I.4. SURVEILLANCE DU
DÉCLENCHEMENT
Après s'être assuré de l'existence d'une
indication, de l'absence de contre-indication, et de la maturité
foetale, il faut réunir les moyens techniques propres à assurer
une surveillance stricte du travail induit [11].
L'admission en salle de travail se fera 30 minutes avant
traitement pour :
o Examen maternel ;
o Rythme cardial foetal (R.C.F.) ;
o Tocographié.
La surveillance foetale est assurée en continu par
l'enregistrement du RCF et l'enregistrement simultané de
l'activité utérine. La surveillance maternelle comprend la
vérification horaire :
o De la dilatation cervicale, de la progression et de la
présentation,
o Du pouls,
o De la pression artérielle,
o De la température,
o Et de la fréquence respiratoire.
La présence sur place de l'obstétricien et de
l'anesthésiste est indispensable.
I.4.1. APPRÉCIATION DES
CONDITIONS MÉCANIQUES DU DÉCLENCHEMENT
Si la durée de la dilatation du col à cours du
travail dépend de multiples facteurs : l'âge gestationnel, la
parité, la posture de la parturiente pendant le travail, l'état
des membranes, la hauteur et la position de la présentation, le poids du
foetus, ce sont essentiellement les caractéristiques physiques du col
(morphologie, résistance mécanique) qui conditionnent, pour une
motricité utérine donnée, la vitesse de dilatation
jusqu'à 5cm, au delà, cet élément devient
secondaire par rapport à d'autres facteurs (posture de la parturiente,
position de la présentation, poids foetal) [1;
11].
L'appréciation des caractéristiques physiques du
col utérin constitue l'un des éléments essentiels
analysés par le clinicien pour déterminer les possibilités
d'induction [1; 6; 11].
Le « sens clinique » d'un accoucheur
expérimenté lui permet de détecter à l'avance les
probabilités de succès ou d'échec de l'induction
artificielle du travail ; cependant cette expérience est subjective et
elle est pédagogiquement difficile à transmettre. L'idée
de quantifier les différents facteurs qui entrent en jeu dans
l'indiction du travail viennent immédiatement à l'esprit et
conduit à déterminer des scores d'inductions dont
différents modèles ont été proposés par
différents auteurs : score de Bishop, score de Bunette, score de Fields,
score de Friedman etc....Tous ne s'appliquent qu'aux présentations
céphaliques. De toutes ces méthodes, celle décrite par
BISHOP est la plus répandue [6]
Tableau N°III : Score de
Bishop [1]
Éléments
|
0
|
1
|
2
|
3
|
Dilation
|
0
|
1-2
|
3-4
|
5-6
|
Effacement
|
0-30
Long
|
40-50
mi-long
|
60-70
court
|
80
|
Resistance/consistance
|
Ferme
|
Moyen
|
Mou
|
effacé
|
Position
|
Postérieur
|
Intermédiaire
|
Centré
|
|
Hauteur de la présentation (cm)
|
-3
|
-2, -1
|
0
|
+1, +2
|
Vertex, épine sciatique
|
Haute mobile
|
Appliquée
|
Fixée
|
Engagé
|
Il tient compte de la dilatation, de l'effacement de la
consistance, de la position du col et de la hauteur de la présentation.
Ce score varie de 0 à 13 points. On considère qu'un col est
mature lorsque ce score est supérieur à 5 points et les scores
à partir de 9 points ont un pronostic très favorable avec une
durée de travail inférieure à 4 heures chez la multipare
et un taux d'échec induction nul. En attendant la mise en routine des
moyens para cliniques l'appréciation des conditions de
déclenchement, les scores gardent tous leurs intérêts ;
leurs nombres rendent compte de la difficulté de la mise au point d'un
score parfait. Le score de Bishop est de loin le plus utilisé à
l'heure actuelle, puisque de nombreux auteurs l'ont adopté, et en
complément on peut conseiller le score de Lange qui est en fait un score
de Bishop modifié et simplifié [1 ;
11].
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