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Les discours managériaux sur les bases de données dans les organisations au cameroun: une approche sémiotique


par Bernard Moïse MWET ATTI BONANE
Université de Douala - Master 2 2022
  

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ANNEXE 4

LE BULLETIN DU PATRONAT EDITION NUMERO 80 NOVEMBRE 2020

RESUME DE L'ARTICLE

Ce numéro est subdivisé en 6 sous parties : un éditorial qui aborde la thématique de l'impératif industriel du Cameroun, une partie événement qui parle de la présentation du livre blanc, un focus qui scionne les contours de la 11ème édition du CBF.En ce qui concerne l'actualité le présent article se focalise sur les mutations fonctionnelles au CDPME.Quant au tableau de bord celui-ci met l'accent sur l'économie camerounais, en fin de compte, il est question d'évoquer du carnet du gicam et la présentation de ses nouveaux membres.

Dans son discours d'ouverture, CELESTIN TAWAMBA président du GICAM cherche à nous faire comprendre que la présente édition de publication est centrée sur le livre blanc du GICAM par rapport à l'économie camerounaise. Il nous rappelle que le GICAM s'inscrit dans la conjoncture des patronales citoyennes à travers ce guide d'économie camerounaise. L'auteur espère que ce livre blanc soit le catalyseur de développement de notre pays en corrélation avec le gouvernement camerounais malgré la monté de la pauvreté, les différentes crises économiques et la dernière entrave en date qui est celle du Covid-19. Il termine son allocution tout en remerciant le conseil d'administration du GICAM, le task-force, le vice-président et le secrétaire exécutif.

i- Editorial : L'impératif industriel du Cameroun

Le livre blanc du GICAM est disponible depuis octobre 2020, le président et la task-force en ont assuré la rédaction et la primeur de l'ouvrage est tombée dans les mains du premier ministre chef du gouvernement.

ii- Evénement : présentation du livre blanc

« Cette parution viens plus que jamais renforcer la coopération entre le secteur privé et le secteur public » relate Vincent KOUETE, secrétaire exécutif adjoint du GICAM. Et il continu ses propos en ces mots : « en restant très factuel, le GICAM s'autorise un certain «droit d'ingérence» et pose ainsi sur la table du Gouvernement une véritable feuille de route avec une seule ambition : contribuer à la recherche de solutions aux crises et à la réponse aux défis majeurs du pays. Ces défis sont connus (création d'emplois, croissance économique, équilibre budgétaire, commercial, gouvernance, climat des affaires, développement social, ...). » Le Premier Ministre Chef du Gouvernement a grandement apprécié cette contribution du GICAM et l'a qualifiée de démarche innovante, de qualité.

Toujours dans sa tournée ministérielle, le président du GICAM Celestin Tawamba a été reçu en audience par le ministre d'Etat secrétaire général de la présidence Mr Ferdinand Ngoh Ngoh. Après avoir écouté la présentation résumée des principales rubriques du Livre Blanc, le SGPR s'est dit impressionné et intéressé et n'a pas caché sa volonté de parcourir lui-même ce document pour en savoir plus. Il a insisté sur la nécessité d'aplanir certains écueils dans le dialogue avec les responsabilités administratives qui peuvent générer des blocages de principe alors même que des points de convergence peuvent être trouvés entre les arguments des uns et des autres.

