Religion et société au temps des Lumières: l'exemple des religieuses de la Congrégation de Notre-Dame à Paris( Télécharger le fichier original )par Caroline Cornu Université Paris Nanterre - Master 2 Sciences humaines et sociales, mention Histoire, parcours Histoire des civilisations méditerranéennes, européennes et moyen-orientale 2018 |
Chapitre 2 : Carrière des religieuses et vie intérieure du couventNous avons donc vu que le montant de la dot donnée à l'entrée au couvent n'influence pas le poste occupé par la religieuse. Il est donc nécessaire d'analyser les carrières des religieuses afin de mettre en évidence les mécanismes qui les régissent. Il convient donc dans un premier temps de présenter les fonctions occupées par les religieuses : les fonctions de direction, soumises à une élection et les autres fonctions qui ne nécessitent pas d'élection. Les influences, internes ou extérieures au monastère, sur ces carrières seront ensuite abordées. Cette étude évoquera ensuite les services proposés par les religieuses à l'intérieur du couvent, c'est-à-dire la location d'appartements à des femmes adultes et surtout le pensionnat et la classe externe accueillant des jeunes filles. Enfin, les documents permettent d'aborder les conditions de vie par l'intermédiaire de l'espérance de vie.
Le terme d'élection désigne un choix collectif libre ainsi qu'une forme plus ou moins directe de nomination ou de cooptation112(*). D'autre part, le couvent de la congrégation Notre-Dame est gouverné par une double autorité : celle du supérieur, désigné par l'archevêque de Paris, et la supérieure aidée des officières, élue parmi et par les religieuses. Les couvents féminins utilisent donc également cette procédure élective. Plusieurs charges, en plus de celle de supérieure, étaient soumises à une élection. Tout d'abord une secrétaire et des scrutatrices des élections, ici appelées disquisitrices, étaient élues la veille de l'élection de la supérieure113(*). Le lendemain, quand la supérieure est choisie par les religieuses, son assistante et première conseillère ainsi que trois autres conseillères sont élues. Enfin, en ce même jour, une intendante des classes était choisie par l'ensemble des soeurs de choeur. Les registres d'élection permettent de mettre en avant
l'organisation interne du couvent et notamment sa gouvernance. L'assistante seconde la supérieure : elle la remplace là où cette dernière ne peut se trouver. Elle peut ainsi gérer les affaires communes en son absence mais elle prend le soin de lui laisser et de lui rapporter les choses importantes. Cela doit pouvoir la soulager dans sa charge. Elle doit également ramener à la raison et à la soumission les religieuses qui lui feraient part de reproches contre la supérieure. Enfin, elle prend soin de la supérieure sans être intrusive115(*). Le conseil est composé de la supérieure, de l'assistante qui tient également le rôle de première conseillère et de trois autres religieuses. Les décisions du conseil sont prises après délibération à la pluralité des voix. Elles peuvent également décider d'avoir recours au chapitre pour prendre une décision. Ce conseil est réuni par la supérieure au moins une fois par mois. On y examine les écarts à la règle. La supérieure discute des problèmes avec chacune des conseillères mais seulement après une discussion commune. Les membres du conseil sont nommés dans les contrats et les baux notariés. La dernière des conseillères est également la secrétaire du conseil. Elle doit écrire toutes les propositions et conclusions qui y sont faites sur un registre116(*).
L'existence d'une élection à ce poste renforce
la particularité de la congrégation Notre-Dame et de sa mission
éducative : ce rôle est suffisamment important pour la
communauté qu'il doit faire l'objet d'une élection.
La secrétaire est chargée d'écrire dans des registres les propositions et les décisions du chapitre. Ces livres sont gardés dans un coffre fermé par trois clés conservées par la secrétaire, la supérieure et l'assistante. Ces livres sont les annales du monastère, les conclusions et discussions du chapitre, les discussions au sujet des novices, le registre des élections. La secrétaire doit noter les conclusions du chapitre s'en rien y changer et sans en divulguer le contenu à d'autres personnes que les religieuses vocales. Elle ne peut écrire au nom de la communauté ou signer de document sans l'ordre du chapitre119(*). Les sources ne rapportent pas d'autres fonctions pour les disquisitrices que celles d'observatrices lors des élections. Seules les soeurs de choeur pouvaient être électrices et parmi elles, celles dont les professions étaient récentes n'avaient pas la possibilité de donner leur voix : « Les soeurs n'auront point de voix dans l'élection qu'après trois ans de profession comme il est ordonné dans le chapitre 7 de la session 25 dudit concile de Trente accomplis.120(*) » Les soeurs converses de rang inférieur aux soeurs de choeur sont exclues du groupe des religieuses électrices. Le 10 mars 1690, le chapitre accepte la demande de la
mère de Geneviève Ragot de faire bénéficier
à sa fille de la voix active et passive dont elle était
privé peut être avant les trois ans de profession121(*). Par contre, le 20 avril
1691, Geneviève Merry dite de Saint-Eustache demande à rentrer
dans ses droits de voix active et passive dont elle est privée depuis
trois ans par Imbert Porlier, le supérieur du couvent. Les religieuses
réunies en chapitre déboutent Geneviève Merry après
un scrutin en avançant « de bonnes raisons » sans
les préciser122(*). En revanche, les registres des élections
n'attestent pas de religieuses privées de voix active au
XVIIIe siècle à la Congrégation de Notre-Dame
à Paris. Les élections avaient lieu tous les trois ans. Le vote se déroule devant le représentant de l'archevêque, ses assistants, le supérieur du monastère et toute autre personne invitée. Après la démission de la supérieure, les disquisitrices donnent à chaque votante des billets sur lesquels sont écrit les noms des religieuses pouvant être élues. Elles prennent cependant le soin d'enlever le bulletin avec le nom de celle à qui ils sont distribués de telle sorte qu'une religieuse ne peut voter pour elle-même126(*). Le vote se déroule à bulletins secrets, ceux-ci étant déposés dans une boîte. Les élections ont lieu à la majorité absolue. Si la majorité absolue n'est pas obtenue, une nouvelle élection, cette fois à la majorité relative, est organisée entre les deux premières du premier tour. Celle qui obtient le plus de voix lors de cette seconde élection est élue supérieure. Cette procédure permettait d'éviter l'éclatement de la communauté : la religieuse élue était le choix de la majorité127(*). D'autres couvents élisent leur supérieure
à bulletin secret. C'est le cas par exemple des maisons de la
Visitation128(*) ou des
Ursulines de Pau129(*).
