Les discours managériaux sur les bases de données dans les organisations au cameroun: une approche sémiotiquepar Bernard Moïse MWET ATTI BONANE Université de Douala - Master 2 2022 |
2-2-CLASSIFICATION ORGANISATIONNELLEPour catégoriser les organisations, Mintzberg convoque le point de vue de Blau qui distingue trois types d'organisations71(*) : -Les organisations coercitives, ou le moyen de contrôle est « coercitif» et l'implication de l'employé est «aliénante», par exemple : les prisons traditionnelles, les hôpitaux, les prisons psychiatriques et les camps de prisonniers de guerre. -Les organisations utilitaires, ou le moyen de contrôle est « rémunérateur », et la participation de l'employé est « calculatrice » (ce qui correspond à la formule incitation/contribution), par exemple les usines, les mines, les banques et de nombreux organismes gouvernementaux, - Les organisations normatives, ou le moyen de contrôle est « normatif » et l'implication de l'employé est « morale » (ce qui correspond à nos formes idéologiques d'identification), par exemple les églises, les hôpitaux publics, les universités et les associations bénévoles. A travers ces trois éléments, il en ressort que le GICAM et l'ECAM sont considérés au sens de blau comme des organisations normatives ayant notamment pour but de légitimer et défendre les intérêts des adhérents. Les différentes classifications des organisations patronales selon les pays sont : -En France, on parle de groupe d'influence ou réseau d'influence72(*) -En Angleterre on parle de groupe de lobby73(*) -En Suisse on parle de groupe de chef d'entreprise74(*) -En Algérie on parle de groupe de pression75(*) -Au Cameroun on parle d'organisation représentative. 2-3-ORIGINALITÉ DE CE TRAVAILLes différents éléments qui viennent d'êtreprésentéinsèrent ce travail dans une originalité sans pareil. Les textes de ces organisations patronales constitueront une analyse sémiotique et communicationnelle, en plus de l'étude sémio-qualitative de ces textes qui sera évoqué dans le chapitre 3 en aval. Dès lors le point de vue de Barthes Rolland est tout à fait compréhensible : Pour qu'il y ait science nouvelle, il ne suffit pas en effet que la science ancienne s'approfondisse ou s'étende (ce qui se produit lorsqu'on passe de la linguistique de la phrase à la sémiotique de l'oeuvre) ; il faut qu'il y ait rencontre d'épistémès différentes, voire ordinairement ignorantes les unes des autres (c'est le cas du marxisme, du freudisme et du structuralisme), et que cette rencontre produise un objet nouveau (il ne s'agit plus de l'approche nouvelle d'un objet ancien) ; c'est en l'occurrence cet objet nouveau que l'on appelle texte.76(*) * 71Mintzberg P 401Op.cit. * 72 Le Net M. (1991) Les lobbies et le pouvoir, Revue problèmes politiques et sociaux, n° 662, p 171. * 73 Guarrigues J. (2002) les patrons et la politique: de Schneider à Seillière, éditions Perin, page 170 * 74Eichenberger * 75 Op.cit. Ayouche H. * 76Barthes R. P 1017Op.cit. |
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