Après le ministre d'Etat SGPR, le Président du GICAM conduit méthodiquement la tournée de présentation du Livre Blanc de l'économie camerounaise aux membres du Gouvernement et aux Partenaires Techniques et Financiers du pays. Ceci s'est fait sous forme de conférence et à chaque étape, le Président du GICAM a insisté sur la nécessité d'un pacte de confiance et de responsabilité entre le Gouvernement et les entreprises. À la suite du président du GICAM, Mr Emmanuel De Tailly, 2ème vice-président du GICAM a évoqué quelques éléments important dans ce guide 2020 du GICAM. Il a insisté sur les motivations du positionnement sur trois piliers que sont l'Agro-industrie, les transports et l'énergie ainsi que sur la structuration du modèle d'intervention dans ces trois domaines qui devra combiner les préoccupations de structuration par filières, de promotion des circuits courts, de patriotisme économique, de stabilité fiscale et bien d'autres. A sa suite, les propositions en matière de gouvernance économique ont été présentées par Mr Jacques-Jonathan NYEMB, Membre du Conseil d'Administration du GICAM. Elles englobent les réformes des politiques et de l'administration publique et notamment de la structure du Gouvernement, l'optimisation des recettes non fiscales, la rationalisation de l'endettement public, les réformes des marchés publics et budgétaires, la modernisation de la Justice et enfin la lutte contre la fraude, la contrebande et la contrefaçon. Dans le domaine de la fiscalité, Mme Laure KENMOGNE, Membre du Conseil d'Administration du GICAM, a décliné les problématiques et les propositions du GICAM tant en matière de fiscalité interne que concernant la fiscalité de porte. Elles concernent particulièrement l'impôt dur les sociétés et surtout le principe du minimum de perception qu'il convient de remettre en cause, les droits des contribuables et les incitations à l'investissement. Pour continuer la problématique du financement a, chaque fois, été abordée par M. Vincent KOUETE, Secrétaire Exécutif Adjoint du GICAM. Les propositions concernent la politique et le marché monétaire, le renforcement du financement bancaire, de diversification des modes de financement, de mobilisation de l'épargne longue, de développement des marchés financiers et de financement des Collectivités Territoriales Décentralisées ont été ces maîtres mots dans sa prise de parole. En conclusion des présentations de ces extraits du Livre Blanc, M. Francis SANZOUANGO, Directeur de Cabinet du Président du GICAM, a exposé, aux différents interlocuteurs, les propositions du patronat pour un dialogue économique et social rénové et efficace. Ce dialogue requiert notamment un Etat stratège porté par des préoccupations de compétitivité de l'administration, des organisations du secteur privé légitimes et représentatives et un cadre de dialogue approprié. A ce sujet, le CBF devra évoluer vers un cadre plus global et mieux structuré baptisé le Cameroon Business Council.

De plus, Le mercredi 19 novembre 2020, Le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice Garde des sceaux, Mr Laurent ESSO, accompagné de ses plus proches collaborateurs dont : Mr Jean de Dieu MOMO, Ministre Délégué, Mme Madame FEH Helene KWANGA épse GALEGA, Secrétaire Général, Dr Gaston KENFACK, Directeur de la Législation et Joseph NKENG, Directeur des Affaires Non Répressive et du Sceau. Lors de cet échange, plusieurs sujets ont été abordé notamment la place de la justice comme maillon essentiel du cadre des affaires; l'informatisation du Registre de Commerce et du Crédit Mobilier, la spécialisation des juridictions en droit des affaires, la promotion de la médiation et de l'arbitrage, le renforcement des capacités des membres du corps judiciaire; de nombreux autres sujets ont été abordés dont la problématique de la baisse du capital minimum requis pour la création d'une SARL à 5000 F CFA.

Pour ajouter, le président du GICAM a été reçu par Louis Paul MOTAZE, Ministre des Finances. A l'écoute de la présentation globale du document de ses articulations phares, le Ministre des Finances a tenu à féliciter le GICAM pour cette initiative. Il a dit regretter que son administration et le secteur privé ne travaillent pas davantage ensemble. Des échanges plus rapprochés sont notamment nécessaires pour permettre à chaque partie de comprendre les contraintes de l'autre et sortir des professions de foi. Le président du GICAM a également été reçu par Le Ministre de l'économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire Alamine OUSMANE MEY. Toujours dans sa tournée, le Lundi 09 novembre 2020 est le jour où la délégation du GICAM a été reçu par Grégoire OWONA, Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale. Il a tenu a félicité le GICAM pour la façon dont il se déploie pour que les choses avancent dans l'osmose entre secteur public et privée. Le ministre des PME, de l'Économie Sociale et l'Artisanat Mr Achille Bassilekin III. L'un des points marquants de leurs échanges est que à propos de l'Etat stratège,le ministre pense qu' « une meilleure répartition des rôles est indispensable et le partenariat GICAM-MINPMEESA devrait permettre d'infléchir la donne en faveur des PME. Gabriel DODO NDOKE en tant que Ministre de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique a salué le caractère lisible, compréhensible et accessible du document à la première lecture. Enfin, Fabien Nsengiyumva, Représentant résident FMI au Cameroun a abordé avec le président célestin Tawamba l'aspect fiscal du livre blanc et du fisc camerounais.