Cependant, à Pau, la procédure diffère : la
procédure élective se décomposait en deux phases. Lors de
la première étape, les votes s'exprimaient par écrit sur
des billets ensuite déposés dans un boîte près de la
grille de clôture. Cela se passait devant l'ensemble de la
communauté et face à un public extérieur dont
l'évêque. Le dépouillement assurait l'anonymat des votes
ainsi que la liberté de vote : seuls le supérieur et son
assistant regardent les bulletins afin de constater si une religieuse obtient
plus de la moitié des voix. Les billets sont ensuite
brûlés. Si la majorité n'était pas atteinte, le
supérieur désignait les deux religieuses ayant obtenu le plus de
voix. L'expression des minorités était ainsi
détournée sur deux noms et un nouveau scrutin avait lieu. La
deuxième étape permettait les contestations. Chaque religieuse
recevait deux fèves, une blanche et une noire. Celles qui veulent
confirmer la religieuse élue déposent la fève blanche dans
une boîte, sinon, elles déposent la fève noire. Si la soeur
qui a eu plus de la moitié des votes obtient également plus de la
moitié de fèves blanches alors celui qui préside à
l'élection la déclare prieure du monastère pour trois ans.
Cette étape était assurée par deux scrutatrices
élues la veille qui devaient assurer la neutralité de la
procédure130(*).
Il existe d'autres fonctions non soumises au processus
électoral. Ces fonctions sont, entre autres : procureuse,
maîtresse de l'ouvroir, maîtresse de choeur, sacristine,
tourière (chargée de répondre à tous ceux qui
viennent au monastère), portière, auditrice du parloir,
couturière ou robière, lingère, infirmière,
apothicairesse, dépensière, réfectorière (qui sert
à table), celle qui lit au réfectoire, celle qui corrige les
fautes qui se commettent en lisant au réfectoire, cuisinière,
boulangère, grainetière, jardinière et excitatrice (qui
réveille les religieuses le matin pour aller à
l'office)131(*).
L'analyse des registres des élections136(*) permet quelques
observations. Certaines religieuses alternent les charges de supérieure
et d'assistante ce qui leur permet de rester aux plus hautes charges sur de
longues périodes. D'autre part, aucune des supérieures n'est
élue sans avoir occupé une autre charge élective
auparavant. De même, une supérieure ne quitte pas le gouvernement
de la maison quand elle se démet de cette charge puisqu'elle est souvent
élue au conseil. Les seules exceptions sont Madeleine Castelet et
Marie-Anne Bobusse qui décèdent peu avant la fin de leur mandat
de supérieure en 1763 et en 1790.
