ANNEXE 4
LE BULLETIN DU PATRONAT EDITION NUMERO 80 NOVEMBRE
2020
RESUME DE L'ARTICLE
Ce numéro est subdivisé en 6 sous
parties : un éditorial qui aborde la thématique de
l'impératif industriel du Cameroun, une partie événement
qui parle de la présentation du livre blanc, un focus qui scionne les
contours de la 11ème édition du CBF.En ce qui concerne
l'actualité le présent article se focalise sur les mutations
fonctionnelles au CDPME.Quant au tableau de bord celui-ci met l'accent sur
l'économie camerounais, en fin de compte, il est question
d'évoquer du carnet du gicam et la présentation de ses nouveaux
membres.
Dans son discours d'ouverture, CELESTIN TAWAMBA
président du GICAM cherche à nous faire comprendre que la
présente édition de publication est centrée sur le livre
blanc du GICAM par rapport à l'économie camerounaise. Il nous
rappelle que le GICAM s'inscrit dans la conjoncture des patronales citoyennes
à travers ce guide d'économie camerounaise. L'auteur
espère que ce livre blanc soit le catalyseur de développement de
notre pays en corrélation avec le gouvernement camerounais malgré
la monté de la pauvreté, les différentes crises
économiques et la dernière entrave en date qui est celle du
Covid-19. Il termine son allocution tout en remerciant le conseil
d'administration du GICAM, le task-force, le vice-président et le
secrétaire exécutif.
i- Editorial : L'impératif industriel du Cameroun
Le livre blanc du GICAM est disponible depuis octobre
2020, le président et la task-force en ont assuré la
rédaction et la primeur de l'ouvrage est tombée dans les mains du
premier ministre chef du gouvernement.
ii- Evénement : présentation du livre blanc
« Cette parution viens plus que jamais
renforcer la coopération entre le secteur privé et le secteur
public » relate Vincent KOUETE, secrétaire exécutif
adjoint du GICAM. Et il continu ses propos en ces mots : « en
restant très factuel, le GICAM s'autorise un certain «droit
d'ingérence» et pose ainsi sur la table du Gouvernement une
véritable feuille de route avec une seule ambition : contribuer à
la recherche de solutions aux crises et à la réponse aux
défis majeurs du pays. Ces défis sont connus (création
d'emplois, croissance économique, équilibre budgétaire,
commercial, gouvernance, climat des affaires, développement social,
...). » Le Premier Ministre Chef du Gouvernement a grandement
apprécié cette contribution du GICAM et l'a qualifiée de
démarche innovante, de qualité.
Toujours dans sa tournée ministérielle, le
président du GICAM Celestin Tawamba a été reçu en
audience par le ministre d'Etat secrétaire général de la
présidence Mr Ferdinand Ngoh Ngoh. Après avoir
écouté la présentation résumée des
principales rubriques du Livre Blanc, le SGPR s'est dit impressionné et
intéressé et n'a pas caché sa volonté de parcourir
lui-même ce document pour en savoir plus. Il a insisté sur la
nécessité d'aplanir certains écueils dans le dialogue avec
les responsabilités administratives qui peuvent générer
des blocages de principe alors même que des points de convergence peuvent
être trouvés entre les arguments des uns et des autres.
Après le ministre d'Etat SGPR, le
Président du GICAM conduit méthodiquement la tournée de
présentation du Livre Blanc de l'économie camerounaise aux
membres du Gouvernement et aux Partenaires Techniques et Financiers du pays.