Une des particularités de cette partie événementielle est le dévoilement fait notamment par Mr Alain Blaise Batongue Secrétaire Exécutif du GICAM. D'entrée de jeu force est de constater que la rédaction de ce livre présenté le 19 octobre dernier a pris plus de 3 ans au task-force. Tour à tour, les membres de la task-force viendront présenter chacun un aspect des problématiques soulevées dans l'ouvrage. Emmanuel de Tailly vice-président du GICAM resitue l'économie camerounaise en 3 proportions essentielles pilier agro-alimentaire, le pilier transport et le pilier énergétique. A sa suite, Mme Laure Kenmogne partit prenante du task-force, dans sa prise de parole réplique que « quel que soit le modèle économique choisi, pour qu'il prospère, il doit s'accompagner d'une fiscalité adéquate et adaptée. Vincent Kouete, le secrétaire exécutif adjoint, est l'avant dernier à prendre la parole. Son regard porte davantage sur le financement de notre économie et lance des appels en direction du FMI et de la BEAC. Le dernier à prendre la parole est Francis Sanzouango le Directeur de cabinet du Président du GICAM, il tente de relancer dans sa prise de parole la corrélation entre l'Etat et le secteur privé comme nous l'avons cité plus haut.

De plus, la partie témoignage est consacré aux interviews qui commencent par madame Rebecca Sylvie MFONDJA-ESSOMBA MINDIGA. Nous pouvons retenir de cette interview recueillie par monsieur Alain Blaise Batongue que le livre blanc a été construit en 6 mois et a été proposé au comité restreint pour la première fois le 6 février 2018. S'ensuit les allocutions du Directeur Général de Mit Chimie et nouveau président de la Commission Économie et développement de l'Entreprise Mr Emmanuel WAFO. Qui pense qu'a la suite des « 100 Propositions du Gicam », ouvrage publié en mars 2014, le Livre Blanc vient dans un premier temps actualiser l'état des lieux de notre économie en 2020 et ensuite faire des propositions claires, simples et bien muries sur la politique économique gagnante que devrait adopter notre pays pour émerger. L'impératif d'industrialisation en est la clé de voute et avec un focus sur 03 piliers sur lesquels nous avons des atouts indéniables : l'agri business, les transports, et l'énergie. Quant à Henri Fosso ancien président du Gicam, il pense que Le but de ce Livre Blanc était de revisiter la relation entre l'Etat et le patronat dans le sens de l'amélioration économique de notre pays. C'est ainsi que nous avons premièrement fait un état des lieux, ensuite nous avons relevé ce qui ne va pas et enfin, nous avons formulé des propositions. Voilà en quoi consiste ce Livre Blanc que le GICAM propose pour servir de boussole pour la croissance économique de notre pays. C'est ainsi qu'il relate en ces mots « Je suis satisfait de ce travail qui, il faut le préciser, n'est pas celui d'une seule personne. C'est le travail de tout le secteur productif. C'est-à-dire qu'on est parti de la petite, ensuite l'entreprise moyen et enfin la grande entreprise. Nous pensons qu'à travers ce travail, nous avons évoqué les préoccupations de tout le secteur entrepreneurial du Cameroun avec toutes ses composantes. Le patronat a fait des propositions. Il appartient maintenant à l'Etat d'analyser ces propositions ». Pour continuer, madame Mélanie Bell DG de SNTS, PCA de la Cename et ancien membre du Conseil d'Administration du GICAM. « Le Livre Blanc est un outil que nous attendons depuis une bonne année. C'était l'une des grandes résolutions que le Conseil d'Administration a prise en Juillet 2017, au lendemain de l'élection du nouveau Conseil exécutif, tout juste élu en juin. Il a mis du temps pour murir. En tant qu'ancien membre de cette équipe, j'ai vu le Président ainsi que les autres transpirer pour l'aboutissement de ce projet et aujourd'hui je suis fière et heureuse.» Pour finir, Talla Kuate DGA de Tôles et Acier du Cameroun (TAC) pense qu'il Il faut que le Gouvernement comprenne que la compétitivité s'impose à lui autant qu'aux entreprises.

