CHAPITRE IV.
DISCUSSION DES RESULTATS
Notre étude était descriptive transversale. Sur
le 1425 gestantes admises en travail, 196 l'ont été sur
déclenchement artificiel.
Avant l'induction du travail le score de Bishop a
été évalué chez toutes les gestantes
déclenchées. Dans notre étude sur l'ensemble des
patientés déclenchées, 51 % avaient le Score de BISHOP de
1-4; 64 cas soit 32,7% le BISHOP était supérieur ou égale
à 7 et 32 cas soit 16,3% BISHOP coté de 5-6.
C'est une situation qui mérite d'être
soulignée d'autant plus que la majorité des auteurs s'accordent
à reconnaître qu'au cours de l'induction du travail, le score de
Bishop est l'un des paramètres essentiels du pronostic de l'accouchement
par la voie basse [1, 2, 4, 21]
Ce score permet non seulement de faire le pronostic du
déclenchement mais également d'orienter dans le choix de la
méthode appropriée.
Ainsi lorsque le score de Bishop est favorable en
général la perfusion d'ocytocine associée ou non à
la rupture artificielle des membranes semble être la méthode de
choix, tandis qu'en cas de score de Bishop défavorable il est souvent
nécessaire de passer par une étape préalable de maturation
cervicale utilisant les prostaglandines et les analogues des prostaglandines
[11, 21].
Dans notre étude nous avons note l'utilisation d'un
analogue de prostaglandine qui est le misoprostol.
Le misoprostol était utilisé par voie locale
vaginale alors que d'autres auteurs l'ont utilisée par la voie orale ou
ont fait la comparaison entre l'administration orale et locale [16, 17,18].
1. La fréquence du
déclenchement
Du 1er Janvier au 31 Décembre 2018 sur 1425
accouchements qui ont eu lieu à l'HGR CHARITE MATERNEL DE GOMA, nous
avons enregistré 196 cas de déclenchement artificiel du travail
d'accouchement, soit une fréquence de 13,75%. Cette fréquence est
voisine de celle rapportée par Sangaré M. [14] et Diallo D. [22],
mais nettement supérieur aux 9,82% rapportés par Kouam et Coll
[9] à la maternité du CHU de Yaoundé au Cameroun.
D'une manière générale, la
fréquence du déclenchement est très variable d'une
région à une autre et même d'un établissement
sanitaire à un autre [16]. Malgré cette notion de
disparité importante, le taux de déclenchement est en
général plus élevé dans les pays européens
que les pays les moins avancés.
En effet en l'an 2011 ce taux était de 20,3% en France.
Cette différence entre pays européens et pays en voie de
développement en matière d'induction du travail pourrait
s'expliquer par le nombre important de déclenchement pour convenance
personnelle effectué dans ces pays. Par exemple en France la
fréquence des déclenchements pour indication médicale est
restée stable tandis que la fréquence des indications pour
convenance augmente avec le temps [13].
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