Ceci s'est fait sous forme de conférence et à chaque
étape, le Président du GICAM a insisté sur la
nécessité d'un pacte de confiance et de responsabilité
entre le Gouvernement et les entreprises. À la suite du président
du GICAM, Mr Emmanuel De Tailly, 2ème vice-président du GICAM a
évoqué quelques éléments important dans ce guide
2020 du GICAM. Il a insisté sur les motivations du positionnement sur
trois piliers que sont l'Agro-industrie, les transports et l'énergie
ainsi que sur la structuration du modèle d'intervention dans ces trois
domaines qui devra combiner les préoccupations de structuration par
filières, de promotion des circuits courts, de patriotisme
économique, de stabilité fiscale et bien d'autres. A sa suite,
les propositions en matière de gouvernance économique ont
été présentées par Mr Jacques-Jonathan NYEMB,
Membre du Conseil d'Administration du GICAM. Elles englobent les
réformes des politiques et de l'administration publique et notamment de
la structure du Gouvernement, l'optimisation des recettes non fiscales, la
rationalisation de l'endettement public, les réformes des marchés
publics et budgétaires, la modernisation de la Justice et enfin la lutte
contre la fraude, la contrebande et la contrefaçon. Dans le domaine de
la fiscalité, Mme Laure KENMOGNE, Membre du Conseil d'Administration du
GICAM, a décliné les problématiques et les propositions du
GICAM tant en matière de fiscalité interne que concernant la
fiscalité de porte. Elles concernent particulièrement
l'impôt dur les sociétés et surtout le principe du minimum
de perception qu'il convient de remettre en cause, les droits des contribuables
et les incitations à l'investissement. Pour continuer la
problématique du financement a, chaque fois, été
abordée par M. Vincent KOUETE, Secrétaire Exécutif Adjoint
du GICAM. Les propositions concernent la politique et le marché
monétaire, le renforcement du financement bancaire, de diversification
des modes de financement, de mobilisation de l'épargne longue, de
développement des marchés financiers et de financement des
Collectivités Territoriales Décentralisées ont
été ces maîtres mots dans sa prise de parole. En conclusion
des présentations de ces extraits du Livre Blanc, M. Francis SANZOUANGO,
Directeur de Cabinet du Président du GICAM, a exposé, aux
différents interlocuteurs, les propositions du patronat pour un dialogue
économique et social rénové et efficace. Ce dialogue
requiert notamment un Etat stratège porté par des
préoccupations de compétitivité de l'administration, des
organisations du secteur privé légitimes et
représentatives et un cadre de dialogue approprié. A ce sujet, le
CBF devra évoluer vers un cadre plus global et mieux structuré
baptisé le Cameroon Business Council.
De plus, Le mercredi 19 novembre 2020, Le Ministre
d'Etat, Ministre de la Justice Garde des sceaux, Mr Laurent ESSO,
accompagné de ses plus proches collaborateurs dont : Mr Jean de Dieu
MOMO, Ministre Délégué, Mme Madame FEH Helene KWANGA
épse GALEGA, Secrétaire Général, Dr Gaston KENFACK,
Directeur de la Législation et Joseph NKENG, Directeur des Affaires Non
Répressive et du Sceau. Lors de cet échange, plusieurs sujets ont
été abordé notamment la place de la justice comme maillon
essentiel du cadre des affaires; l'informatisation du Registre de Commerce et
du Crédit Mobilier, la spécialisation des juridictions en droit
des affaires, la promotion de la médiation et de l'arbitrage, le
renforcement des capacités des membres du corps judiciaire; de nombreux
autres sujets ont été abordés dont la problématique
de la baisse du capital minimum requis pour la création d'une SARL
à 5000 F CFA.
Pour ajouter, le président du GICAM a
été reçu par Louis Paul MOTAZE, Ministre des Finances. A
l'écoute de la présentation globale du document de ses
articulations phares, le Ministre des Finances a tenu à féliciter
le GICAM pour cette initiative. Il a dit regretter que son administration et le
secteur privé ne travaillent pas davantage ensemble. Des échanges
plus rapprochés sont notamment nécessaires pour permettre
à chaque partie de comprendre les contraintes de l'autre et sortir des
professions de foi. Le président du GICAM a également
été reçu par Le Ministre de l'économie, de la
Planification et de l'Aménagement du Territoire Alamine OUSMANE MEY.
