I.2.2 Etat de l'art empirique
sur la tertiarisation
Loin de nous de prétendre avoir lu tous sur la
thématique tertiarisation, néanmoins nous allons mettre en
évidence quelques travaux empiriques ayant abordé le thème
de la tertiarisation sous divers aspects et les résultats auxquels ils
ont aboutit.
1. La conception post industrielle
[P. Cahuc et M. Debonneuil, (2004)] parlant
de« Productivité et emploi dans le
tertiaire », ces deux auteurs cherchent à
déterminé la productivité du secteur tertiaire sous le
chapitre de l'emploi. Ils partent d'un premier constat selon laquelle la
France, en comparaison internationale, a un faible taux d'emploi et ceci
résulte principalement des évolutions enregistrées dans le
secteur des services, qui représente aujourd'hui environ les trois
quarts de la part de l'emploi total dans les pays de l'OCDE.
Alors que la France avait un taux d'emploi inférieur
à celui des États-Unis de l'ordre de 1 point seulement au
début des années soixante-dix, l'écart s'élevait
à plus de 17 points en 2001 : 64 % contre 81 %.
Cette moindre performance résulte pour partie majeur
d'une plus forte baisse de l'emploi industriel en France, mais l'essentiel
s'est joué dans les services : la presque totalité de
l'écart de taux d'emploi constaté en 2001 venait de ce
secteur.
En définitive, la France avait le même taux
d'emploi que les États-Unis dans l'ensemble de ces trois secteurs, elle
aurait 3,4 millions d'emplois supplémentaires, ce qui suffirait à
résorber le chômage ; la même comparaison avec l'Allemagne
aboutit à 1,2 million d'emplois, concluent-ils.
[Pierre-Yves LEO et Jean PHILIPPE, (2008)],
ayant abordé sous le thème « Villes moyennes face
à la tertiarisation de l'économie », une
étude menée dans quatre villes Européenne à savoir
Avignon, Grenade, Ljubljana et Tarbes.
En considèrent l'ensemble des activités
économiques, le secteur tertiaire emploie dans ces quatre villes entre
77 et 83 % des actifs. Il est donc difficile de les différencier sur un
indicateur aussi global.
Mis à part Grenade où le secteur manufacturier
s'est très peu développé, les villes moyennes
étudiées conservent des spécialisations industrielles
ponctuelles issues de leur passé : l'aéronautique et la
céramique technique à Tarbes, l'industrie agro-alimentaire et la
céramique pour Avignon, les industries mécaniques et diverses
à Ljubljana.
Ce passé industriel paraît encore très
présent dans les mentalités à Tarbes, beaucoup moins
à Avignon ou à Ljubljana. A Grenade, l'industrie, sans grande
tradition pourtant, paraît aussi comme un élément central
des projets de développement futurs.
Les économies locales de ces villes s'appuient
principalement sur des piliers tertiaires et la distinction a priori entre
activités « motrices » et activités destinées
à la population a du mal à s'imposer au niveau d'une monographie
locale, notamment du fait du poids considérable du secteur des
commerces de détail.
Ce secteur bénéficie en effet d'une aire de
chalandise beaucoup plus étendue que la seule aire urbaine qu'il abrite.
Cela peut provenir d'une fréquentation temporaire de type touristique
ou du rayonnement de la ville sur un hinterland étendu. Chaque ville
rencontre cependant ses limites en se heurtant à la concurrence spatiale
des autres villes, comme c'est particulièrement le cas pour Tarbes.
[OCED, (2015)], Dans leur rapport portant sur
« Les services et la croissance économique : Emploi,
Productivité et Innovation »
Il appert de ce rapport que le secteur des services
représente aujourd'hui plus de 70 % de l'emploi total et de la valeur
ajoutée dans les économies de l'OCDE. Il assure la
quasi-totalité de la croissance de l'emploi dans la zone OCDE.
