Mise en place de la budgétisation par programmepar Yakub BEDA IAE de Poitiers - Master 2018 |
3.5. AUTONOMIE DES RESPONSABLESAu Cameroun, c'est l'ordonnateur seul qui dispose du pouvoir de juger de l'opportunité de la réalisation d'une activité par rapport à une autre. Le constat est que les responsables des programmes ou des sous-programmes n'ont aucune décision sur l'exécution budgétaire, puisque ceux-ci doivent recueillir au préalable l'accord de l'ordonnateur qui peut refuser cet accord pour des raisons qui lui sont propres. Cette situation ne favorise pas la motivation du responsable du programme et des différents acteurs qui interviennent dans le circuit de pilotage des programmes. Conséquence, il est difficile de faire endosser la responsabilité des échecs à ces derniers qui pensent qu'ils n'ont pas eu la mainmise sur la gestion des moyens à mobiliser pour obtenir les résultats escomptés. Même si à la CSPH, sur certains aspects des dépenses, les responsables des sous-programmes disposent d'une autonomie dans l'exécution du budget qui leur est consacré et dont ils ont la charge. Néanmoins, que cette facilité soit élargie au niveau des responsables d'actions, d'activités et des tâches. Ce qui contribue, non seulement, à l'adhésion et à l'implication à tous les niveaux, mais aussi permet aux uns et aux autres d'assumer totalement leur responsabilité quant aux résultats atteints. 3.6. REVISION DE L'ORGANIGRAMMETel que prévu dans la Loi portant Régime financier de l'Etat et des autres entités publiques, les différentes directions correspondent aux actions, les services aux différentes activités. En ce qui concerne la CSPH, il y a des activés à l'instar de la formation, des conférences et colloques, qui se retrouvent dans plus de deux actions en même temps, ce qui pose le problème leur mise en oeuvre et de leur suivi. BEDA Yakub bedayakub@yahoo.fr Page 59 sur 60 Mise en place de la budgétisation par programme : Cas de la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures au Cameroun Il conviendrait de revoir l'organigramme de sorte à rassembler ces activités en une seule de sorte qu'elle soit mise en oeuvre par un service unique. Ce qui permet d'anticiper sur des éventuels cas de conflit d'intérêt entre les responsables d'actions. Lors de la sixième session de la commission chargée de la réforme des finances de l'Etat, tenue du 21 juillet au 11 août 2017, une recommandation a été faite pour répartir les charges du personnel dans les programmes auxquels ils appartiennent. En effet, les budgets des programmes pilotes explosent à cause de la prise en charge de l'ensemble des charges du personnel de l'entreprise au niveau de ce programme. La CSPH se doit de s'arrimer à cette recommandation.
La mise en oeuvre des sous-programmes n'est pas suivie comme il se doit. En effet, le Comité PPBSE mis en place n'a pas fonctionné normalement, le suivi de la mise en oeuvre du budget-programme ne concerne que la vérification de la régularité des dépenses effectuée par le contrôle financier. Or, il s'agit là d'un contrôle a priori et de l'exécution financière du budget, cependant le suivi de l'exécution physique n'est pas encore bien clarifié. Il en est de même, de l'évaluation a postériori qui est fait partiellement, puisqu'elle ne permet pas actuellement de mettre en accord les réalisations financières aux réalisations physiques des sous-programmes. Ceci, à cause de l'exécution du budget qui ne suit pas le principe de budgétisation par programme. Le fonctionnement du Comité aurait pu tirer la sonnette d'alarme pour rectifier le tir dès le début de l'exercice budgétaire, d'où la nécessité de réveiller ledit Comité. Il est d'autant plus important qu'il permet de rapprocher la prise de décision du suivi et d'évaluation. BEDA Yakub bedayakub@yahoo.fr Page 60 sur 60 Mise en place de la budgétisation par programme : Cas de la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures au Cameroun |
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