Toujours dans sa tournée, le Lundi 09 novembre 2020 est le jour
où la délégation du GICAM a été reçu
par Grégoire OWONA, Ministre du Travail et de la Sécurité
Sociale. Il a tenu a félicité le GICAM pour la façon dont
il se déploie pour que les choses avancent dans l'osmose entre secteur
public et privée. Le ministre des PME, de l'Économie Sociale et
l'Artisanat Mr Achille Bassilekin III. L'un des points marquants de leurs
échanges est que à propos de l'Etat stratège,le ministre
pense qu' « une meilleure répartition des rôles est
indispensable et le partenariat GICAM-MINPMEESA devrait permettre
d'infléchir la donne en faveur des PME. Gabriel DODO NDOKE en tant que
Ministre de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique a
salué le caractère lisible, compréhensible et accessible
du document à la première lecture. Enfin, Fabien Nsengiyumva,
Représentant résident FMI au Cameroun a abordé avec le
président célestin Tawamba l'aspect fiscal du livre blanc et du
fisc camerounais.
Une des particularités de cette partie
événementielle est le dévoilement fait notamment par Mr
Alain Blaise Batongue Secrétaire Exécutif du GICAM.
D'entrée de jeu force est de constater que la rédaction de ce
livre présenté le 19 octobre dernier a pris plus de 3 ans au
task-force. Tour à tour, les membres de la task-force viendront
présenter chacun un aspect des problématiques soulevées
dans l'ouvrage. Emmanuel de Tailly vice-président du GICAM resitue
l'économie camerounaise en 3 proportions essentielles pilier
agro-alimentaire, le pilier transport et le pilier énergétique. A
sa suite, Mme Laure Kenmogne partit prenante du task-force, dans sa prise de
parole réplique que « quel que soit le modèle
économique choisi, pour qu'il prospère, il doit s'accompagner
d'une fiscalité adéquate et adaptée. Vincent Kouete, le
secrétaire exécutif adjoint, est l'avant dernier à prendre
la parole. Son regard porte davantage sur le financement de notre
économie et lance des appels en direction du FMI et de la BEAC. Le
dernier à prendre la parole est Francis Sanzouango le Directeur de
cabinet du Président du GICAM, il tente de relancer dans sa prise de
parole la corrélation entre l'Etat et le secteur privé comme nous
l'avons cité plus haut.
De plus, la partie témoignage est consacré
aux interviews qui commencent par madame Rebecca Sylvie MFONDJA-ESSOMBA
MINDIGA. Nous pouvons retenir de cette interview recueillie par monsieur Alain
Blaise Batongue que le livre blanc a été construit en 6 mois et a
été proposé au comité restreint pour la
première fois le 6 février 2018. S'ensuit les allocutions du
Directeur Général de Mit Chimie et nouveau président de la
Commission Économie et développement de l'Entreprise Mr Emmanuel
WAFO. Qui pense qu'a la suite des « 100 Propositions du Gicam »,
ouvrage publié en mars 2014, le Livre Blanc vient dans un premier temps
actualiser l'état des lieux de notre économie en 2020 et ensuite
faire des propositions claires, simples et bien muries sur la politique
économique gagnante que devrait adopter notre pays pour émerger.
L'impératif d'industrialisation en est la clé de voute et avec un
focus sur 03 piliers sur lesquels nous avons des atouts indéniables :
l'agri business, les transports, et l'énergie. Quant à Henri
Fosso ancien président du Gicam, il pense que Le but de ce Livre Blanc
était de revisiter la relation entre l'Etat et le patronat dans le sens
de l'amélioration économique de notre pays. C'est ainsi que nous
avons premièrement fait un état des lieux, ensuite nous avons
relevé ce qui ne va pas et enfin, nous avons formulé des
propositions. Voilà en quoi consiste ce Livre Blanc que le GICAM propose
pour servir de boussole pour la croissance économique de notre pays.
C'est ainsi qu'il relate en ces mots « Je suis satisfait de ce
travail qui, il faut le préciser, n'est pas celui d'une seule personne.
C'est le travail de tout le secteur productif. C'est-à-dire qu'on est
parti de la petite, ensuite l'entreprise moyen et enfin la grande entreprise.
Nous pensons qu'à travers ce travail, nous avons évoqué
les préoccupations de tout le secteur entrepreneurial du Cameroun avec
toutes ses composantes. Le patronat a fait des propositions. Il appartient
maintenant à l'Etat d'analyser ces propositions ». Pour
continuer, madame Mélanie Bell DG de SNTS, PCA de la Cename et ancien
membre du Conseil d'Administration du GICAM. « Le Livre Blanc est un
outil que nous attendons depuis une bonne année. C'était l'une
des grandes résolutions que le Conseil d'Administration a prise en
Juillet 2017, au lendemain de l'élection du nouveau Conseil
exécutif, tout juste élu en juin. Il a mis du temps pour murir.