En dépit du poids grandissant de ce secteur,
dans beaucoup de pays membres, la croissance de la productivité
des services a été lente et la part de la population
d'âge actif employée dans les services reste faible.
Par ailleurs, il est remarquer qu'accélérer la
croissance n'est pas le seul impératif pour les responsables de
l'action gouvernementale; il se pourrait que les pays de l'OCDE sont
également confrontés à une mondialisation grandissante
des services et des activités manufacturières et à des
mutations technologiques rapides. Si ces évolutions ont
suscité des doutes sur la capacité des économies de
l'OCDE de créer de nouveaux emplois, elles offrent aussi de
nouvelles perspectives pour les échanges et les investissements
internationaux.
Afin de relever ces défis et de renforcer la
capacité des services de stimuler l'emploi, la productivité
et l'innovation, il faudra s'appuyer sur des paramètres
macroéconomiques fondamentaux robustes et mettre en oeuvre un
ensemble de politiques structurelles.
[Mario Polèse, (1988)], ayant
abordé sous le thème : « la
transformation des économies urbaines : tertiarisation,
délocalisation et croissance économique », un
article paru aux éditions de Cahiers de recherche sociologique. L'auteur
révèle qu'on assiste ainsi à la transformation des
structures économiques urbaines, des structures d'emploi et de
production. Les uns appelleront ce phénomène tertiarisation, les
autres le nomment désindustrialisation.
En effet quel que soit le nom qu'on lui donne, il s'agit
toujours de caractériser le déclin (relatif ou absolu) du secteur
manufacturier et la montée, en contrepartie, du secteur tertiaire. Il se
révèle que L'économie montréalaise n'échappe
pas à ce mouvement; environ 75% des Montréalais travaillent
aujourd'hui dans le secteur tertiaire comparativement à 63% il y a
quinze ans.
Polèse note par ailleurs que la tertiarisation des
structures d'emploi touche toutes les grandes villes du monde
industrialisé. C'est ainsi par exemple que, en une dizaine
d'années, la part du secteur manufacturier dans l'emploi total est
passée de 28,9% à23, 7% dans la région bostonaise, de
22,1% à 17,2% à Atlanta, de 35,4% à 26,0%à Chicago
et de 19,5% à 14,0% à San Francisco. Au cours de la même
période, larégion new-yorkaise a perdu, en termes absolus, 280
000 emplois manufacturiers,la région de Philadelphie 110 000 emplois et
la région de Detroit 156 0002.
Quelques villes américaines ont vu augmenter le nombre
d'emplois manufacturiers(Boston, Minneapolis, Dallas, San Diego), mais
même dans ces cas, la partrelativede ce secteur a tendance à
diminuer. Bref, la tertiarisation progressepartout, même dans les villes
dont le secteur manufacturier manifeste undynamisme nouveau.
[Jean-Louis DAYAN, (2014)], dans son article
publié aux éditions Descartes intitulé
«Au-delà de la tertiarisation : 30 ans de modifications du
tissu productif », il ressort dans son étude qu'entre
1980 et 2009, le tissu productif français s'est modifié en
profondeur. Le nombre d'emplois salariés a augmenté
considérablement, 5.5 millions d'emplois sont crées en trente
ans, leur répartition se révèle fort inégale selon
la forme des entreprises, les secteurs et les territoires
considérés.
Il est constaté que la croissance de l'emploi tertiaire
a favorisé l'augmentation du nombre des petites entreprises. Ce
phénomène a été amplifié par les
stratégies d'externalisation des grandes entreprises.
Parallèlement, la montée en puissance des
groupes observés depuis les années 1980, traduit une modification
de statuts juridiques des unités productives bien plus qu'une
transformation des formes d'organisation de la production : entre 1986 et
2009, les plus grands groupes ont peu contribué à la croissance
de l'emploi dans le secteur privé marchand.
Le nombre et les effectifs des groupes de petite taille ont
augmenté de manière exceptionnellement forte, mais ce
phénomène est moins le signe d'un bouleversement productif que le
produit du changement du cadre légal et fiscal de l'organisation des
entreprises.
