Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSION
Il serait peut être judicieux, dans les mesures
correctives, d'avoir une attention particulière à cette
unité qui contient des sujets très prédisposés,
atteints de pathologies cancéreuses et qui sont souvent en aplasies
iatrogènes dues aux chimiothérapies.
Discussion :
Sur l'ensemble des patients hospitalisés aux trois
unités de pédiatrie concernées par l'étude, 91 ont
répondu aux critères d'inclusion.
Une prédominance féminine est retrouvée dans
le panel avec 51,60 %.
L'âge des patients varie de 1 jour à 15 ans avec un
âge moyen de 16 mois.
Concernant les patients infectés :
Le nombre des patients infectés retrouvé est de
23, sur un total de 28 épisodes infectieux enregistrés (5
patients ayant contracté deux infections nosocomiales), ce qui donne un
ratio d'infectés de 0,25 (1 patient infecté pour 3 non
infectés soit 25 % d'infectés)
Ce ratio en pédiatrie varie grandement selon la zone
géographique allant de 1 % dans les pays du nord de l'Europe à
>40 % dans certaines régions d'Asie, Amérique du Sud et
Afrique. [21]
L'âge moyen des patients infectés est de 14 mois
et nous retrouvons 69,56 % des patients (16 patients sur 23) avec un âge
inférieur à 1 an.
Les pathologies cancéreuses, essentiellement des
leucémies, constituent la majorité des motifs d'hospitalisation
des patients infectés (7 patients sur 23), en deuxième position
nous retrouvons les Détresses respiratoires idiopathiques (6 patients
sur 23), suivies des bronchiolites aiguës (4 patients sur 23).
Ceci est dû au fait que l'étude intègre
une unité de cancérologie pédiatrique pour les pathologies
cancéreuses, et que l'un des motifs fréquents d'hospitalisation
en néonatologie est la détresse respiratoire due soit à la
grande prématurité ou la MMH.
Les bronchiolites sont souvent retrouvées en unités
de soins intensifs.
La pathologie cancéreuse est retrouvée comme
étant un facteur de risque d'IN dans la population pédiatrique,
une étude multicentrique prospective publiée en 2008 dans le
BioMed Central sur une population issue de 7 hôpitaux pédiatriques
en Suisse et en Allemagne conclue cela.
Concernant les types d'infections :
Deux types d'infections ont été les plus courantes
:
Les pneumopathies et les bactériémies qui
représentaient respectivement 32,24 % et 25 % des épisodes
infectieux, suivies des infections de la peau et des tissus mous avec 21,42
%
L'infection urinaire est retrouvée en 4ème position
représentant 10,71 % des cas.
Au Maroc, selon l'article Incidence des infections
bactériennes nosocomiales. Hôpital d'enfants Abderrahim Harouchi,
CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc montrant les résultats d'étude
prospective aussi et dont le recrutement se rapproche de notre étude vu
qu'elle axe la surveillance à la fois une unité de soins
intensifs et une unité de néonatologie (Dans notre étude,
une unité de cancérologie fait aussi parti du panel) on retrouve
des résultats plus ou moins similaires
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