En tant qu'ancien membre de cette équipe, j'ai vu le Président
ainsi que les autres transpirer pour l'aboutissement de ce projet et
aujourd'hui je suis fière et heureuse.» Pour finir, Talla Kuate DGA
de Tôles et Acier du Cameroun (TAC) pense qu'il Il faut que le
Gouvernement comprenne que la compétitivité s'impose à lui
autant qu'aux entreprises.
La dernière phase de la partie
évènement est consacrée au document fait par Jacques
Jonathan Nyemb, membre de la Task-force. Pour atteindre un sentier de
croissance économique à 2 chiffres pour une émergence
idoine en 2035 le livre blanc s'appuie sur 3 atouts majeurs l'agri business,
Transports et l'énergie.
MODELE ECONOMIQUE : -Promouvoir des pôles de
compétitivité (parcs industriels, clusters et réseaux)
autour des piliers prioritaires en partant d'une étude
d'opportunité dans chaque région pour identifier des
filières ou des sous-secteurs à fort potentiel ;
-Développer un véritable patriotisme
économique articulé autour des champions nationaux, de la
valorisation des circuits courts et du Made In Cameroon;
-Construire une véritable souveraineté nationale
dans les secteurs stratégiques en capitalisant les enseignements
tirés des crises majeures comme celle de la Covid-19 ;
-Développer des plateformes industrielles pour
déployer des services à valeur ajoutée dans le domaine des
TIC ;
-Développer un réseau de transports
intégré et performant, quadrillant tout l'espace national et
résolument ouvert sur les pays voisins pour profiter de la position
géographique privilégiée du pays au coeur du Golfe de
Guinée ;
-Développer un mix-énergétique qui prend
en compte le profil hydro-physique et météorologique des
principales régions du pays et intègre la préoccupation
environnementale et la réforme du secteur.
PATRIOTISME ET SOUVERAINETE NATIONALE :-Mettre en place des
politiques permettant aux produits locaux de faire leur place sur les
marchés et d'aider les secteurs d'activités menacés et
incapables d'émerger face à une concurrence sur réactive
pas toujours saine ;
-renforcer la préférence nationale dans le cadre
de la commande publique, notamment dans les acquisitions de consommables et
équipements, en matière des travaux publics pour les projets
d'une certaine envergure ou encore les services de conseil ;
-soutenir, y compris par des prises de participation,
l'émergence d'une industrie forte et indépendante,
particulièrement dans les secteurs stratégiques et prioritaires
;
-institutionnaliser et promouvoir un Label «Made In
Cameroon» en partenariat avec le secteur privé et les organisations
de consommateurs ;
-réaliser une Cartographie des crises et des produits
et services constitutifs de la souveraineté nationale et mettre en place
des politiques publiques de soutien aux entreprises, de construction de
filières de production des produits et services spécifiques
constitutifs de la souveraineté nationale.
GOUVERNANCE :-réformer la structure du
Gouvernement, notamment par la fusion de certains Ministères pour plus
d'efficacité et de fluidité dans l'action ;
-accélérer la digitalisation des
procédures administratives ;
-renforcer la collecte des recettes non fiscales, y compris
par la création d'un cadre structurel dédié qui serait
autonome et totalement détaché de la Direction
Générale des Impôts dans sa configuration actuelle ;
-Rationaliser l'endettement public par une amélioration
du contrôle budgétaire, une réforme des structures de
gestion de la dette, une priorité à donner à l'endettement
« productif », une mobilisation accrue des ressources internes et la
baisse drastique du train de vie de l'Etat ;
-Accentuer les réformes budgétaires
(réduction des subventions aux entreprises publiques, ...) et des
marchés publics (maturation des projets, participation du secteur
privé au financement des infrastructures, ...)