Les règles du convent affirment qu'« on ne rejettera pas non plus une fille parce qu'elle aura des soeurs ou des parents dans la maison »140(*). Des liens de parenté ont effectivement été mis en évidence au sein du monastère141(*). Or Véronique Castagnet observait des alliances afin d'assurer le contrôle du couvent des Ursulines de Pau par certaines familles142(*). Il aurait été intéressant de rechercher si de telles alliances ou stratégies sont observables dans le couvent de la Congrégation de Notre-Dame à Paris et si elles influencent les élections mais les sources manquent. Les registres des élections143(*) et les différents
documents signés des noms religieux et de baptême des religieuses
de la Congrégation de Notre-Dame, rue Neuve-Saint-Etienne-du-Mont
permettent de reconstituer la liste des supérieures,
conseillères, intendantes des classes, secrétaires et
scrutatrices (disquisitrices) des élections144(*). Ce tableau ne permet pas
d'observer une alternance des mêmes noms de famille aux plus hautes
responsabilités du couvent et cela ne permet donc pas de mettre en
évidence un réseau et une logique d'alliance. Si Louise-Madeleine Colasse et Madeleine Berain atteignent toutes deux le conseil du couvent on remarque que dans le cas de religieuses parentes, si l'une peut être élue aux fonctions de direction du couvent, cela n'entraîne pas forcément l'élection de l'autre. Par exemple, Marie-Anne Bobusse est élue intendante des classes de 1760 à 1766 puis elle entre au conseil du couvent avant d'être élue supérieure en 1787. Jeanne-Catherine Bobusse fait profession dans le couvent le 2 mai 1738. Les sources ne permettent pas d'établir la nature de leur lien de parenté mais son existence est probable. Cependant, Jeanne-Catherine n'occupe qu'une place de 2eme disquisitrice en 1760, sans jamais rentrer dans le conseil du couvent. Cela peut cependant être dû à un décès prématuré de cette dernière, avant qu'elle n'ait l'expérience nécessaire pour être une candidate aux postes à responsabilité. Marie-Anne a également pu bénéficié d'un droit d'aînesse.
Les registres des élections font état
d'incidents qui ne remettent pas en cause la liberté de ce choix mais
qui démontrent aussi la tutelle de l'autorité
ecclésiastique masculine. Tout d'abord, en 1709, Madeleine Landrin dite
de la Passion refuse le poste d'intendante des classes auquel elle est
élue car elle se juge trop âgée et trop infirme pour cette
fonction. Malgré l'insistance des autres religieuses et du
supérieur de la communauté, elle persiste dans ce refus et une
autre élection a lieu immédiatement. Ce refus démontre
qu'il s'agissait d'un poste pour lequel il fallait être en bonne
santé alors que l'insistance des religieuses et du supérieur
semble mettre en avance la compétence reconnue de la première
religieuse élue. Le supérieur de la communauté semble donc
vouloir faire respecter le verdict de l'élection mais il n'impose pas
à Madeleine Landrin d'accepter un poste qu'elle ne pense pas être
capable d'occuper. Une nouvelle élection est organisée. Le
supérieur ne prend donc aucune décision sur ce sujet et se fie
à nouveau au processus électoral. Les témoignages manquent pour dire si le
supérieur influençait les religieuses pour imposer une
supérieure cependant, les décomptes des voix sont notés
pour chacune de ces élections ce qui prouve qu'un vote a eu lieu et
qu'aucune supérieure a été imposée. Un récit permet d'aborder l'état d'esprit des religieuses au moment de l'élection de leur supérieure. Ainsi, Madame Roland écrivait à Sophie Cannet en mai 1775 : « Les bonnes filles de la Congrégation sont entre la crainte et l'espérance (c'est lundi l'élection d'une supérieure) ; mais leur espérance même est assez triste, parce qu'elles ne sauraient gagner pour la douceur du règne ; elles attendent de Dieu Saint-Bernard, dans sa miséricorde, ou Saint-Augustin, dans sa justice. Si c'est la première, il y aura de la ressource (quoique Sainte-Fare151(*), comme son intime, régnera sous son nom) ; elle a de l'honnêteté, de la politesse et des égards. Mais si c'est la seconde, les prêtres régiront tout, et le zèle amer fera tous les règlements152(*). » Cela démontre l'existence de deux partis dont un proche
des prêtres et donc plus influençable par eux. Cela se rapproche
des luttes des jansénistes contre le pouvoir ecclésiastique que
rapportent les Nouvelles ecclésiastiques dès les
années 1750 et 1760153(*). Dans les années 1770 et 1780, le journal
défend la résistance au « despotisme » de la
hiérarchie ecclésiastique154(*). Cela prouve qu'un sentiment anticlérical
existait dès cette époque. Cependant, les témoignages
manquent pour expliquer cet état d'esprit chez certaines religieuses de
la Congrégation. Ces registres ne peuvent pas dire si un durcissement
des autorités ecclésiastiques a entraîné un
ressentiment chez les religieuses ou s'il s'agit de la conséquence des
persécutions subies auparavant notamment par Marie-Adrienne Petit. Un événement rapporté par le registre
des élections permet de constater qu'une religieuse du couvent n'avait
pas l'approbation des autorités ecclésiastiques. Ainsi,
l'élection du 26 juillet 1742 n'est pas confirmée par la
hiérarchie. Le 29 juillet, le couvent procède à une
nouvelle élection de l'assistante, des conseillères et de
l'intendante des classes. La comparaison des résultats de ces deux
élections permet de constater la disparition de deux religieuses du
nombres des professes élues : Marie-Adrienne Petit dite du
Saint-Esprit et Anne-Françoise Ragot dite des Séraphins. Cela
permet de supposer un désaccord de l'une de ces religieuses ou des deux
par rapport à la ligne de conduite souhaitée par
l'archevêché. Il faut également considérer l'influence
qu'exerce la crise janséniste sur ces élections. . Identifier
Marie-Adrienne Petit dite du Saint-Esprit comme une religieuse
janséniste permet également d'observer l'existence d'un
réseau interne de sympathisantes jansénistes à
l'intérieur de la clôture. En effet, le détail et la
répartition des voix lors de l'élection de la supérieur
permet de constater la présence de la mère du Saint-Esprit parmi
les religieuses ayant reçu une ou plusieurs voix de 1718 à
1745161(*). Cette
religieuse recueille de façon régulière au moins une voix
lors de ces élections. Or, d'après le règlement, il est
impossible que Marie-Adrienne Petit puisse voter pour elle-même. Il
existe donc une à plusieurs sympathisantes à la cause
janséniste au sein du couvent et cette religieuse serait la
représentante de ce groupe à cause de son engagement ouvert pour
la cause.