[Rapport, (1996)],Dans ce rapport de la
Direction de l'analyse de la conjoncture Industrielle, au sein du
Ministère de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la
technologie, il est mené une étude portant sur «La
tertiarisation de l'économie du Québec ». Ce
rapport cherche à évalué l'incidence de la
prépondérance des services sur l'économie du
Québec. Il se révèle donc que l'économie du
Québec, depuis trente ans, est de plus en plus axée sur la
production des services.
En effet, la croissance de l'emploi, durant cette
période, est essentiellement attribuable au secteur tertiaire. Cette
tendance majeure entraîne des changements considérables dans la
nature des emplois.
Les activités qui prennent le plus d'ampleur se
retrouvent dans le tertiaire moteur (surtout les services aux entreprises),
dans les services publics et dans certains domaines traditionnels comme les
soins personnels, l'hébergement et la restauration.
Le progrès technologique, la libéralisation des
échanges, les changements dans les habitudes de consommation, de
même que l'importance accordée à l'éducation et
à la santé représentent les principales causes de
l'avènement d'une économie de services.
Ainsi, la conséquence majeure de la tertiarisation des
activités se traduit par une certaine polarisation de l'emploi: d'une
part, des emplois hautement spécialisés, bien
rémunérés et stables, et, d'autre part, des emplois peu
qualifiés, relativement mal rémunérés et
précaires.
[Rapport ICEDD, (2009)], ce rapport de
l'Institut de Conseil et d'étude en développement durable, a
analysé la thématique :« Le secteur
tertiaire : situation environnementale des entreprises en région
Wallonne », une étude qui couvre les aspects
socio-économiques et présentant les impacts environnementaux
du secteur selon une approche input-output, pour le compte de la direction
générale opérationnelle de l'Agriculture, de Ressources
Naturelles et de l'Environnement en Wallonie.
Ce rapport analyse les intrants du système de
production, que ce soit en termes de main d'oeuvre, d'investissements ou
de consommables tels que l'eau ou l'énergie, ainsi que ce qui sort
du processus de production, c'est-à-dire la contribution à la
croissance économique de la Wallonie et les impacts environnementaux
tels que les émissions atmosphériques, les rejets en eau ou
les déchets.
L'étude des impacts environnementaux directs du
secteur tertiaire est complétée par l'analyse de certains impacts
indirects tels que les déplacements induits par les activités
de services ou encore l'espace au sol utilisé.
Par contre, l'analyse des impacts environnementaux du secteur
tertiaire est rendue difficile par les caractéristiques mêmes
des activités des services ainsi que par les lacunes dans la
disponibilité d'informations.
La grande diversité des activités appartenant
au secteur tertiaire est la source d'impacts environnementaux
diversifiés, que ce soit en terme de volume, de
caractéristiques ou même de domaine environnemental
touché.
Il se révèle donc que les activités de
soins de santé générant assez bien de déchets
dangereux n'engendrent pas les mêmes dommages environnementaux que les
activités de transport qui consomment de grandes quantités
d'énergie et sont aussi à l'origine d'émissions des
polluants atmosphériques.
En somme les activités étudiées et les
regroupements d'activités divergent d'une étude à l'autre
et d'une enquête à l'autre. Ainsi, en fonction de la source
de données quantitatives ou qualitatives, l'approche du secteur sera
différente, dans la mesure où cette approche va dépendre
de l'impact environnemental étudié (consommation d'eau,
consommation d'énergie, génération de déchets,
etc.).
[Vincent Hecquet, (2013)], dans une recherche
mené en France portant sur « Emploi et territoire de 1975
à2009 : tertiarisation et rétrécissement de la
sphère productive », il a été
constaté qu'entre 1975 et 2009, le nombre d'emplois a fortement
progressé en France métropolitaine passant d'après le
recensement de la population de 20,8 millions à25,7 millions.