La dernière phase de la partie évènement est consacrée au document fait par Jacques Jonathan Nyemb, membre de la Task-force. Pour atteindre un sentier de croissance économique à 2 chiffres pour une émergence idoine en 2035 le livre blanc s'appuie sur 3 atouts majeurs l'agri business, Transports et l'énergie.

MODELE ECONOMIQUE : -Promouvoir des pôles de compétitivité (parcs industriels, clusters et réseaux) autour des piliers prioritaires en partant d'une étude d'opportunité dans chaque région pour identifier des filières ou des sous-secteurs à fort potentiel ;

-Développer un véritable patriotisme économique articulé autour des champions nationaux, de la valorisation des circuits courts et du Made In Cameroon;

-Construire une véritable souveraineté nationale dans les secteurs stratégiques en capitalisant les enseignements tirés des crises majeures comme celle de la Covid-19 ;

-Développer des plateformes industrielles pour déployer des services à valeur ajoutée dans le domaine des TIC ;

-Développer un réseau de transports intégré et performant, quadrillant tout l'espace national et résolument ouvert sur les pays voisins pour profiter de la position géographique privilégiée du pays au coeur du Golfe de Guinée ;

-Développer un mix-énergétique qui prend en compte le profil hydro-physique et météorologique des principales régions du pays et intègre la préoccupation environnementale et la réforme du secteur.

PATRIOTISME ET SOUVERAINETE NATIONALE :-Mettre en place des politiques permettant aux produits locaux de faire leur place sur les marchés et d'aider les secteurs d'activités menacés et incapables d'émerger face à une concurrence sur réactive pas toujours saine ;

-renforcer la préférence nationale dans le cadre de la commande publique, notamment dans les acquisitions de consommables et équipements, en matière des travaux publics pour les projets d'une certaine envergure ou encore les services de conseil ;

-soutenir, y compris par des prises de participation, l'émergence d'une industrie forte et indépendante, particulièrement dans les secteurs stratégiques et prioritaires ;

-institutionnaliser et promouvoir un Label «Made In Cameroon» en partenariat avec le secteur privé et les organisations de consommateurs ;

-réaliser une Cartographie des crises et des produits et services constitutifs de la souveraineté nationale et mettre en place des politiques publiques de soutien aux entreprises, de construction de filières de production des produits et services spécifiques constitutifs de la souveraineté nationale.

GOUVERNANCE :-réformer la structure du Gouvernement, notamment par la fusion de certains Ministères pour plus d'efficacité et de fluidité dans l'action ;

-accélérer la digitalisation des procédures administratives ;

-renforcer la collecte des recettes non fiscales, y compris par la création d'un cadre structurel dédié qui serait autonome et totalement détaché de la Direction Générale des Impôts dans sa configuration actuelle ;

-Rationaliser l'endettement public par une amélioration du contrôle budgétaire, une réforme des structures de gestion de la dette, une priorité à donner à l'endettement « productif », une mobilisation accrue des ressources internes et la baisse drastique du train de vie de l'Etat ;

-Accentuer les réformes budgétaires (réduction des subventions aux entreprises publiques, ...) et des marchés publics (maturation des projets, participation du secteur privé au financement des infrastructures, ...)