Une des sources de revenu des religieuses de la Congrégation de Notre-Dame est l'accueil de pensionnaires dans les bâtiments de leur couvent. La commission des réguliers162(*) identifie deux types de pensionnaires : les « grandes pensionnaires », c'est-à-dire des femmes adultes louant une chambre dans le couvent et les pensionnaires en classes que les religieuses instruisent. Les religieuses accueillaient des dames pensionnaires dans des appartements qu'elles louaient dans le couvent. Ces femmes pouvaient sortir librement et y recevoir. S'l semblerait qu'elles aient pu faire la cuisine dans ces appartements163(*), la fourniture de nourriture était quand même payée au monastère : en 1786, le couvent perçoit 4 650 livres à cet effet en plus des 2 814 livres de loyer164(*). Ces femmes étaient au nombre de sept en 1784 et de neuf en 1786. Les sources permettent d'en identifier vingt-six ayant vécu au couvent durant le XVIIIe siècle165(*). Vingt d'entre elles sont connues grâce au « Livre des deffuntes »166(*). Souvent veuves, au moins dix sont décédées à un âge d'au moins soixante-dix ans. Le couvent a pu être pour elles le refuge de leur vieillesse, de la maladie et un moyen d'échapper à la solitude. On retrouve cette fonction d'hospice au couvent de la Visitation de la rue Saint-Antoine ou, par exemple, Madame Crichant, souffrant d'hypocondrie, meurt dans le monastère après y avoir vécu 8 ans dans la première moitié du XVIIe siècle167(*). Le cas de Mademoiselle Lessenne de Menilles de Veniez, décédée au couvent le 13 novembre 1703 à 32 ans, diffère cependant. Il est possible qu'un état de santé précaire ait motivé sa présence parmi les pensionnaires adultes du monastère, pour les soins que les religieuses pourraient lui prodiguer. De plus, une santé fragile est un facteur discriminant pour prononcer des voeux religieux. Il se peut qu'elle ait souhaité devenir religieuse mais que cela n'a pas été possible à cause de sa santé. Dans ce cas, devenir pensionnaire en appartement est une façon de s'approcher de l'état désiré. Cela pourrait se rapprocher de ce qu'a vécu Mademoiselle Langlois au monastère de la Visitation, rue Saint-Antoine, morte revêtue de l'habit de l'ordre en 1785 dans le couvent après y avoir vécu 4 ans mais sans prononcer de voeux car son état de santé ne le lui permettait pas168(*). Des raisons familiales peuvent également motiver ses femmes à louer un appartement dans le monastère. Ainsi, Claude Perroud explique que Manon Phlipon vient au couvent pour « chercher asile, de novembre 1779 à janvier 1780, dans la grande crise qui précéda son mariage »169(*). D'autre part, si on retrouve des veuves d'officiers de finances, de procureur ou de bourgeois de Paris, on n'observe pas de veuves d'artisans ou de marchands ce qui diffère des origines sociales des religieuses. L'origine de ces pensionnaires ne peut cependant pas être séparé de l'origine des religieuses car bon nombre d'entre elles semblent parentes. Les liens familiaux sont avérés, grâce au témoignage de Madame Roland170(*), pour les demoiselles Surugue, nièces de Jeanne Sageon dite de Sainte-Fare. Il est également probable que Marie Des Queulx, veuve de Joseph-Roland Quille-des-Buttes et sa fille Marie-Elisabeth Quille-des-Buttes, qui décèdent toutes deux en 1740171(*) au couvent de la Congrégation de Notre-Dame à Paris, soient parentes de Marguerite Des Queulx. De même, Marguerite Boinard, veuve de Pierre Aulde, sieur de Vaumargot est peut-être parente de Louise Boinard. Catherine Porlier, veuve de Jacques Charpentier, sieur de la Haute-Maison est très certainement parente de Marie-Anne de la Haute-Maison dite Anne de l'Enfant Jésus, bien que la nature du lien de parenté ne puisse être établi. Il en est de même pour Marie Quevilly, veuve de Jean-René Voborelle, seigneur de Longuesve, probablement de la famille de Louise Catherine Quevilly dite de Sainte-Félicité et de Michelle Quevilly dite de la Conception. Il semble donc que la présence d'une parente parmi les religieuses est un élément déterminant dans le choix de ces femmes d'y louer un appartement. Au-delà des règlements172(*), il y a peu de documents d'archives pouvant témoigner du rôle d'éducatrices des religieuses. Ce rôle est pourtant essentiel puisque, bien qu'il est courant pour les couvents de recevoir des pensionnaires, la Congrégation de Notre-Dame est l'un des deux ordres, avec les Ursulines, consacré spécifiquement à l'éducation et cet aspect revêt un caractère important dans la vocation des religieuses. Nous disposons cependant d'un témoignage puisque Madame Roland décrit dans ses mémoires son séjour commencé le 7 mai 1765 à 11 ans dans ce couvent. Cette dernière témoigne que les religieuses tiennent un pensionnat mais aussi une école d'externe gratuite. Elle ne passe qu'une année au pensionnat, selon l'usage, pour préparer sa communion173(*). Les mémoires de Madame Roland peuvent être comparées au témoignage d'Hélène Massalska, ancienne pensionnaire de l'aristocrate Abbaye-aux-Bois où elle entre en 1771174(*).
