3.2. Discussion
L'agriculture revêt une importance
capitale sur l'économie et le développement au Bénin. Elle
constitue une activité névralgique pour le pays. Plus
7 000.000 de béninois, soit un peu plus de 70% de la population
tirent leur pitance de ce secteur. Il contribue à plus de 34% du produit
intérieur brut (PIB) national. La faiblesse d'innovations technologique
est illustrée par le caractère rudimentaire des moyens de
productions. La quasi-totalité des activités agricoles sont
réalisées avec des équipements sommaires comme la houe, la
hache, la daba, etc. La culture attelée qui a pris un remarquable essor
dans la partie septentrionale est loin de se généraliser dans
l'ensemble du pays (Soule, 2003). L'adoption de la gamme complète des
attelages est freinée par le renchérissement continu du
coût du matériel et les difficultés d'accès à
la terre
Les pratiques actuelles caractérisées par
l'agriculture extensive, l'agriculture itinérante sur brûlis est
peut productifs et soumet unepression destructri²ce sur l'environnement.
La production agricole n'est pas parvenue à suivre la croissance
démographique. Elle reste une agriculture
désespérément manuelle, avec une très faible
productivité du sol et du travail, équipement agricole
médiocres avec peu d'utilisation la force animale et très peu de
motorisation(Bichat, 2012). Ces différentes pratiques culturales
décrites ont été soulignées sur le terrain.
L'utilisation des terres dans la commune de Bembèrèkè est
restée la même depuis plusieurs années.Les pratiques
actuelles caractérisées par l'agriculture itinérante sur
brûlis, continuent de soumettre à l'environnement une pression
importante entrainant une destruction des écosystèmes (Biaou,
2000). Les opérations culturales ont des impacts négatifs sur les
composants de l'environnement, ces opérationsculturales des tubercules
et des céréales sont à la base de la perte de ligneux,
l'ameublissement du sol et la perte des terres par l'érosion (Gibigaye,
2013). Les observations faites sur le milieu d'étudeconfirment cet
auteur. L'agriculture de la commune reste essentiellement pluvial et la
quasi-totalité des producteurs dépend de la pluviométrie
dont on observe des perturbation fréquentes rendant ainsi non
maitrisables les évolutions des productions dans le temps et dans
l'espace. Car d'une année à une autre, la pluviosité est
favorable ou défavorable. Les calendriers agricoles sont souvent
perturbés et des années de sécheresses à faibles
productions alternent avec les années de bonne pluviométrie avec
des fortes productions. Aussi interviennent des années de fortes pluies
causant des inondations. Les conséquences sur les prévisions de
production en ce qui concernent la maîtrise de la sécurité
alimentaire et les engagements pour l'exportation sont importantes et militent
en faveurs de la résolution de la question relative à la
maîtrise de l'eau (Aklé, 2000). Le secteur agricole de la commune
de Bembèrèkè est confronté à un certain de
contraintes qui tendent à prendre une forme structurelle au nombre
desquelles les contraintes foncières se positionnent de plus en plus
comme un des facteurs limitant le développement des activités
agricoles.
Les contraints foncière sont très
prononcées dans la région septentrional où la pression sur
la terre paraît importante, apparaissent des conflits entre autochtones
et colons agricoles (Soulé, 2003). L'Etat reconnait officiellement aussi
bien la propriété aussi bien la propriété
traditionnelle des collectivités familiales que la
propriété individuelle, mais aucune législation n'est
défini dans le domaine.
Les techniques agricoles restent et demeurent traditionnelles
avec la prédominance de l'énergie humaine. Les paysans utilisent
des pratiques actuelles de culture extensive dans la commune où
l'occupation des terres est presque gratuite. Cet espace communal dans sa
partie rurale est partagée entre agriculteurs et éleveurs qui en
fonctionde leurs besoinset de leurs techniques augmentent leur emprise sur
l'espace au moyen d'une agriculture itinérante sur brûlis qui
reste la forme primitive de l'utilisation de l'espace. Les
conséquencesde cette techniqueculturalesont la perte de la
biodiversité. En effet, les paysans font recours au feu de
végétation pour augmenter les superficies emblavées au
détriment de la forêt ou de la savane. Cette méthode
dénude le sol en consumant le tapis herbacé. Cette
réalité entraine la disparition d'une quantité innombrable
d'espèce animale et végétale surtout que :
« la terre perd onze millions d'hectares par an et le chiffre annuel
aujourd'hui est de dix sept millions d'hectares » (Brown,
1996).Cette étude partage l'avis de cet auteur puisque dans la commune,
les terres deviennent de plus en plus rares. L'extension des superficies
emblavées dans la commune de Bembèrèkè au
détriment des formations arborées et arbustives menace gravement
les sols en les soumettant à des aléas. Parmi ceux-ci figure
l'érosion par les eaux de ruissellement et par le vent. Ce qui
transforme la nature des sols et les rend impropres à une étape
plus avancée aux cultures. Cette opérationdétruit
l'ensemble des êtres vivants qui favorise les activités
macrobiennes et améliore donc la qualité du sol. Par
érosion, il faut entendre, l'enlèvement du sol superficiel par
l'eau ou par le vent, parfois jusqu'à la mise à nue de la roche.
Or ce qui protège le sol de se phénomène, c'est la
végétation. En effet quelque soit la végétation,
elle protège le sol de l'impact de la pluie ou des rafales du vent.
Cette réalité, paysans l'on bien comprit en ce sens qu'ils
coïncidèrent la végétation comme indicateur des sols
agricoles. Certaines essences végétales de par leur nature et de
leur densité orientent les producteurs vers les sols fertiles ou
détournent ceux-ci des terres inappropriées dans la mise en place
des champs. Autrement dis, ces expériences ont permis d'établir
un lien entre la végétation et le sol. C'est la preuve que
l'occupation du sol par les paysans n'est pas un fait du hasard. Pour le paysan
une terre infertile est une terre morte. Ainsi ils doivent « nourrir
la terre afin qu'elle les nourrisse ou encore de soigner la terre, parce que
c'est une matière vivante, complexe qu'il ne faut jamais laisser
mourir » (Mariko, 1996).
Les résultats de ces différents auteurs sont
conformes aux nôtres et les confirment.
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