3.1.1.2 Eléments de bilan
Pour la DDP, l'établissement d'un bilan fourrager tient
compte de deux données fondamentales :
- la production fourragère, abstraction faite de toutes
les déperditions, donc la production fourragère totale disponible
évaluée en tonne de matière sèche ;
- l'appréciation des effectifs du cheptel (en nombre de
têtes et en UBT) résidant la zone au cours de 9 mois que dure la
saison sèche, ainsi que de leur besoin alimentaire pendant la
période.
S'agissant des effectifs pour l'année 2014, ils sont
estimés à 1472331 Unité Bétail Tropical (UBT) dont
1223420 séjournent dans la zone pendant neuf mois (source D R E/
Tahoua).
Photo 1: Zone à production moyenne de la
biomasse à Didiga.
Photo 2: Production faible
de la biomasse sur le glacis à Kaou.
3.1.1.3 Production
fourragère
Il s'agit des différentes productions
fourragères issues des pâturages naturels. Pour l'obtention des
productions disponibles des taux de conversion spécifiques sont
utilisés. Il s'agit de :
ü moyenne des estimations visuelles
ü poids total des coupes pesées sèches
ü poids total des visuelles des placeaux coupés
ü coefficient d'ajustement
ü moyennes ajustée des estimations
ü rendements à l'hectare (KgMS/Ha)
La photo no 1 montre la production de la biomasse
au niveau du site d'observation au sol de Didiga dans le département de
Tillia. Il découle de constat visuel que la production est moyenne cette
année 2013. Les données primaires recueillies font ressortir une
production estimée à environ 858 KgMS/Ha à Tchintabaraden.
Au niveau des glacis de Kaou comme le présente la photo
no 2 on a enregistré une faible production cette
année.
3.1.1.4 La composition floristique des pâturages
Les principales espèces fourragères
herbacées dominantes observées sont : Aristida sp Cenchrus
biflorus Dactyloctenium aegyptium Schoenefeldia gracilis Chloris virgata
Alysicarpus ovalifolius, Zornia glochidiata. On note aussi la
présence de certaines graminées pérennes illustrées
par la photo no3. Elles sont en général verdoyantes
comme Panicum turgidum, Cyperus conglomeratus,
Photo 3 : Graminées
au Sud -Est d'Ibeceten.
3.1.1.5 Bilan fourrager de la zone
Selon le Directeur régionale de l'élevage de
Tahoua chaque année l'Etat met en place un dispositif pour les
préparatifs de la campagne pastorale. Il s'agit de :
§ la formation/recyclage des cadres d'élevage
impliqués dans le dispositif national de suivi et d'évaluation
des pâturages ;
§ l'organisation des missions de supervision du niveau
central dans toutes les régions ;
§ organisation de réunions de partage des
résultats de la campagne pastorale.
Ce dispositif permet d'établir un bilan fourrager de la
zone et faciliter la remontée de l'information depuis le niveau local
jusqu'à la portion centrale. Le bilan fourrager est calculé en
comparant les besoins alimentaires du cheptel résident dans la zone
pendant les neuf (09) mois que dure la saison sèche et les apports
fourragers constitués de productions fourragères disponibles. En
fonction des campagnes, il peut être déficitaire,
excédentaire ou en état d'équilibre. Sur cette base les
zones à risque de déficit de production fourragère sont
identifiées. Il importe d'insister sur la complexité de la mise
en application d'un système de gestion des ressources pastorales. La
complexité s'exprime au travers d'une combinaison de divers facteurs
sociaux, écologiques et économiques. En plus de tous ces facteurs
les feux de brousse constituent la menace quasi permanente qui pèse sur
ce domaine naturel de pâturage. « Il est en effet
malheureux de constater que bon an mal an, les feux de brousse perturbent assez
souvent les bilans fourragers annuels et engendrent des dépenses qu'on
aurait pu éviter à l'Etat et à ses partenaires, à
travers une très bonne coordination et une intervention rapide et
efficace dans le temps et dans l'espace » affirme le directeur
départemental de l'élevage de Tchintabaraden (2013).
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