La vingtaine de religieuses qui composaient le couvent
entouraient les enfants d'une atmosphère familiale et les relations
entre élèves et maîtresses y étaient affectueuses.
Cette atmosphère familiale a peut-être contribué la
volonté de certaines jeunes élèves d'y faire
profession175(*).
D'ailleurs, les familles pouvaient envoyer leurs filles dans ce pensionnat
alors qu'une parente y était religieuse. Par exemple, Marie-Suzanne
Merard décède au couvent de la Congrégation de Notre-Dame
à Paris à l'âge de 10 ans le 25 mars 1745. Sa tante,
Catherine-Elisabeth La Borde y était religieuse de choeur depuis environ
1743176(*). « On délibère sur le choix d'une maison ; ma famille n'avait de relations dans aucunes de celles de cette espèce : on se rappelle que mon maître de musique avait cité un couvent où il enseignait de jeunes demoiselles, et on décide que l'on fera des informations. Il résultat de celles-ci que la maison était honnête, l'ordre peu austère ; les religieuses passaient en conséquence pour n'avoir point de ces excès, de ces momeries qui caractérisaient leur plus grand nombre177(*). » La Congrégation de Notre-Dame était
fréquentée par les enfants de la bonne bourgeoisie. La pension
ordinaire était de 250 à 500 livres par an de 1760 à
1789178(*). Il est
cependant probable que les parents donnaient un complément pour assurer
le confort de leurs enfants179(*). En 1765-1766, le pensionnat accueillait trente-quatre
élèves de six à dix-huit ans dans une classe
unique182(*). L'effectif
global reste bien inférieur à celui de l'Abbaye-aux-Bois :
durant le séjour d'Halène Massalska, le nombre
d'élèves était de cent soixante-deux dont de grands
noms : Montmorency, Damas, Mortemart, Choiseul par exemple. Les
religieuses appartenaient également à la haute noblesse183(*). L'emploi du temps n'était pas surchargé
d'exercices de piété et les études intellectuelles, comme
partout, n'étaient pas très poussées188(*). Cela comprenait des
leçons d'orthographe, d'histoire, de géographie, de
grammaire189(*). Le
calcul, la lecture et l'écriture y étaient certainement
également enseignés190(*). Le programme y est très semblable à
celui connu au couvent du même ordre à Versailles en
1774191(*). « Élevée comme je l'avais été jusqu'à cette époque, il n'était pas fort étonnant que je me trouvasse mieux instruite que la plupart de mes compagnes, même les plus âgées192(*). » Les religieuses étaient d'ailleurs particulièrement fières de cette élève : « Les religieuses trouvèrent qu'elles pourraient s'honorer de mon éducation, puisque j'étais chez elles, sans avoir aucune peine à prendre pour la continuer193(*). » Une religieuse plus instruite lui donnait des leçons
particulières194(*) et ses parents faisaient venir un maître de
musique qui donnait ses leçon au parloir et une maîtresse de
dessin qui rentrait à l'intérieur du couvent195(*).
