3.1.1.6 Les feux de brousse
Malgré les efforts de sensibilisation des
autorités administratives et coutumières, des services
techniques, des associations d'éleveurs et autres partenaires, les zones
de bonnes productions fourragères enregistrent des cas de feu de
brousse notamment dans les régions de Tahoua, Maradi, Zinder,
Tillabéri(DGE/EF 2010)
Ainsi, pour faire face à la menace des feux de brousse,
les pouvoirs publics ont lancé un appel à tous les acteurs du
secteur afin que des dispositions urgentes et adéquates soient prises
pour non seulement sécuriser mais aussi valoriser les fourrages.
§ Les zones sensibles
aux feux de brousse
Toutes les zones où les productions fourragères
sont = 800 KgMS/ha avec une couverture au sol satisfaisante peuvent être
considérées comme des zones extrêmement sensibles. La
fréquence des foyers des feux est en général
accentuée par les mouvements des éleveurs transhumants. Selon la
direction régionale de l'élevage de Tahoua, seize (16) cas de
feux de brousse ont été enregistré à la date du
19octobre 2013. Il s'agit de six(6) cas à Tillia pour une superficie de
7320 hectares, trois (3) cas à Abalak pour une superficie d'environ
3093hectares et sept(7) cas à Tchintabaraden pour une superficie de
480hectares. La figure no 5 présente les zones
névralgiques aux feux de brousse communément appelées
triangle à feu.
Figure 6: Zones
névralgiques aux feux de brousse : Source (DPNE), 2011.
3.1.1.7 Mouvement des animaux
Alors qu'elle a longtemps été stigmatisée
comme une survivance du passé, la mobilité pastorale
apparaît pertinente autant d'un point de vue économique
qu'écologique.
La transhumance était considérée, comme
« la modalité simpliste qui permet à l'indigène
d'une façon normale, de résoudre le problème de l'eau et
de l'alimentation des troupeaux dans les régions où le sol est
trop pauvre pour être cultivé et où la sécheresse
interrompt périodiquement la végétation [...] »
(Velu, cité par Doutressoulle, 1947). L'installation effective de
la saison des pluies permet aux éleveurs transhumants d'effectuer des
mouvements réguliers du Sud vers le Nord. Ces mouvements
réguliers et ordonnés constituent dès lors un indicateur
du démarrage de la campagne pastorale. Cependant, les ruptures de pluies
perturbent quelque peu les mouvements et les concentrations dans la zone
pastorale.
Ainsi, les fortes concentrations d'animaux sont perceptibles
à la lisière Sud de la zone pastorale et de certaines grandes
aires de pâturages. D'une manière générale, les
mouvements d'animaux se font en direction du Sud après la fin de la
saison des pluies. Tous ces mouvements ont comme finalité la descente
vers la zone agricole et les pays voisins (Nigeria, Bénin, Tchad,
Burkina Faso). Les indicateurs d'aide à la décision fournis par
la DDP, permet au Ministère de l'Elevage et certains partenaires
concernés d'apprécier véritablement la tendance
générale de la campagne pastorale. La
télédétection satellitaire offre une approche originale,
parfois plus fine ou plus dynamique. La vision globale que cet outil apporte,
devient très intéressante en milieu pastoral
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