Pendant ces trente-quatre ans, ajoute-t-il que le monde du
travail a été reconfiguré à travers un profond
mouvement de tertiarisation. Plus de 8,8 millions d'emplois ont
étés crées dans les activités tertiaires.
Cependant, il constate qu'à l'opposé, l'industrie a perdu 2,5
millions d'emplois, l'agriculture en a perdu 1,4 millions.
Cette montée en puissance du tertiaire s'est
opérée au détriment de tous les autres secteurs. La part
de l'industrie a diminué de moitié, passant de 29% à 14%
des emplois ; celle de l'agriculture a été divisée
par trois, descendant de 10% à 2,9%
Il s'est révélé qu'au recensement de
1975, l'emploi industriel dépasse 5,9 millions des personnes, soit
300000 de plus qu'à celui de 1968. Dès lors, il a continuellement
baissé avec les gains de productivité, le déclin des
activités minières sidérurgiques, l'externalisation et la
concurrence accrue des pays à moindre coût de la main
d'oeuvre.Cette baisse s'est intensifiée dans les années 1980
où la plupart des industries des biens intermédiaires
(sidérurgie, métallurgie, chimie, textile, bois et papiers).
[P. Petit, (1994)],dans son article
intitulé « les modalités de la croissance des
services au Japon » souligne que le mouvement de la
tertiarisation observée au Japon n'est pas pour autant une
réplique des évolutions constatées en Europe et aux
Etats-Unis.
Par contre il fait remarquer que dans la première
moitié du siècle, la croissance du Japon était encore plus
faible que celle observée en Europe ou aux Etats-Unis. Cependant une
particularité du Japon dans cette première période est
assez évidente : les activités des services y apparaissent
plus productives et dynamique que les autres activités.
Dans la seconde moitié du siècle,
l'économie Japonaise à l'inverse se distingue par
l'intensité de son rythme de croissance en particulier sur la
période 1950 à 1973 avec des gains de productivité deux
fois plus importants que la moyenne : 9,5% l'an dans l'industrie (versus
5,2%), et 4,0% l'an dans les services (versus 2,5%).
2. La conception néo-industrielle
[A. Screiber et A. Vicard, (2008)] ,
dans leur étude menée en France portant sur :
« La tertiarisation de l'économie Française et le
ralentissement de la productivité entre 1978 et
2008 » , Il se révèle qu'en France, comme
dans de nombreux pays industrialisés, les gains de productivité
du travail ont connu un ralentissement régulier lors des trois
dernières décennies: dans le secteur marchand, la
productivité du travail mesurée comme le rapport entre la valeur
ajoutée produite et le nombre des personnes en emploi a
augmenté de 2,6 % en moyenne par an de 1979 à 1989, de 1,9 %
de 1990 à 1999 et de 1,0 % par an de 2000 à 2008.
Parallèlement, ils démontrent également
que le processus de tertiarisation s'est poursuivi depuis 1978, environ 150
000 postes sont créés en moyenne chaque année dans les
services marchands, alors que 60 000 sont détruits dans l'industrie,
ce qui porte à croire que la tertiarisation est présentée
comme un des facteurs à l'origine du ralentissement de la
productivité.
Cependant, la répartition sectorielle des emplois
dans le secteur marchand était restée la même de 1978
à 2008, les gains annuels moyens de productivité apparente du
travail auraient été de 2,0 % sur la période, alors
qu'ils ont été en réalité de 1,9 %, soit un
niveau seulement très légèrement inférieur.
Ainsi, les deux auteurs aboutissent à une conclusion
selon laquelle le processus de tertiarisation n'est pas le canal principal du
ralentissement tendanciel de productivité observé lors des
trente dernières années. Ce dernier se manifeste davantage au
sein des grandes branches (agriculture, services marchands, construction, et,
dans une moindre mesure, industrie) et de leurs sous-branches, et ce tout
particulièrement entre les années 1990 et 2000.
