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La repression du terrorisme dans le droit pénal burkinabè


par Florent OUEINA
UCAO/UUB - Licence Droit 2015
  

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B- Les instruments juridiques sous régionaux

La lutte contre le terrorisme nécessite aussi la mise en place des instruments juridiques sous régionaux tant dans le cadre de la communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)36 que dans le cadre de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)37 et de la plateforme judiciaire des pays du sahel38.

L'un des instruments juridique ratifié par le Burkina Faso est sans aucun doute la plate-forme judiciaire Régionale des pays du sahel. Se sont réunis à Bamako (Mali) du 22 au 24 juin 2010, les représentants de quatre pays du sahel pour adopter la charte de la plate-forme Régionale de coopération Judiciaire des pays du Sahel. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du projet Global de l'UNODC39 sur le "Renforcement du régime juridique contre le terrorisme", et plus particulièrement son programme de renforcement des capacités en matière de lutte contre le terrorisme dans le Sahel qui concerne, à ce jour, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Niger.

La vocation de cette plate-forme est essentielle. Il convient de le rappeler, il s'agit de renforcer la coopération judiciaire entre les Etats membres de la plate-forme du Sahel dans le but de prévenir et de combattre efficacement les menaces sécuritaires émergentes. A cet effet, les Etats membres de la plate-forme

36 - La convention A/P du 1er juillet 1992, relative à l'entraide judiciaire en matière pénale de la

Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, signée à Dakar le 29 juillet 1992 ;

- La convention d'extradition A/P du 1er août 1994 de la CEDEAO signée à Abuja le 06 août 1994 ;

- Moratoire sur l'importation et la fabrication des armes légères en Afrique de l'Ouest (1998) ;

- Accord de coopération en matière de police criminelle entre les Etats membre de la CEDEAO

37 - Règlement No 14/2002/CM/UEMOA relatif au gel des fonds et autres ressources financiers dans le cadre de lutte contre le financement du terrorisme dans les Etats membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA), 2002 ;

- Décision No 09/2007/CM/UEMOA portant modification de la Décision No 14/2006/CM/UEMOA du 08 septembre 2006, relative à la liste des personnes, entités ou organisme visés par le gel des fonds et autres ressources financières dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme dans les Etats membre de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA), 2007 ;

- Directive No 04/2007/CM/UEMOA relative à la lutte contre le financement du terrorisme dans les Etats membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA), 2007.

38 Plate-forme judiciaire régionale de juin 2010 avec les Etats du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger) dans le cadre de la lutte contre la menace terroriste avec le soutien de l'ONUDC.

39 UNODC : Office de Nations Unies contre la Drogue et le Crime. Appellation unique désormais non traduite d'après une décision prise par UNODC et entérinée par les Etats membre de l'ONU ou United Nations on Drugs and Crime (UNODC) en anglais.

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s'organisent pour prévenir et lutter contre ces phénomènes criminels graves qui menacent la sécurité collective, que le système judiciaire de ces pays s'empare de ces question, le besoin de coopération pénale devient une nécessité absolue pour faciliter le traitement judiciaire de cette criminalité et parvenir ainsi à prévenir et réprimer ces infractions au nom du droit à la sécurité, à la vie des personnes, et respect des principes de l'Etat de droit et des droits humains.

Dans les procédures judiciaires nationales engagées dans la région, la plate-forme peut constituer un outil efficace pour faciliter la coopération judiciaire pénale sur ces questions et permettre de traduire en justice les auteurs de ces crimes. L'organisation des Etats en espaces judiciaires sous régionaux, la mise en réseau des autorités nationales compétentes en matière de coopération judiciaire, le renforcement des liens entre les praticiens sont autant d'initiatives qui participent au même objectif : faciliter la coopération judiciaire pénale pour renforcer le dispositif de prévention et de lutte contre les phénomènes criminels internationaux.

Outre ces instruments de la CEDEAO, de l'UEMOA, et de la plate-forme judiciaire des pays du Sahel, le Burkina Faso a signé d'autres instruments internationaux dont les instruments de lutte contre la criminalité organisée, la corruption, la drogue40 et les instrument du droit humanitaire, des réfugiés et des droits de l'homme41.

Tous ces accords permettent de renforcer la coopération internationale entre le Burkina et les autres Etats dans la lutte contre le terrorisme.

Le terrorisme n'est pas un phénomène qui nécessite seulement des instruments juridiques internationaux pour le combattre mais aussi des instruments juridiques nationaux (Section II).

40 - La Convention des Nations Unies contre le trafic de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988 ;

- La convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée dite convention de Palerme de 2000 ;

- La Convention des Nations Unies contre la corruption de 2003 dite convention de Merida.

41 - La convention de Genève de 1949 et leurs protocoles additionnels

- Le pacte international relatif aux droits civils et politique de 1966 ;

- La convention contre la torture et autres peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants de

1984 ;

- La convention relative au statut des réfugiés (1951) et son Protocole de 1967.

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SECTION II : LES INSTRUMENTS JURIDIQUES NATIONAUX DE LUTTE
CONTRE LE TERRORISME

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, il est nécessaire de faire recours à la législation nationale dont la constitution (paragraphe 1) et autre textes législatifs (paragraphe 2) tel que le code pénal et les lois pour le combattre, puisque l'appréhension pénale du terrorisme est, tout d'abord, nationale.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery