Mise en place de la budgétisation par programmepar Yakub BEDA IAE de Poitiers - Master 2018 |
1.2.3. Cadre institutionnel du budget-programmeLe champ d'application du nouveau régime financier est constitué de l'Etat et des autres personnes morales de droit public, à l'instar des établissements publics et des collectivités territoriales décentralisées. Les institutions qui interviennent dans le processus d'élaboration, de mise en oeuvre et de suivi et évaluation d'un budget-programme sont la Présidence de la République, les Services du Premier Ministre, le ministère des Finances, le Parlement, la juridiction des comptes, le Contrôle supérieur de l'Etat, les ministères sectoriels, et les autres entités publiques, telles que les établissements publics et les collectivités territoriales décentralisées et les Conseils d'Administration.
Le ministère des Finances assure la préparation du budget annuel de l'Etat et du projet de loi de finances, en concertation avec les organes constitutionnels, les ministres ou les responsables des services concernés, qu'il défend devant le Parlement. Il est le responsable de la bonne exécution de la loi de finances et du respect des soldes budgétaires en lien avec les ministres sectoriels, c'est la raison pour laquelle il dispose du pouvoir de régulation budgétaire qui lui permet de gérer le rythme de consommation des crédits en fonction de la situation de la trésorerie de l'Etat. Il centralise les opérations budgétaires pour BEDA Yakub bedayakub@yahoo.fr Page 13 sur 60 Mise en place de la budgétisation par programme : Cas de la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures au Cameroun la reddition des comptes et est le principal ordonnateur unique en ce qui concerne les recettes et peut déléguer le pouvoir aux ministres ou agents de l'administration fiscale. Il met les crédits du budget voté à la disposition des hautes autorités des institutions constitutionnelles et des ministres sectoriels par arrêté et fixe les dates d'arrêt des engagements et des ordonnancements sur le budget de l'Etat (article 62 de la loi portant Régime financier de l'Etat). L'article 26 énonce que le ministre chargé des Finances et le ministre intéressé établissent un rapport sur la rémunération des services rendus par l'Etat qui permet de la percevoir sur la base d'un décret d'avance. Il en est de même des crédits sur la dotation pour dépenses accidentelles répartis entre les autres programmes. Le ministre chargé des Finances autorise les virements de crédits de paiement au profit des dépenses d'investissement par arrêté et sur proposition du ministre concerné (article 38). L'arrêté est communiqué au Parlement pour information. Conformément à l'article 53, des prêts et avances peuvent être accordés par le ministre chargé des Finances à des collectivités ou à des personnes de droit public dans la limite des autorisations, pour des durées inférieures ou égales à cinq ans.
10Le Contrôle supérieur de l'Etat est l'institution supérieure de contrôle des finances publiques (ISC) du Cameroun. Dans ses missions, il procède à la vérification sur les plans administratif, financier et stratégique au plus haut niveau des services de l'Etat et autres entités publiques, contrôle l'exécution du budget de l'Etat, des projets à financements extérieurs et la qualité des rapports d'audits effectués pour le compte de l'Etat, évalue les programmes et les projets. Il apporte son appui technique pour le renforcement des capacités des ordonnateurs des deniers publics et aux structures chargées de contrôle et de l'audit interne dans les administrations et les collectivités territoriales. 10 Voir article 3 du Décret N°2013/287 du 04 septembre 2013 portant organisation des services du contrôle supérieur de l'Etat. BEDA Yakub bedayakub@yahoo.fr Page 14 sur 60 Mise en place de la budgétisation par programme : Cas de la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures au Cameroun Il est chargé d'élaborer des normes de vérification et de l'audit dans le secteur public et parapublic et assiste le Gouvernement dans la conception, la mise en oeuvre et l'évaluation des programmes de modernisation de l'Etat. Il procède au contrôle de conformité et de régularité, au contrôle financier, au contrôle de performance, au contrôle de l'environnement et au contrôle des systèmes d'information. |
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