La mort d'une religieuse est un moment important pour le
cloître, l'aboutissement de sa carrière de religieuse cherchant
à assurer son salut. Cette dernière étape doit se
dérouler selon les règles afin d'assurer la bonne
réputation du couvent, comme en témoigne l'affaire du refus de
sacrements de Marie-Adrienne Petit. La longévité des religieuses
peut également assurer cette réputation. Cela permet
également au couvent de commémorer les qualités de la
défunte dans les nécrologies par exemple. * 112 CHRISTIN O., « À quoi sert de voter aux XVIème - XVIIIème siècles?? », Actes de la recherche en sciences sociales, 2001, vol. 140, no 1, p. 24. * 113 A.N. LL1633, « Quatriesme partie contenant tout ce qui touche le gouvernement de la maison, les élections et la distribution des offices », p. 30-31. * 114 A.N., LL1634, « Cinquiesme partie contenant les règles des officières », p. 9-32. * 115 A.N., LL1634, « Cinquiesme partie contenant les règles des officières », p. 33-35. * 116 A.N., LL1633, « Quatriesme partie contenant tout ce qui touche le gouvernement de la maison, les élections et la distribution des offices », p. 49-53 ; A.N., LL1634, « Cinquiesme partie contenant les règles des officières », p. 38-39. * 117 BERTOUT Anne, Les ursulines de Paris sous l'Ancien Régime, Paris, Typographie Firmin-Didot, 1935, p. 97-99. * 118 Ibid., p. 79. * 119 A.N., LL1633, « Quatriesme partie contenant tout ce qui touche le gouvernement de la maison, les élections et la distribution des offices », p. 21-29. * 120 A.N., LL1633, « Quatriesme partie contenant tout ce qui touche le gouvernement de la maison, les élections et la distribution des offices », p. 31. * 121 A.N, LL1629, 27 août 1672 au 26 octobre 1756, conclusions du chapitre, p. 23. * 122 A.N, LL1629, 27 août 1672 au 26 octobre 1756, conclusions du chapitre, p. 23-24. * 123 A.N., LL1633, « Quatriesme partie contenant tout ce qui touche le gouvernement de la maison, les élections et la distribution des offices », p. 31. * 124 CASTAGNET Véronique, « Vitae et Vota?:: pour une relecture des pratiques électorales au sein des communautés religieuses durant la période moderne », Chrétiens et sociétés, 31 décembre 2007, no 14.« Vitae et Vota : », Chrétiens et sociétés [En ligne], n°14, 2007, paragraphe 8, mis en ligne le 12 septembre 2012, consulté le 26 mai 2016. URL : http://chretienssocietes.revues.org/201 * 125 A.N., LL1633, « Quatriesme partie contenant tout ce qui touche le gouvernement de la maison, les élections et la distribution des offices », p. 31. * 126 A.N., LL1633, « Quatriesme partie contenant tout ce qui touche le gouvernement de la maison, les élections et la distribution des offices », p. 33. * 127 A.N., LL1633, « Quatriesme partie contenant tout ce qui touche le gouvernement de la maison, les élections et la distribution des offices », p. 34-39. * 128 DUVIGNACQ-GLESSGEN Marie-Ange, L'Ordre de la Visitation à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles, op. cit., p. 65. * 129 CASTAGNET Véronique, « Vitae et Vota », op. cit. * 130 Ibid. * 131 A.N., LL1634, « Cinquiesme partie contenant les règles des officières ». * 132 A.N, MC/ET/LXXXI/447, 27 octobre 1774, mariage, Jean Timoléon-Tuleu et Marie de Surugue. * 133 A.N., LL1633, « Quatriesme partie contenant tout ce qui touche le gouvernement de la maison, les élections et la distribution des offices », p. 43-44. * 134 Un seul document donne une liste des religieuses et de leur fonction : A.N., S4639, documents divers, recensement du 25 mars 1792. * 135 CASTAGNET Véronique, « Vitae et Vota », op. cit. * 136A.N., LL1635, 1646-1740, registre des élections ; A.N., LL1636, 1742-1792, registre des élections. * 137 Tableau 15, Carrière de Marguerite Des Queulx dite de Saint-François, p. 83. * 138 Tableau 16, Carrière de Madeleine Castelet dite de Sainte-Scolastique, p. 83. * 139 Tableau 17, Carrière de Marie-Anne-Françoise Vrion ou Urion dite de Sainte-Euphrasie, p. 85. * 140 LL1631, « Seconde partie contenant tout ce qui regarde les novices », p. 4. * 141 Tableau 2, Liens de parenté (avérés et probables) des religieuses avec d'autres religieux, p. 25. * 142 CASTAGNET Véronique, « Vitae et Vota », op. cit. * 143 A.N., LL1635, 1646-1740, registre des élections ; A.N., LL1636, 1742-1792, registre des élections. * 144 Tableau 12, , p. 58 et Tableau 13, , p. 80. * 145 A.N., LL1637, 1648-1750, « Livre des confesseurs et des deffuntes », p. 41. * 146 A.N., LL1635, 1646-1740, registre des élections. * 147 Tableau 14, Carrières des religieuses ayant une parente également religieuse dans ce couvent , p. 82. * 148 A.N., S4639, 7 juin 