. Une mixité va également se créer entre les habitants des logements participatifs et ceux des logements sociaux.

En revanche, à moins d'obtenir une dérogation, le bailleur ne peut pas identifier les ménages en amont de la définition d'un programme locatif, puisque cela consisterait en un non-respect des règles d'attribution.

3. Adapter ses procédures

· S'entourer d'un accompagnateur-projet en habitat participatif

Au vu de la complexité, d'un projet participatif, il apparaît nécessaire de faire appel à un accompagnateur de groupes. Comme nous avons pu le voir précédemment, l'accompagnement de groupes est un métier qui ne s'improvise pas et qui fait appel à de multiples compétences. Il est nécessaire de s'entourer d'acteurs professionnels, aussi pour le montage des projets que pour la promotion des valeurs de l'habitat participatif.

Le domaine d'intervention est double :

· La SERL, peut faire appel à un accompagnateur pour qu'il assure une mission d'assistance tout au long de l'opération et ainsi faire le lien entre l'aménageur, le groupe d'habitants et le bailleur social.

· La SERL doit imposer lors de la consultation que le groupe soit appuyé d'un accompagnateur. En effet, là aussi l'accompagnateur assure le rôle de liens. Il permet également d'assurer le rôle de modérateur dans le groupe et ainsi prévenir dans la mesure du possible les conflits.


· Adapter son règlement de consultation au groupe d'habitants

Enfin, la SERL doit s'adapter à l'introduction du groupe dans sa manière de gérer un projet. Même si dans ce modèle, nous préconisons une association bailleur social / groupe d'habitants, ce qui limite l'interaction entre les habitants et la SERL, rôle assumé par le bailleur.

En effet, un projet d'habitat participatif ne peut se mener comme un projet classique. La SERL doit donc adapter son règlement de consultation si elle décide de mener un projet participatif. L'assistance d'un accompagnateur, sachant sur le sujet, est important puisqu'il va permettre de fixer les attentes et le règlement de la consultation.

L'introduction du groupe d'habitants dans un projet vient sensiblement modifier la manière dont la SERL mène ses projets. Voilà pourquoi il est important pour cet aménageur de s'entourer de professionnels de l'habitat participatif, afin de mener une

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consultation dans laquelle l'aménageur, le bailleur et le groupe d'habitants retrouvent leurs intérêts.

L'exemple de Lille, Appel à projet en habitat participatif.

Lors de cet appel à projet lancé en 2012 en partenariat entre la ville de Lille et le bailleur social, Lille Métropole Habitat, il était fortement recommandé de faire appel à un assistant à maitrise d'ouvrage (AMO) spécialisée dans l'habitat participatif. Le le retour d'expérience tend à démontrer que l'intervention d'un professionnel contribue à raccourcir les délais et permet au groupe de se structure52.

POiNTS CLéS

L'HABITAT PARTICIPATIF ET LA SERL C'EST :

· LA POSSIBILITé DE S'ENGAGER DANS UNE EXPéRIENCE INNOVANTE MAIS

· À CONDITION DE RESPECTER LE MODèLE SUIVANT

1- IDENTIFIER LA PARCELLE, DIMENSIONNER LE PROJET, ADAPTER SON PLANNING

POURQUOI ?

· HABITAT PARTICIPATIF, LES PROJETS SONT PLUS LONGS

· HABITAT PARTICIPATIF, LE PROJET DOIT êTRE ENTRE 15 ET 25 ADULTES

2- ASSOCIER UN BAILLEUR SOCIAL AU PROJET

POURQUOI ?

· PERMET DE DéVELOPPER UN PROJET D'UNE DIMENSION PLUS IMPORTANTE

· STABILISE ET SéCURISE L'OPéRATION AUPRèS DES PARTENAIRES

· PERMET DE RéDUIRE LES COUTS

· PERMET QUE DES MéNAGES À BAS REVENUS PARTICIPENT AU PROJET

3- ADAPTER SES PROCéDURES

· S'ENTOURER D'UN ACCOMPAGNATEUR DE PROJET EN HABITAT PARTICIPATIF

· ADAPTER SON RèGLEMENT DE CONSULTATION

52 CAUE DU NORD - Habitat participatif à Lille. 2016. CAUE DU NORD - Habitat participatif à Lille. [ONLINE] Available at: http://www.caue-nord.com/index.php/component/k2/551-habitat-participatif-a-lille. [Accessed 16 avril 2016].

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