-Engager la réforme du système judiciaire
(extension des modes de saisines du Conseil Supérieur de la
magistrature, élargissement des missions et moyens de la Commission
Nationale des Droits de l'Homme, sanction des magistrats, promotion des modes
alternatifs de règlements des différends, renforcement des
capacités du système judiciaire, saisine des enquêteurs de
Gendarmerie ou de Police Judiciaire réservée aux affaires
pénales, spécialisation des magistrats, ...) ;
-Permettre aux Autorités (Douanes, Ministère du
Commerce, Anor, Police, Gendarmerie et Justice) de disposer des moyens
légaux pour lutter efficacement contre la fraude, la contrebande et la
contrefaçon
FISCALITE DE DEVELOPPEMENT :
-Adopter une nouvelle baisse du taux de l'impôt sur les
sociétés
-Baisser le taux du minimum de perception et instaurer un
système de plafonnement, à l'instar de ce qui existe dans de
nombreux autres pays africains
-Modifier les modalités de calcul de l'acompte mensuel
qui serait assis non plus sur le chiffre d'affaires mais sur l'impôt sur
les sociétés de l'exercice précédent
-Uniformiser les taux des acomptes mensuels et
précomptes
-Supprimer certaines exonérations de TVA
-Réformer la fiscalité immobilière
-Réformer la Loi du 18 avril 2013 fixant les
incitations à l'investissement privé
-Réformer les régimes d'imposition en
matière de TVA pour s'arrimer notamment au nouvel acte uniforme OHADA
sur le droit comptable et pour permettre aux entreprises du régime
simplifié de collecter et de récupérer la TVA
-Mettre en place un comité de suivi des remboursements
de crédit de TVA intégrant le secteur privé
-Remplacer l'Attestation de Non Redevance (ANR) par une
Attestation de Régularité Fiscale (ARF) délivrée
d'office à tous les contribuables à jour du paiement de leurs
impôts et taxes à versements spontanés dus chaque mois ;
-Supprimer l'exigence du paiement des consignations en cas de
contentieux fiscal administratif ou juridictionnel pour les entreprises en
situation de crédit de TVA ou ayant une créance sur l'Etat
-Admettre la déductibilité fiscale des bases de
l'IS des dépenses engagées par les entreprises dans le cadre de
la lutte contre Covid-19
-Généraliser les droits de douanes au taux
réduit de 5% de tout équipement industriel
FINANCEMENT
-Articuler une politique monétaire et financière
volontariste (monnaie, gestion des devises, apurement de la dette
intérieure)
-Dynamiser le marché monétaire par diverses
mesures incitatives
-Renforcer les fonds propres des banques de
développement
-Développer et vulgariser les outils et produits de
financements structurés
-soutenir un allégement, par le régulateur, des
conditions de classement, de comptabilisation et de provisionnement des
créances impayées pour permettre aux banques d'accompagner les
entreprises brutalement touchées par la crise du Covid-19
-mettre en place un cadre juridique et règlementaire
favorable à la «promotion» de fonds d'investissements
-réformer la Société Nationale
d'Investissements du Cameroun pour étendre son action à l'appui
à l'expansion des investissements privés et le financement de
secteurs spécialisés et à hauts risques
opérationnels ;
-Faciliter l'investissement de la Diaspora (création de
Fonds de la Diaspora, suppression des obstacles structurels et de
citoyenneté, ...) ;
-Redynamiser les marchés financiers (participation des
entreprises des secteurs réglementés, places financières
dédiées, cotation de certaines entreprises publiques,
création d'un compartiment dédié aux PME, ...) ;
-Accroître la mobilisation de l'épargne
(réforme foncière, promotion des produits d'épargne,
actionnariat populaire pour certaines entreprises publiques
-Structurer le financement des Collectivités
Territoriales Décentralisées (hausse de l'enveloppe des
transferts financiers et non financiers de l'Etat, réforme du FEICOM,
création d'une Agence Camerounaise de Financement Local, ...).