1790, expédition des officiers municipaux de la ville de Paris : un recensement affirme qu'en 1790, Madeleine Berain est âgée de 77ans. * 149 CASTAGNET Véronique, « Vitae et Vota », op. cit. * 150 Tableau 18, Interventions de l'archevêque de Paris dans le résultat des élections, p. 86. * 151 Jeanne Sageon dite de Sainte-Fare. * 152 PERROUD Claude, Lettres de Madame Roland - Nouvelle série- 1767-1780 - Tome premier, Paris, Imprimerie nationale, 1913, p. 302. * 153 FROESCHLÉ-CHOPARD Marie-Hélène, « La montée d'un anticléricalisme dans les Nouvelles ecclésiastiques de la fin du XVIIIe siècle », in L'anticléricalisme de la fin du XVe siècle au début du XXe siècle: discours, images et militances, BERLAN HeìleÌne, KIRSCHLEGER Pierre-Yves, FOUILHERON Joe·l et MICHEL Henri (dir.), Paris, Michel Houdiard Éditeur, 2011,FROESCHLÉ-CHOPARD Marie-Hélène, « La montée d'un anticléricalisme dans les Nouvelles ecclésiastiques de la fin du XVIIIe siècle », Paris, Michel Houdiard Éditeur, 2011, p. 61. * 154 Ibid., p. 67. * 155 Tableau 19, Résultat de l'élection de la supérieure du 22 mai 1775, p. 90. * 156 MONTGERON Louis-Basile Carré de, « Pièces justificatives du miracle opéré sur Louise Hardouin. Certificat de M. Bobusse prêtre, Trésorier de l'église paroissiale de S. Gervais », in La Vérité des miracles opérés par l'intercession de M. de Paris démontrée contre M. l'archevêque de Sens (tome 1), par M. de Montgeron, Cologne, Les libraires de la Compagnie, 1737, p. 5. * 157 Nouvelles ecclésiastiques, 6 mars 1751 : la mère du Saint-Esprit a été formée à la piété par M. Witasse et M. Bazin, supérieur de la communauté détruite de Saint-Hilaire. Elle est privée de sacrements pendant quelques années sous Vintimille qui lui donne pour confesseur le père Eustache, carme déchaux mais ce dernier est interdit. Beaumont, le successeur de Vintimille à l'archevêché de Paris, ne lui en donne pas un autre car il veut qu'elle se soumette à la bulle. Elle a assumé différentes charges pour la communauté dont maîtresse des classes et des pensionnaires, maîtresse des novices, sacristine, infirmière, dépensière, maîtresse du choeur et conseillère.Elle est, d'après l'article, exclue de toutes charges pendant 18 ou 20 ans et menacée d'exil dès 1730 pour son opposition au mandement de Vintimille contre les Nouvelles ecclésiastiques. M. de Romigny alors supérieur de la communauté précise même que les religieuses sont libres d'élire qui elles veulent supérieure du couvent sauf s'il s'agit de la mère du Saint-Esprit. Quelques années après, elle est destituée d'une charge de conseillère pour avoir refusé la profession d'une converse parce qu'on y avait ajoutée la soumission à la bulle de la nouvelle religieuse. Cependant, c'est le récit des derniers jours de sa vie qui occupe particulièrement les Nouvelles ecclésiastiques car il y relate un cas de refus des derniers sacrements. Cette religieuse est paralysée depuis une attaque survenue le 18 juillet 1748. Or, dans la nuit de 23 au 24 novembre 1750, elle est de nouveau victime d'une attaque qui ne lui laisse que la parole et la santé mentale. Elle demande au supérieur du couvent, l'abbé Courcault, curé de Saint-Jacques-du-Haut-Pas, de lui procurer un confesseur mais il était difficile d'en trouver un qui n'exigeait pas l'acceptation de la bulle. Daumet de Brinou, curé de Saint-Séverin et confesseur de la communauté refuse de confesser la religieuse janséniste si elle ne se rétracte pas par écrit ou devant plusieurs témoins. Son état empire le 4 décembre alors que tous les confesseurs la dirigent vers le supérieur du couvent. Elle lui demande donc de se déplacer lui-même mais ce dernier, une fois au chevet de la malade, refuse de la confesser si elle ne reconnaît pas ses erreurs. Il fait entrer la supérieure et quelques religieuses pour témoigner mais la mère du Saint-Esprit n'admet pas avoir causé de scandale. Il refuse doncégalement de la confesser. Elle perd la connaissance et la parole du 4 au 5 décembre. Les religieuses prennent peur et recherchent un prêtre pour la confesser. C'est Moirou de Saint-Etienne-du-Mont, le confesseur des pensionnaires du couvent qui se déplace mais ce dernier n'arrive pas à persuader la mère du Saint-Esprit de se rétracter. Il promet de revenir. La supérieure et les autres religieuses craignent toujours pour la réputation du couvent si la mère du Saint-Esprit meurt sans sacrements si bien que nombre d'entre elles se joignent au confesseur pour la persuader. Moirou finit par la confesser mais en omettant de parler de la bulle et en profitant de la faiblesse de la religieuse, ce qui ne l'a pas