I.3. DECLENCHEMENT ARTIFICIEL DU
TRAVAIL
Travail
Le médicament de choix pour provoquer les contractions
est l'ocytocine. Des bonnes preuves semblent indiquer qu'il est possible
d'utiliser un protocole prévoyant l'administration de doses faibles ou
encore de doses élevées. L'élément clé pour
l'un ou l'autre de ces protocoles est de bien surveiller l'état du
foetus. Les études portant sur des doses élevées
révèlent une diminution du taux de césariennes, mais une
augmentation de l'hyperstimulation de l'utérus. Il peut aussi y avoir
saturation physiologique des récepteurs ocytociques.
Il suffit de cesser l'administration du médicament
pendant quelques heures pour restaurer la capacité des
récepteurs. Une dose de 12 milliunités par
minute permettra une progression du travail chez la majorité des femmes.
Une amniotomie agit de façon synergique et augmente l'effet de
l'ocytocine. Aucune preuve convaincante n'indique que la surveillance
électronique de la fréquence cardiaque du foetus est plus
efficace que l'auscultation intermittente et la présence d'une
infirmière pour chaque parturiente. Tous les services
d'obstétrique où l'on procède au déclenchement
artificiel du travail doivent être en mesure d'effectuer une surveillance
adéquate du travail et posséder les ressources sur place en cas
d'accouchement urgent. [3].
En présence d'un col mûr, les prostaglandines
seules peuvent être utilisées pour provoquer des contractions. Un
balayage des membranes ou stripping peut aussi favoriser le
début du travail. Il suffit de passer le doigt entre le col et les
membranes amniotiques, puis de faire un mouvement de rotation. Ce geste permet
de libérer des prostaglandines qui peuvent favoriser le travail.
L'efficacité de cette méthode n'est pas prouvée
[16.]
I.2.2.1. FACTEURS INTERVENANT DANS LE DECLENCHEMENT DU
TRAVAIL
1. LES PROSTAGLANDINES :
Elles semblent être un facteur essentiel dans le
déroulement du travail et elles sont essentiellement
considérées comme un médiateur final commun de la
parturition [7; 12].
En effet leur utilisation en clinique humaine par voie locale
ou générale dans le déclenchement artificiel du travail
à tout âge de la grossesse montre leur efficacité en tant
qu'agents ocytociques et leur action sur les modifications du col de
l'utérus ; aussi les produits inhibiteurs de la synthèse des
prostaglandines (anti-inflammatoires non stéroïdiens) permettent de
prolonger la grossesse. [15;16].
Les prostaglandines (PG) sont synthétisées dans
de nombreux tissus de l'organisme notamment au niveau des membranes foetales,
de la déciduale et du myomètre.
En général, les prostaglandines agissent
près de leur lieu de synthèse, car leur métabolisme est
très rapide et dans la circulation générale on ne trouve
que des produits de dégradations inactifs. Les prostaglandines
endogènes sont formées à partir de certains acides gras
polyinsaturés. Ainsi la PGE2 et la PGE2á dérivent de
l'acide arachidonique, la PGE1 et la PGE1á de l'acide
homo-gamma-linoléique. Les stocks liquides intra utérins sont
plus riches en acide arachidonique. [17].
Ils existent six prostaglandines dites primaires : ce sont les
PG1, E2, E3, F1á, F2á, et F3á. Il existe également
une série de prostaglandines dites secondaires qui dérivent
classiquement les unes des autres à partir des PGE
[22.]
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