ETAT-STRATEGE ET DIALOGUE ECONOMIQUE : -Donner plus de
lisibilité et de cohérence à l'action gouvernementale et
améliorer le rôle facilitateur vis-vis de l'initiative
privée et de l'entrepreneuriat ;
-Affirmer «l'Entreprise» par le rôle et la
place qu'elle tient dans l'économie et dans le pays ;
-Impulser la restructuration de la représentation
patronale et professionnelle au Cameroun et, ce faisant, bâtir une force
collective pour la promotion de l'entreprise privée camerounaise
-Organiser les Etats généraux de l'entreprise
privée en Afrique centrale
-Refonder le dialogue Etat - Secteur privé en
bâtissant, sur les cendres du CBF, une structure de dialogue public
privé novatrice et efficace. »
iii- Enquête
Le thème principal de l'enquête est quel est
le poids du GICAM dans l'économie camerounaise ? nous notons ainsi que
70% des recettes fiscales proviennent des entreprises du GICAM et
représentent 40% au Budget de l'Etat. Le GICAM est ainsi le premier
contributeur au Budget de l'Etat. Par ailleurs, les entreprises du GICAM ont
ensemble un effectif de plus de 220 000 employés permanents
représentant une masse salariale de près de FCFA 1 100 milliards.
En 2019, les entreprises du GICAM ont réalisé un chiffre
d'affaires cumulé de près de FCFA 9 900 milliards
représentant 77% du chiffre d'affaires des entreprises modernes et
près de 65% du chiffre d'affaires des entreprises et
établissements tels que définis et recensés lors du
deuxième Recensement Général des Entreprises (RGE-2) mai
2020. Les obstacles les plus sévères à la croissance des
entreprises se révèlent être de de deux ordres : La
situation politique et socioéconomique marquée par
l'insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du
Sud-Ouest ensuite viens la fiscalité caractérisée par
l'instabilité du système fiscale et des motifs des redressements
fiscaux. Dans cette enquête il en ressort également que Le Tchad
est le premier pays (plus préféré) avec lequel les
entreprises camerounaises souhaitent avoir les échanges commerciaux, ou
s'y rendre pour les fora. La France vient en 7ème position, la Chine en
9ème position, les États-Unis en 10ème et la Côte
d'Ivoire en 15ème position.
iv- Focus : « L'environnement des affaires à
l'épreuve de la crise Covid-19 »
La 11ème édition du Cameroon Business Forum
s'est tenue le jeudi 22 octobre 2020 à Yaoundé dans les services
du Premier Ministre. La principale plateforme de dialogue public/privé
au Cameroun a vu pour cette année une baisse considérable du
nombre de participants. Après les travaux évoqués lors du
CBF, une feuille de route a été mis sur pied pour une relance des
activités économiques : En matière de création
d'entreprises, il sera notamment question de : réduire le seuil du
capital minimum de 100 000 FCFA à
5000 FCFA ·pour les SARL n'ayant pas recours au Notaire. Dans le domaine
du permis de construire : L'introduction de la possibilité de demande en
ligne du permis de construire. Concernant l'accès à
l'électricité : Le déploiement du Supervisory Control and
Data Acquisition (SCADA) pour une gestion automatisée des coupures
d'électricité. S'agissant du Transfert de propriété
: publier les statistiques sur les transactions foncières, les litiges
fonciers et les mutations en ligne ; opérationnaliser le Guichet Unique
pour améliorer l'enregistrement de la propriété. Dans le
domaine du Commerce transfrontalier, les réformes porteront entre autres
sur : la suppression de l'exigence des versions papier des documents relatifs
au commerce lorsque ceux-ci sont déjà disponibles et accessibles
en version électronique; l'intégration de certaines
administrations dans le e-GUCE (MINADER, ONCC ...) de manière à
ce que les documents qu'elles délivrent (Certificat phytosanitaire,
bulletin de vérification, certificat d'origine, etc. ) soient
effectivement faits à travers le système e-GUCE. En
matière d'Exécution des contrats, il sera procédé
à la publication régulière des jugements rendus dans les
affaires commerciales au niveau du tribunal du commerce, de la cour d'Appel et
de la Cour Suprême. Enfin et s'agissant du Paiement des Impôts, la
feuille de route adoptée retient, de manière inédite, la
réduction du minimum de perception de l'impôt sur le
bénéfice qui est de 2,2 % du chiffre d'affaires et l'examen de la
possibilité de réduction de l'impôt sur les
sociétés qui est actuellement de 33%.