[Camal GALLOUJ et Faridah DJELLAL, (2004)],
dans leur ouvrage intitulé« Introduction à
l'économie des services », les deux auteurs analysent les
théories qui cherche à expliquer l'exceptionnelle croissance des
services dans les économies contemporaines.
Ils font une démarcation entre les théories de
croissance post-industrialisme et néo-industrialisme qui sont à
l'origine de très forte divergence quant au rôle des services dans
la dynamique économique et quant aux enjeux de la croissance
tertiaire.
A la suite des travaux précurseurs d'Allan Fisher,
Colin Clark et Jean Fourastié, les deux auteurs sont venus enrichir deux
conceptions de l'économie et de la société de
service : une conception post industrialiste et une conception de nature
néo-industrialiste.
Au sein de ce débat, ils démontrent que si
certaines approches étaient relativement nuancées, l'essentiel
des recherches continues de faire jouer à l'industrie un rôle
moteur. Ainsi, ils proposent une mise en perspective historique des principales
théories explicatives de la croissance des services.
La crispation industrialiste n'est pas absente des approches
les plus récentes autour de la notion d'information, de connaissance et
d'économie de l'immatériel. Là encore, en insistant sur
les NTIC, la R&D et l'innovation (envisagée essentiellement comme
changement technologique), on sous-entend que c'est l'industrie qui est au
coeur de la croissance économique.
[Mario Polèse, (1974)]ayant
abordé la tertiarisation sous le thème « le secteur
tertiaire et le développement économique régional :
vers un modèle opérationnel des activités
motrices », affirme que la société
postindustrielle n'est donc plus dans le domaine de la prospective mais elle y
est.
Il ajoute que les activités tertiaires fournissent
environ le deux tiers de la production et de l'emploi. Il reconnait volontiers
au secteur tertiaire le rôle de moteur de la croissance d'où la
nécessité d'une définition opérationnelle de la
notion de motricité.
Ainsi avance-t-il une hypothèse de base sur laquelle
repose la notion d'activité motrice selon laquelle la croissance
économique d'une région s'explique en partie par ses
activités. De ce fait, la vérification d'un modèle
opérationnel du tertiaire moteur exige donc l'utilisation des
résultatsde ce modèle pour tester si les régions qui
possèdent un fort pourcentage d'activités à haute
motricité sont des régions de haute croissance.
[C. Lichtenstein, (1993)] dans son
étude intitulé « les relations industrie-services
dans la tertiarisation des économies », l'auteur veut
interpréter la relation industrie-service comme unesimple tentative
d'évaluation de la validité des thèses de tertiarisation
et dedésindustrialisation. Pour ce faire, deux étapes sont mises
en exergue. La première repose sur le fondement même de ces
thèses, à savoir la représentation dusystème
économique comme articulation de trois secteurs ; primaire,
secondaire ettertiaire. C'est en effet ce découpage qui permet de penser
l'évolution économiquecomme une suite de périodes
caractéristiques, marquées par des décroissancesrelatives
successives des secteurs primaire et secondaire.
Dans cette optique, l'auteur montre comment est née la
représentation évoquée. En d'autres termes, il renoue avec
la problématique d'auteurs dont les textessont aujourd'hui plus
invoqués qu'analysés et qui sont à l'origine du
découpage sectoriel de l'économie. Son étude permet de
mettre en évidence unereprésentation beaucoup plus fine et
nuancée des secteurs et ainsi de relativiserle degré de
généralité et la portée du découpage
trisectoriel.
Dans une deuxième étape, il remet en cause
l'idée d'une dissociation stricte entre secteur industrielet secteur des
services. En s'appuyant sur un certain nombre de travaux récents, il
démontre que ces deux secteurs sont, en réalité,fortement
connectés et que l'une des caractéristiques majeures de
l'évolution des économies développées
contemporaines est précisément la croissance des services
à l'industrie. Ainsi dément-il l'idée d'une
tertiarisation corrélative, d'une désindustrialisation de ces
économies.
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