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Dynamique des modes de gestion des terres agricoles dans la commune de Bembèrèké.


par Nourou-Dine BIO BAYA
Université de Parakou - Licence en géographie et aménagement du territoire 2019
  

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3.2. Discussion

L'agriculture revêt une importance capitale sur l'économie et le développement au Bénin. Elle constitue une activité névralgique pour le pays. Plus 7 000.000 de béninois, soit un peu plus de 70% de la population tirent leur pitance de ce secteur. Il contribue à plus de 34% du produit intérieur brut (PIB) national. La faiblesse d'innovations technologique est illustrée par le caractère rudimentaire des moyens de productions. La quasi-totalité des activités agricoles sont réalisées avec des équipements sommaires comme la houe, la hache, la daba, etc. La culture attelée qui a pris un remarquable essor dans la partie septentrionale est loin de se généraliser dans l'ensemble du pays (Soule, 2003). L'adoption de la gamme complète des attelages est freinée par le renchérissement continu du coût du matériel et les difficultés d'accès à la terre

Les pratiques actuelles caractérisées par l'agriculture extensive, l'agriculture itinérante sur brûlis est peut productifs et soumet unepression destructri²ce sur l'environnement. La production agricole n'est pas parvenue à suivre la croissance démographique. Elle reste une agriculture désespérément manuelle, avec une très faible productivité du sol et du travail, équipement agricole médiocres avec peu d'utilisation la force animale et très peu de motorisation(Bichat, 2012). Ces différentes pratiques culturales décrites ont été soulignées sur le terrain. L'utilisation des terres dans la commune de Bembèrèkè est restée la même depuis plusieurs années.Les pratiques actuelles caractérisées par l'agriculture itinérante sur brûlis, continuent de soumettre à l'environnement une pression importante entrainant une destruction des écosystèmes (Biaou, 2000). Les opérations culturales ont des impacts négatifs sur les composants de l'environnement, ces opérationsculturales des tubercules et des céréales sont à la base de la perte de ligneux, l'ameublissement du sol et la perte des terres par l'érosion (Gibigaye, 2013). Les observations faites sur le milieu d'étudeconfirment cet auteur. L'agriculture de la commune reste essentiellement pluvial et la quasi-totalité des producteurs dépend de la pluviométrie dont on observe des perturbation fréquentes rendant ainsi non maitrisables les évolutions des productions dans le temps et dans l'espace. Car d'une année à une autre, la pluviosité est favorable ou défavorable. Les calendriers agricoles sont souvent perturbés et des années de sécheresses à faibles productions alternent avec les années de bonne pluviométrie avec des fortes productions. Aussi interviennent des années de fortes pluies causant des inondations. Les conséquences sur les prévisions de production en ce qui concernent la maîtrise de la sécurité alimentaire et les engagements pour l'exportation sont importantes et militent en faveurs de la résolution de la question relative à la maîtrise de l'eau (Aklé, 2000). Le secteur agricole de la commune de Bembèrèkè est confronté à un certain de contraintes qui tendent à prendre une forme structurelle au nombre desquelles les contraintes foncières se positionnent de plus en plus comme un des facteurs limitant le développement des activités agricoles.

Les contraints foncière sont très prononcées dans la région septentrional où la pression sur la terre paraît importante, apparaissent des conflits entre autochtones et colons agricoles (Soulé, 2003). L'Etat reconnait officiellement aussi bien la propriété aussi bien la propriété traditionnelle des collectivités familiales que la propriété individuelle, mais aucune législation n'est défini dans le domaine.

Les techniques agricoles restent et demeurent traditionnelles avec la prédominance de l'énergie humaine. Les paysans utilisent des pratiques actuelles de culture extensive dans la commune où l'occupation des terres est presque gratuite. Cet espace communal dans sa partie rurale est partagée entre agriculteurs et éleveurs qui en fonctionde leurs besoinset de leurs techniques augmentent leur emprise sur l'espace au moyen d'une agriculture itinérante sur brûlis qui reste la forme primitive de l'utilisation de l'espace. Les conséquencesde cette techniqueculturalesont la perte de la biodiversité. En effet, les paysans font recours au feu de végétation pour augmenter les superficies emblavées au détriment de la forêt ou de la savane. Cette méthode dénude le sol en consumant le tapis herbacé. Cette réalité entraine la disparition d'une quantité innombrable d'espèce animale et végétale surtout que : « la terre perd onze millions d'hectares par an et le chiffre annuel aujourd'hui est de dix sept millions d'hectares » (Brown, 1996).Cette étude partage l'avis de cet auteur puisque dans la commune, les terres deviennent de plus en plus rares. L'extension des superficies emblavées dans la commune de Bembèrèkè au détriment des formations arborées et arbustives menace gravement les sols en les soumettant à des aléas. Parmi ceux-ci figure l'érosion par les eaux de ruissellement et par le vent. Ce qui transforme la nature des sols et les rend impropres à une étape plus avancée aux cultures. Cette opérationdétruit l'ensemble des êtres vivants qui favorise les activités macrobiennes et améliore donc la qualité du sol. Par érosion, il faut entendre, l'enlèvement du sol superficiel par l'eau ou par le vent, parfois jusqu'à la mise à nue de la roche. Or ce qui protège le sol de se phénomène, c'est la végétation. En effet quelque soit la végétation, elle protège le sol de l'impact de la pluie ou des rafales du vent. Cette réalité, paysans l'on bien comprit en ce sens qu'ils coïncidèrent la végétation comme indicateur des sols agricoles. Certaines essences végétales de par leur nature et de leur densité orientent les producteurs vers les sols fertiles ou détournent ceux-ci des terres inappropriées dans la mise en place des champs. Autrement dis, ces expériences ont permis d'établir un lien entre la végétation et le sol. C'est la preuve que l'occupation du sol par les paysans n'est pas un fait du hasard. Pour le paysan une terre infertile est une terre morte. Ainsi ils doivent «  nourrir la terre afin qu'elle les nourrisse ou encore de soigner la terre, parce que c'est une matière vivante, complexe qu'il ne faut jamais laisser mourir » (Mariko, 1996).

Les résultats de ces différents auteurs sont conformes aux nôtres et les confirment.

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