Problématique de la planification familiale dans les ménages de Kasha: cas du quartier Cikonyipar Jean Claude AGANZE BASHIGE ISDR/Bukavu - Graduat 2018 |
Conclusion partielleComprendre les différentes causes de l'échec à la mise en oeuvre effective de la planification familiale dans le quartier Cikonyi, tel était l'objectif de ce chapitre. Les résultats ont montré que : 80% des femmes ont un jour entendu parler de la planification familiale et 20% ne savent pas ce qu'est-ce la planification de naissance. 40% des femmes font la planification familiale, cependant, 12.5% d'elles utilisent les méthodes naturelles, 27.5% les méthodes modernes (artificielles) ou contraception et 60% n'appliquent aucune de ces méthodes. Un constat est que de ce 40% des femmes considéré comme celles qui pratiquent la PF, un grand nombre d'entre elles n'arrive pas à espacer les naissances dans l'intervalle de deux ans pour raison d'insuffisance d'information nécessaire dans l'application de méthodes de PF. Les autres n'y arrivent pas quand elles sont contrariées par leurs partenaires ou maris. Bref, le fait que la majorité de la population ait une position négative à la mise en oeuvre effective et volontaire de la planification familiale est dû à plusieurs causes mais les plus influentes sont celles liées aux croyances religieuses et coutumières ainsi que celles liées au manque et insuffisance d'information. D'autres ne viennent que les renforcer à l'occurrence du chômage, la faible instruction, le disfonctionnement physiologique des femmes face au programme de la PF et différentes autres selon le contexte. Chap. II LES CONSEQUENCES DE NON APPLICATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALELe manque de la planification familiale qui est le facteur principal de l'accroissement rapide de la population est un phénomène assez récent dans l'histoire de l'humanité. Il est une des conséquences du développement économique. On aurait tort, cependant, de se laisser guider par l'expérience acquise au cours des siècles passés car la situation actuelle ne se prête guère à des comparaisons. Comme nous l'avons constaté, l'apparition de nouveaux facteurs a provoqué un accroissement démographique sans précédent, alors que les facteurs qui avaient donné une impulsion particulière à la croissance économique de l'époque précédente n'existent plus. Dans les pays africains, le rythme élevé de la croissance de la population constitue une contrainte majeure aux efforts de développement. Le déséquilibre persistant entre l'accroissement élevé de la population et la faible croissance économique contribue à la détérioration des conditions de vie des ménages. Il est essentiel pour la santé et le développement social des individus qu'ils puissent choisir le nombre d'enfants qu'ils auront et leurs intervalles des naissances; la régulation de la fécondité est une mesure de santé préventive à dimension sociale. Le choix de la contraception, la qualité des soins et du conseil, la prévention des avortements dangereux et le traitement de leurs conséquence ainsi le dépistage et le traitement des infections génitales, des maladies sexuellement transmissibles, de la stérilité et des cancers de l'appareil reproducteur sont des éléments essentiels des programmes de santé maternelle et infantile et de planification familiale afin d'éviter les corollaires liées au manque de la mise en oeuvre de la planification familiale. Comme ce n'est pas le cas dans le quartier Cikonyi, la majorité des ménages reste exposé à ces différents défis. Le but du développement, c'est la dignité de l'homme et son bien-être. La santé constitue un élément essentiel. Les progrès accomplis en matière de développement social durable se répercutent sur l'état de santé de la population, et la "santé pour tous" devrait devenir le principe directeur dans le cadre plus large du développement durable. L'énergie et la créativité humaine sont les moteurs du développement; des personnes malades ou fatiguées ne peuvent avoir ni l'une ni l'autre. Une population active en bonne santé est un préalable au développement économique, puisqu'elle consacre davantage de temps et d'énergie à utiliser ses ressources naturelles et humaines pour des activités productives et pour la protection de l'environnement. Cela permet également d'accroître la fréquentation scolaire, d'améliorer la formation et ainsi de libérer des ressources financières qui sans cela devraient être affectées au traitement des maladies.20(*) Dans le cas du quartier Cikonyi, le non mise en pratique de la planification familiale ne permet pas à la population d'être au rythme des objectifs mondiaux tels qu'exposé dans les paragraphes précédents. Certains ménages ne trouvent pas nécessaire d'espacer les naissances et se heurtent ainsi à plusieurs conséquences qui aujourd'hui ont des répercussions négatives sur la vie familiale et communautaire et peut être qu'elles s'aggraveront dans l'avenir. Ces conséquences se présentent de trois manières, que nous allons présenter sur trois plans: sur le plan socioéconomique (1), sur le plan sanitaire (2) et sur le plan environnemental (3). * 20 OMS, « conseil exécutif, 93ième session, point 22.2 de l'ordre du jour provisoire », EB93/INF.DOC/ 6 Décembre 1993 |
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