-Engager la réforme du système judiciaire (extension des modes de saisines du Conseil Supérieur de la magistrature, élargissement des missions et moyens de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, sanction des magistrats, promotion des modes alternatifs de règlements des différends, renforcement des capacités du système judiciaire, saisine des enquêteurs de Gendarmerie ou de Police Judiciaire réservée aux affaires pénales, spécialisation des magistrats, ...) ;

-Permettre aux Autorités (Douanes, Ministère du Commerce, Anor, Police, Gendarmerie et Justice) de disposer des moyens légaux pour lutter efficacement contre la fraude, la contrebande et la contrefaçon

FISCALITE DE DEVELOPPEMENT :

-Adopter une nouvelle baisse du taux de l'impôt sur les sociétés

-Baisser le taux du minimum de perception et instaurer un système de plafonnement, à l'instar de ce qui existe dans de nombreux autres pays africains

-Modifier les modalités de calcul de l'acompte mensuel qui serait assis non plus sur le chiffre d'affaires mais sur l'impôt sur les sociétés de l'exercice précédent

-Uniformiser les taux des acomptes mensuels et précomptes

-Supprimer certaines exonérations de TVA

-Réformer la fiscalité immobilière

-Réformer la Loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l'investissement privé

-Réformer les régimes d'imposition en matière de TVA pour s'arrimer notamment au nouvel acte uniforme OHADA sur le droit comptable et pour permettre aux entreprises du régime simplifié de collecter et de récupérer la TVA

-Mettre en place un comité de suivi des remboursements de crédit de TVA intégrant le secteur privé

-Remplacer l'Attestation de Non Redevance (ANR) par une Attestation de Régularité Fiscale (ARF) délivrée d'office à tous les contribuables à jour du paiement de leurs impôts et taxes à versements spontanés dus chaque mois ;

-Supprimer l'exigence du paiement des consignations en cas de contentieux fiscal administratif ou juridictionnel pour les entreprises en situation de crédit de TVA ou ayant une créance sur l'Etat

-Admettre la déductibilité fiscale des bases de l'IS des dépenses engagées par les entreprises dans le cadre de la lutte contre Covid-19

-Généraliser les droits de douanes au taux réduit de 5% de tout équipement industriel

FINANCEMENT

-Articuler une politique monétaire et financière volontariste (monnaie, gestion des devises, apurement de la dette intérieure)

-Dynamiser le marché monétaire par diverses mesures incitatives

-Renforcer les fonds propres des banques de développement

-Développer et vulgariser les outils et produits de financements structurés

-soutenir un allégement, par le régulateur, des conditions de classement, de comptabilisation et de provisionnement des créances impayées pour permettre aux banques d'accompagner les entreprises brutalement touchées par la crise du Covid-19

-mettre en place un cadre juridique et règlementaire favorable à la «promotion» de fonds d'investissements

-réformer la Société Nationale d'Investissements du Cameroun pour étendre son action à l'appui à l'expansion des investissements privés et le financement de secteurs spécialisés et à hauts risques opérationnels ;

-Faciliter l'investissement de la Diaspora (création de Fonds de la Diaspora, suppression des obstacles structurels et de citoyenneté, ...) ;

-Redynamiser les marchés financiers (participation des entreprises des secteurs réglementés, places financières dédiées, cotation de certaines entreprises publiques, création d'un compartiment dédié aux PME, ...) ;

-Accroître la mobilisation de l'épargne (réforme foncière, promotion des produits d'épargne, actionnariat populaire pour certaines entreprises publiques

-Structurer le financement des Collectivités Territoriales Décentralisées (hausse de l'enveloppe des transferts financiers et non financiers de l'Etat, réforme du FEICOM, création d'une Agence Camerounaise de Financement Local, ...).

