Mise en place de la budgétisation par programmepar Yakub BEDA IAE de Poitiers - Master 2018 |
2.2.5. Mode de managementContrairement à Taylor qui propose une organisation de travail à partir du poste de l'ouvrier, H. Fayol part d'une organisation de travail depuis le niveau hiérarchique le plus élevé, en montrant qu'un dirigeant peut obtenir des meilleures performances de son personnel par le commandement, mais il faudra pour cela observer quatorze principes de bonne gestion des organisations dits principes généraux d'administration. Ces principes généraux sont, la discipline, l'unicité de la direction, l'intérêt général, l'unicité de commandement, la division du travail, la responsabilité, l'autorité hiérarchique, la décentralisation du pouvoir, l'initiative, le sens de l'esprit de corps, la rémunération équitable, l'équité et la stabilité personnel. De même, 35Max Weber, dans sa théorie de la bureaucratie issue de ses travaux sur l'économie et société publiés en 1922, arrive à la conclusion selon laquelle la bureaucratie est la forme d'organisation la plus rationnelle, puisque sa gestion est basée sur la compétence et non pas sur des relations personnelles ou sur la propriété. Il a identifié trois formes d'autorité. Premièrement, l'autorité traditionnelle qui s'appuie sur la tradition, les relations personnelles, sur l'obéissance par le respect et le droit coutumier. Deuxièmement, l'autorité à caractère charismatique rencontrée en majeure partie dans les petites unités familiales. Pour ce genre d'autorité, le dirigeant incarne une valeur d'exemplarité, représente le sacré et est le seul héros. Troisièmement, l'autorité rationnelle et légale est rencontrée dans les administrations et les hôpitaux, où elle est basée sur le droit et sur la hiérarchisation des responsabilités. Elle est impersonnelle et le dépositaire du pouvoir n'est pas propriétaire de l'entreprise, mais il rend compte de sa gestion et possède les compétences requises pour diriger. Les décisions prises sont en général écrites. Des trois formes d'autorité, celle à caractère charismatique est la plus instable. Le manager doit être, non seulement le patron, mais il doit impulser la dynamique de son entreprise pour la réalisation de la performance, coordonner et réguler les activités de son équipe, du personnel et de l'entreprise. Or, un leader joue trois rôles : relationnel, informationnel et décisionnel. Selon 36Lippit et White, il existe trois styles de commandements : le leader autoritaire, le leader démocratique et le leader laisser-faire, laxiste. Le leader autoritaire décide seul à son niveau sans tenir compte de l'avis des membres de son équipe, tandis que le leader démocratique provoque des discussions pour prendre des décisions, négocie avec les membres du groupe et propose des objectifs et les moyens pour les atteindre. Le leader laissez-faire ou laxiste est celui qui adopte un comportement passif après avoir proposé au groupe les objectifs et les moyens de les atteindre, il ne se soucie plus de l'accompagnement de l'équipe mais laisse celle-ci s'en occuper comme dans une liberté totale, sans contrôle ni suivi. Quant aux comportements des leaders, 37Blake et Mouton ont mené une étude sur cet aspect en se basant uniquement sur l'intérêt que ces derniers portent aux hommes mais aussi à la production. Il en ressort de leur travail cinq types de comportements de leader. Le leader qui pense que les relations humaines sont prioritaires et que la production en dépend fortement. Le leader qui s'implique très peu, fournit moins d'effort pour son travail, et se contente du 35 http://www.ipeut.com/management/organismes-de-gestion/456/weber-la-rationalisation-de-lo94694.php 36 http://unt.unice.fr/aunege/M2/Psychosociologie des Organisations/Psycho/223a.htm 37 Cité dans CRCOM, Réseau National de Ressources Pédagogiques, le leader, https://crcom.ac-versailles.fr/spip.php?article129 BEDA Yakub Page 51 sur 60 Mise en place de la budgétisation par programme : Cas de la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures au Cameroun minimum requis de personne pour maintenir l'entreprise en état de fonctionnement minimal. Le leader qui s'implique fortement, qui cherche l'efficience en voulant produire beaucoup avec peu de personnes. Le leader qui s'active à rechercher le juste milieu en cherchant des résultats satisfaisants par une bonne dose d'ajustement de la production et des relations humaines, ce dernier est appelé leader moyen. Le dernier est le leader idéal qui a un grand intérêt pour la production que pour les relations humaines. |
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