La partie document de ce focus est consacrée au
discours plaidoyer du président du GICAM Célestin Tawamba
adressé au membre du gouvernement lors du CBF. Nous notons ici que le
CBF est une continuité lancé par le GICAM sur les 100
propositions pour le développement et croissance économique 2014.
Ce plaidoyer viens à point nommé car les entreprises
camerounaises souffrent beaucoup et la pandémie de covid-19 est venu les
anéantir ou presque.
V- actualité
D'entrée de jeu, nous notons la mise sur pied
d'une coopération entre les GIZ, les SIFA (Skills Initiative For
Africa), le CPDME (comité de développement des PME) le GICAM. En
ce qui concerne les rencontres sectorielles, initialement prévu le 18
mars dernier, la 1ere rencontre sectorielle ne se tiendra que le 17 juin 2020;
crise covid-19 oblige. Le GICAM a dû comme toutes les entreprises, se
réinventer et c'est finalement en formule vidéoconférence
que les neuf (09) rencontres se tiendront. Ces rencontres visaient un triple
objectif : -davantage rapprocher le patronat de ses membres, -partager les
informations sur la conjoncture sectorielle et sur les difficultés
spécifiques, -définir des axes de plaidoyer et les actions
à déployer pour accompagner les entreprises du secteur. Le
président Célestin TAWAMBA qui a personnellement
présidé l'ensemble des séances a vu passer tour à
tour les secteurs : du commerce ; des prestations de services ; des transports
et les auxiliaires de transport; des BTP et construction; de l'industrie; des
hôtels et restaurants; des services d'intermédiations;
financière et les assurances; des télécommunications; et
des organisations professionnelles.
Toujours dans la rubrique actualité, il est
question maintenant pour nous de parler d'économie numérique. Et
de la troisième édition du Digital Meet-Up qui s'est tenu le 12
novembre 2020. Comme différents partis prenants sociétal
principal nous avons : GIMAC, MTN CAMEROUN, ORANGE CAMEROUN, ECOBANK, DHL
et PANESS. Plusieurs échanges et débats se sont tenus de long en
large afin de questionner les faits, challenges et opportunités du
e-commerce au Cameroun.
A la suite, Stella Michelle Atangana, Assistante
Juridique IBGE, GICAM nous apprend que le GICAM a mis sur pied un projet
novateur appelé « Initiative Bonne gouvernance des
entreprises. » ce projet gère la préparation, l'adoption et
la promotion du futur Code de bonne gouvernance des entreprises (CBGE).
VI- Tableau de bord
Le tableau de bord est un document économique
publié trimestriellement par le GICAM faisant le round-up des
activités économiques au 1er trimestre 2020,
reflété par les opinions des chefs d'entreprises sur
l'évolution de l'activité dans leurs entreprises et secteurs
respectifs. Cette partie de l'arcticle est purement économique et ce que
nous pouvons retenir de ca est qu'au cours du 1er trimestre
2020 :
- 52% des chefs d'entreprises ont vu leur Chiffre d'affaires
baisser par rapport au 4ème trimestre 2019.
- 96% des chefs d'entreprises ont subi une pression fiscale
plus forte ou similaire par rapport au 4ème trimestre 2019.
- 91,1% des entreprises étaient déjà
impactés par la crise Covid-19 au 1er trimestre 2020.
- Pour 75,5% des entreprises ; l'insécurité dans
les régions du SW et NW restait une contrainte très importante ou
importante.
- 31,1% des chefs d'entreprises estiment que le statut de Zone
Économiquement Sinistrée (SW, NW, EN) est une opportunité
pour le développement de leurs activités.
VI- Carnet du GICAM
Cette partie est consacrée à la
présentation des entreprises pour le bulletin patronale. C'est ainsi
qu'on dénombre les entreprises tel que : YUP; WISDOM international;
le groupe OMED voyage; Easy group; le collège du VAAL; la
société NAMÉ; SNTS; AFRICA BUSINESS CENTER; AWEP Cameroon;
OAPA; SIANTOU AFRICA BUILDING; SUNDA international; IT SERVICES; CMA CGM
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