ETAT-STRATEGE ET DIALOGUE ECONOMIQUE : -Donner plus de lisibilité et de cohérence à l'action gouvernementale et améliorer le rôle facilitateur vis-vis de l'initiative privée et de l'entrepreneuriat ;

-Affirmer «l'Entreprise» par le rôle et la place qu'elle tient dans l'économie et dans le pays ;

-Impulser la restructuration de la représentation patronale et professionnelle au Cameroun et, ce faisant, bâtir une force collective pour la promotion de l'entreprise privée camerounaise

-Organiser les Etats généraux de l'entreprise privée en Afrique centrale

-Refonder le dialogue Etat - Secteur privé en bâtissant, sur les cendres du CBF, une structure de dialogue public privé novatrice et efficace. »

iii- Enquête

Le thème principal de l'enquête est quel est le poids du GICAM dans l'économie camerounaise ? nous notons ainsi que 70% des recettes fiscales proviennent des entreprises du GICAM et représentent 40% au Budget de l'Etat. Le GICAM est ainsi le premier contributeur au Budget de l'Etat. Par ailleurs, les entreprises du GICAM ont ensemble un effectif de plus de 220 000 employés permanents représentant une masse salariale de près de FCFA 1 100 milliards. En 2019, les entreprises du GICAM ont réalisé un chiffre d'affaires cumulé de près de FCFA 9 900 milliards représentant 77% du chiffre d'affaires des entreprises modernes et près de 65% du chiffre d'affaires des entreprises et établissements tels que définis et recensés lors du deuxième Recensement Général des Entreprises (RGE-2) mai 2020. Les obstacles les plus sévères à la croissance des entreprises se révèlent être de de deux ordres : La situation politique et socioéconomique marquée par l'insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ensuite viens la fiscalité caractérisée par l'instabilité du système fiscale et des motifs des redressements fiscaux. Dans cette enquête il en ressort également que Le Tchad est le premier pays (plus préféré) avec lequel les entreprises camerounaises souhaitent avoir les échanges commerciaux, ou s'y rendre pour les fora. La France vient en 7ème position, la Chine en 9ème position, les États-Unis en 10ème et la Côte d'Ivoire en 15ème position.

iv- Focus : « L'environnement des affaires à l'épreuve de la crise Covid-19 »

La 11ème édition du Cameroon Business Forum s'est tenue le jeudi 22 octobre 2020 à Yaoundé dans les services du Premier Ministre. La principale plateforme de dialogue public/privé au Cameroun a vu pour cette année une baisse considérable du nombre de participants. Après les travaux évoqués lors du CBF, une feuille de route a été mis sur pied pour une relance des activités économiques : En matière de création d'entreprises, il sera notamment question de : réduire le seuil du capital minimum de 100 000 FCFA à 5000 FCFA ·pour les SARL n'ayant pas recours au Notaire. Dans le domaine du permis de construire : L'introduction de la possibilité de demande en ligne du permis de construire. Concernant l'accès à l'électricité : Le déploiement du Supervisory Control and Data Acquisition (SCADA) pour une gestion automatisée des coupures d'électricité. S'agissant du Transfert de propriété : publier les statistiques sur les transactions foncières, les litiges fonciers et les mutations en ligne ; opérationnaliser le Guichet Unique pour améliorer l'enregistrement de la propriété. Dans le domaine du Commerce transfrontalier, les réformes porteront entre autres sur : la suppression de l'exigence des versions papier des documents relatifs au commerce lorsque ceux-ci sont déjà disponibles et accessibles en version électronique; l'intégration de certaines administrations dans le e-GUCE (MINADER, ONCC ...) de manière à ce que les documents qu'elles délivrent (Certificat phytosanitaire, bulletin de vérification, certificat d'origine, etc. ) soient effectivement faits à travers le système e-GUCE. En matière d'Exécution des contrats, il sera procédé à la publication régulière des jugements rendus dans les affaires commerciales au niveau du tribunal du commerce, de la cour d'Appel et de la Cour Suprême. Enfin et s'agissant du Paiement des Impôts, la feuille de route adoptée retient, de manière inédite, la réduction du minimum de perception de l'impôt sur le bénéfice qui est de 2,2 % du chiffre d'affaires et l'examen de la possibilité de réduction de l'impôt sur les sociétés qui est actuellement de 33%.