empêché de prétendre auprès de l'abbé Courcault qu'elle s'est rétractée. C'est ainsi que la mère du Saint-Esprit a pu recevoir les derniers sacrements et que l'abbé Courcault accepte de célébrer lui-même l'enterrement de la religieuse. Elle meurt le 7 décembre 1750 à 72 ans après 49 ans de profession. Le couvent aurait refusé de transmettre la lettre circulaire racontant le décès de la mère du Saint-Esprit à sa famille, afin de ne pas lui exposer le stratagème qui a permis d'obtenir les derniers sacrements pour cette religieuse. * 158 RAISON Chanoine L., « Le Mouvement Janséniste au diocèse de Rennes (suite) », Annales de Bretagne, 1942, vol. 49, no 1, p. 4. * 159 NOIRFONTAINE (DE) Françoise, « Les damnées de la bulle Unigenitus ou les refus des derniers sacrements et de la sépulture ecclésiastique dans les communautés religieuses féminines (1725-1780) », op. cit., p. 109. * 160 Ibid., p. 110-111. * 161 Tableau 20, Nombre de voix obtenues par la religieuse janséniste Marie-Adrienne Petit dite du Saint-Esprit aux élections au titre de supérieure, p. 91. * 162 A.N., G9151, 1784-1786, commission des réguliers et des secours, dossier n°23. * 163ROLAND DE LA PLATIÈREManon, PERROUD Claude(éd.),Lettres de Madame Roland - Nouvelle série- 1767-1780 ,Paris, Imprimerie nationale, t. 1, 1913, p. XXVIII. * 164 Tableau 25, , p. 109. * 165 Tableau 21, Les "grandes pensionnaires" en appartement au XVIIIe siècle, p. 23. * 166 LL1637, 1648-1750, « Livre des confesseurs et des deffuntes ». * 167 DUVIGNACQ-GLESSGEN Marie-Ange, L'Ordre de la Visitation à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles, op. cit., p. 238. * 168 DUVIGNACQ-GLESSGEN M.-A., L'Ordre de la Visitation à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles, op. cit., p. 238. * 169 ROLAND DE LA PLATIÈREManon, PERROUD Claude(éd.),Lettres de Madame Roland - Nouvelle série- 1767-1780 ,Paris, Imprimerie nationale, t. 1, 1913, p. XXVIII. * 170 ROLAND DE LA PLATIÈRE Manon, PERROUD Claude (éd.),Lettres de Madame Roland - Nouvelle série- 1767-1780 ,Paris, Imprimerie nationale, t. 1, 1913, p. XXIV. * · 171 A.N., LL1637, 1648-1750, « Livre des confesseurs et des deffuntes », p. 43. * 172 A.N., LL1632, « Troisième partie. De l'instruction ». * 173 ROLAND DE LA PLATIÈREManon, PERROUD Claude(éd.)., Mémoires de Madame Roland, op. cit., p. 39-40. * 174 Ibid., p. 264-269. * 175 REYNES Geneviève, Couvents de femmes, op. cit., p. 262-264. * 176 A.N., LL1637, 1648-1750, « Livre des confesseurs et des deffuntes », p. 44. * 177 ROLAND DE LA PLATIÈREManon, PERROUD Claude(éd.)., Mémoires de Madame Roland, op. cit., p. 39-40. * 178 SONNET Martine, L'éducation des filles au temps des Lumières, Paris, Editions du Cerf, 2011, p. 329. * 179 REYNES Geneviève, Couvents de femmes, op. cit., p. 262. * 180 ROLAND DE LA PLATIÈREManon, PERROUD Claude(éd.)., Mémoires de Madame Roland, op. cit., p. 40. * 181 SONNET Martine, L'éducation des filles au temps des Lumières, op. cit., p. 27. * 182 ROLAND DE LA PLATIÈREManon, PERROUD Claude(éd.)., Mémoires de Madame Roland, op. cit., p. 41. * 183 REYNES Geneviève, Couvents de femmes, op. cit., p. 266-267. * 184 A.N., G9151, 1784-1786, commission des réguliers et des secours, dossier n°23. * 185 SONNET Martine, L'éducation des filles au temps des Lumières, op. cit., p. 78. * 186 Ibid., p. 79. * 187 TIHON Marie-Claire, Le couvent de la reine, op. cit., p. 138. * 188 REYNES Geneviève, Couvents de femmes, op. cit., p. 262. * 189 ROLAND DE LA PLATIÈREManon, PERROUD Claude(éd.)., Mémoires de Madame Roland, op. cit., p. 43. * 190 REYNES Geneviève, Couvents de femmes, op. cit., p. 263. * 191 TIHON Marie-Claire, Le couvent de la reine, op. cit., p. 146. * 192 ROLAND DE LA PLATIÈREManon, PERROUD Claude(éd.)., Mémoires de Madame Roland, op. cit., p. 42. * 193 PHLIPON Manon (épouse Roland de la Platière), Mémoires de Madame Roland. Nouvelle édition critique, contenant des fragments inédits et les lettres de la prison, Paris, France, Plon-Nourrit et Cie, 1905, vol.1, p. 42. * 194 Ibid., p. 43. * 195 Ibid. * 196 REYNES Geneviève, Couvents de femmes, op. cit., p. 264-269. * 197 A.N., LL1637, 1648-1750, « Livre des confesseurs et des deffuntes ». * 198 Tableau 23, , p. 95 ; Tableau 24, , p. 96. * 199 DUVIGNACQ-GLESSGEN Marie-Ange, L'Ordre de la Visitation à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles, op. cit., p. 122-123. * 200 ROLAND DE LA PLATIÈREManon, PERROUD Claude(éd.), « A Sophie, 5 juin 1772 », in Lettres de Madame Roland - Nouvelle série- 1767-1780, Paris, Imprimerie nationale, 1913, t. 1, p. 112. |
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