Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSION
Patient 16
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PAVM
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Pseudomonas aeruginosa
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Hépatoblastome
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Patient 17
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Infection urinaire
Infection digestive
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Pseudomonas aeruginosa
Salmonella O7
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Néphropathie
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Patient 18
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PAVM
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Pseudomonas aeruginosa
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DR
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Patient 19
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PAVM
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Staphylococcus aureus Méthicilline
résistant
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DR
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Patient 20
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Infection urinaire
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E.coli
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Prématurité sévère
(élevage)
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Patient 21
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Infection de la peau et des tissus mous
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Klebsiella pneumoniae + Candida albicans
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Volvulus mésentérique
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Patient 22
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Infection de la peau et des tissus mous
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Candida albicans
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Leucémie aiguë Myéloide
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Patient 23
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Bactériémie
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Pseudomonas aeruginosa
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DR
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Devenir des patients :
- Sur l'ensemble des patients suivis, 3 sont
décédés en concomitance avec un épisode infectieux
sévère.*
Liste des patients décédés :
*Patiente décédée 1 : de sexe
féminin, âgée de 104 jours (3 mois et demi), intubée
ventilée, admise pour bronchiolite aiguë à VRS
compliquée en Pneumopathie nosocomiale sur Ventilation Mécanique
à Klebsiella pneumoniae BLSE.
*Patient décédé 2 :
prématuré, de sexe masculin, âgé de 5 jours, admis
pour détresse respiratoire scorée à 5 selon
l'échelle de Silverman, sous ventilation mécanique - Sepsis
à Staphylococcus aureus
*Patiente décédée 3 : de sexe
féminin, âgée de 1005 jours (2 ans et 9 mois), en aplasie
fébrile au moment du décès, hospitalisée pour une
Leucémie Aiguë Lymphoblastique II - Avait contracté une
Candidose invasive à Candida Parapsilosis active au moment du
décès et retrouvée dans une hémoculture.
Le nombre de patients décédés
représente 13,04 % des patients infectés.
60
Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSION
Données subsidiaires :
Figure 24 - Consommation en SHA du service de
Pédiatrie durant les mois de Janvier, Février et Mars selon la
pharmacie du CHU.
Tendances de l'épidémiologie étiologique
:
Dans cette partie on abordera de manière brève
quelques observations pouvant relier des
pathologies avec, différents germes isolés, et les
différentes expositions et pathologies initiales des patients.
Pneumopathies nosocomiales et Ventilation mécanique :
-100 % des patients ayant
développé une pneumopathie nosocomiale étaient sous
ventilation mécanique.
- 57 % d'entre eux étaient intubés
(Ventilation Invasive)
- 43 % étaient sous Ventilation Non
Invasive (CPAP)
50 % des PAVM sont causées par le
Pseudomonas aeruginosa
50 % des PAVM sont causées par les
bactéries du groupe KES (Klebsiella pneumoniae ++ et
Enterobacter cloacae)
- Notons que le Pseudomonas aeruginosa est
retrouvé dans près de 80 % des atteintes de
patients sous VNI (Cpap) ;
Il serait donc judicieux d'inspecter ces appareillages qui sont
fréquemment utilisés en pédiatrie. (Les protocoles de
nettoyage utilisés, le changement des filtres antibactériens, le
changement de la partie consommable).
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Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSION III.2.
Commentaires et discussion : Commentaires :
Les résultats épidémiologiques
descriptifs rapportés aux contextes ayant jalonné les
différentes phases de l'étude montrent les tendances suivantes
:
Concernant la variation de la prévalence :
La prévalence moyenne des trois unités durant
l'étude était de 26,71 %, elle a évolué de
manière décroissante passant de 32,75 % au premier épisode
de la surveillance, à 27,64 % durant la deuxième phase, pour
finir sur 19,76 % durant le troisième épisode.
Dans le monde, les prévalences des IN en
pédiatrie varient de 2,4 % à plus de 15 %. Cette
prévalence pourrait aller jusqu'à près de 40 % pour les
infections virales des épidémies hivernales. [26]
L'unité ayant enregistré le plus grand taux de
prévalence est l'unité de soins intensifs où le taux de
prévalence a évolué chronologiquement de 56,66 % (Phase
I), en passant par 41,66 % (Phase II), puis 33 % en Phase III.
La prévalence a évolué de manière
décroissante dans les autres unités, excepté un pic
à l'unité Mussy durant l'épisode II.
- Nous retrouvons une tendance relative à la baisse
durant la phase II et qui pourrait vraisemblablement tirer son origine de
l'attention très accrue autour des infections nosocomiales qui
étaient à l'ordre du jour. Nous étions en effet
présents de manière régulière et avions des
latitudes pour faire de la sensibilisation (prise de parole durant les rapports
de garde, les visites, etc.)
- La tendance franche à la baisse durant la phase III
pourrait vraisemblablement tirer son origine du contexte général
de peur suscitée par l'émergence du COVID-19.
En effet, cette dernière a été
menée aux débuts de la crise et dans un contexte de prudence
extrême à tous les niveaux.
En effet, nous avons pu observer un changement notable des
comportements du personnel, une baisse considérable des flux inter et
intra-services (limitation drastique des visites, SAS d'entrée,
vigilance accrue du personnel par rapport aux différents visiteurs et
autres gardes malades), et la diminution de la densité en personnel.
Aussi, l'utilisation des solutions hydroalcooliques a
été considérable tout autant par le personnel de la
santé, les patients eux-mêmes et leurs corollaires.
Les équipements de protections individuelle
(sur-blouses, charlottes, sur-chaussures, gants, masques chirurgicaux) ont
été de plus en plus disponibles et nous avons observé une
rigueur sans précédent dans leur utilisation.
Bien que l'unité ayant enregistré les scores les
plus élevés en prévalence est l'unité de soins
intensifs, l'unité Mussy, qui accueille des patients d'oncologie a
enregistré des prévalences élevées.
L'état des lieux de cette unité montre une
notion de promiscuité et de surcharge (des box avec des lits très
peu espacés), un flux conséquent entre les lits et le transfert
d'objets, aliments, jouets (la présence excessive de jouets est
corrélée avec un plus grand risque d'IN, selon un article
publié dans The Lancet sur une enquête diligentée par Pr
Pitter) entre les gardes malades.
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