La partie document de ce focus est consacrée au discours plaidoyer du président du GICAM Célestin Tawamba adressé au membre du gouvernement lors du CBF. Nous notons ici que le CBF est une continuité lancé par le GICAM sur les 100 propositions pour le développement et croissance économique 2014. Ce plaidoyer viens à point nommé car les entreprises camerounaises souffrent beaucoup et la pandémie de covid-19 est venu les anéantir ou presque.

V- actualité

D'entrée de jeu, nous notons la mise sur pied d'une coopération entre les GIZ, les SIFA (Skills Initiative For Africa), le CPDME (comité de développement des PME) le GICAM. En ce qui concerne les rencontres sectorielles, initialement prévu le 18 mars dernier, la 1ere rencontre sectorielle ne se tiendra que le 17 juin 2020; crise covid-19 oblige. Le GICAM a dû comme toutes les entreprises, se réinventer et c'est finalement en formule vidéoconférence que les neuf (09) rencontres se tiendront. Ces rencontres visaient un triple objectif : -davantage rapprocher le patronat de ses membres, -partager les informations sur la conjoncture sectorielle et sur les difficultés spécifiques, -définir des axes de plaidoyer et les actions à déployer pour accompagner les entreprises du secteur. Le président Célestin TAWAMBA qui a personnellement présidé l'ensemble des séances a vu passer tour à tour les secteurs : du commerce ; des prestations de services ; des transports et les auxiliaires de transport; des BTP et construction; de l'industrie; des hôtels et restaurants; des services d'intermédiations; financière et les assurances; des télécommunications; et des organisations professionnelles.

Toujours dans la rubrique actualité, il est question maintenant pour nous de parler d'économie numérique. Et de la troisième édition du Digital Meet-Up qui s'est tenu le 12 novembre 2020. Comme différents partis prenants sociétal principal nous avons : GIMAC, MTN CAMEROUN, ORANGE CAMEROUN, ECOBANK, DHL et PANESS. Plusieurs échanges et débats se sont tenus de long en large afin de questionner les faits, challenges et opportunités du e-commerce au Cameroun.

A la suite, Stella Michelle Atangana, Assistante Juridique IBGE, GICAM nous apprend que le GICAM a mis sur pied un projet novateur appelé « Initiative Bonne gouvernance des entreprises. » ce projet gère la préparation, l'adoption et la promotion du futur Code de bonne gouvernance des entreprises (CBGE).

VI- Tableau de bord

Le tableau de bord est un document économique publié trimestriellement par le GICAM faisant le round-up des activités économiques au 1er trimestre 2020, reflété par les opinions des chefs d'entreprises sur l'évolution de l'activité dans leurs entreprises et secteurs respectifs. Cette partie de l'arcticle est purement économique et ce que nous pouvons retenir de ca est qu'au cours du 1er trimestre 2020 :

- 52% des chefs d'entreprises ont vu leur Chiffre d'affaires baisser par rapport au 4ème trimestre 2019.

- 96% des chefs d'entreprises ont subi une pression fiscale plus forte ou similaire par rapport au 4ème trimestre 2019.

- 91,1% des entreprises étaient déjà impactés par la crise Covid-19 au 1er trimestre 2020.

- Pour 75,5% des entreprises ; l'insécurité dans les régions du SW et NW restait une contrainte très importante ou importante.

- 31,1% des chefs d'entreprises estiment que le statut de Zone Économiquement Sinistrée (SW, NW, EN) est une opportunité pour le développement de leurs activités.

VI- Carnet du GICAM

Cette partie est consacrée à la présentation des entreprises pour le bulletin patronale. C'est ainsi qu'on dénombre les entreprises tel que : YUP; WISDOM international; le groupe OMED voyage; Easy group; le collège du VAAL; la société NAMÉ; SNTS; AFRICA BUSINESS CENTER; AWEP Cameroon; OAPA; SIANTOU AFRICA BUILDING; SUNDA international; IT SERVICES; CMA CGM

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein