Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSION
Les infections pulmonaires sont aussi majoritaires et
concentrent à elles seules 40 % des infections (32,24 % dans notre
étude), et que les bactériémies / fongémies
représentent 31,4 % des IN contractées (25 % dans notre
étude).
En Europe, les Infections pulmonaires atteignent
jusqu'à 53 % des infections nosocomiales dans les unités de soins
intensifs et les bactériémies vont parfois jusqu'à
représenter 71 % des IN dans les unités de
néonatologie.
En Suisse, les bactériémies représentent
20 % des Infections nosocomiales en pédiatrie ( Pittet 2020).
Les infections de la peau et des tissus mous semblent
être une spécificité à notre étude et dans
aucune étude nous ne retrouvons des taux aussi élevés
(21,42 %).
Une étude prospective publiée en 2006
menée dans l'unité de réanimation néonatale et
pédiatrique de l'hôpital d'enfants de Tunis les
bactériémies sont retrouvées en première position
cumulant (68,2%) des infections suivies des pneumopathies (31,8 %). [22]
Un article intitulé Nosocomial Infections in Pediatric
Intensive Care Units, publié au Indian Journal of Pediatrics[23], cite
une étude Américaine faisant partie du la surveillance nationale
des infections nosocomiales aux USA (NNIS) et qui affirme qu'en unité de
soins intensifs pédiatrique, la tendance générale tend
vers la primauté des Bactériémies primaires avec 28 % des
infections suivies des Infections pulmonaires basses avec 21 % des infections
ensuite des Infections urinaires (15%)
Ce même article parle de résultats parfois
différents où c'est plutôt les infections pulmonaires qui
sont en pôle position, suivies après par les
bactériémies.
L'article soutient que cette tendance fait la
spécificité des IN en pédiatrie par rapport à ces
dernières chez l'adulte où ce sont plutôt les infections
urinaires qui sont les plus communes. [23]
En Espagne, en 2007 et sur un panel de 300 patients issus de 6
Unités de Soins Intensifs, sur les 17 épisodes d'infections
nosocomiales enregistrés, 7 patients ont contracté une
bactériémie et 4 une pneumopathie associée à la
ventilation mécanique. [24]
Une étude multicentrique conduite en Europe
publiée dans le Chicago journals ayant concerné 20 unités
dans 8 pays Européens avec 5 unités de soins intensifs, 7
unités de néonatologie, 8 unités de pédiatrie
générale et 2 unités d'hématologie / oncologie
retrouve aussi 36 % de bactériémies suivies des infections
pulmonaires avec 33 % des infections.
Concernant les micro-organismes isolés
:
Nous retrouvons majoritairement des Bacilles Gram
Négatifs dans 70,98 % des cas. L'étude Tunisienne retrouve un
taux similaire : 68 % de Bacilles Gram Négatifs.
En Turquie, on retrouve une prédominance des bacilles Gram
négatifs avec 79,8 %
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