49
2.1.2. Relevé floristique dans le sous-bois des
Terminalia superba Engl. & Diels
En matière de préservation de la
biodiversité, l'indicateur couramment utilisé est la richesse
spécifique qui détermine l'état de dégradation d'un
écosystème. Dans l'ensemble, le cortège
végétal étudié fait état de 62
espèces soit environ 3586 individus appartenant à 36 familles. La
richesse spécifique compte à elle varie d'un relevé
à un autre de 6 à 19 espèces. L'indice de diversité
de Shannon et d'équitabilité de Piélou varient
respectivement de 1,30 à 2,44 bits et 0,35 à 0,77 dans tous les
relevés de Terminalia superba Engl. & Diels. Dans la jachère
autrefois bananeraie il y a 12 mois, la diversité est très
importante avec une valeur de 3,02 comparativement aux relevés de
Terminalia superba Engl. & Diels.
Dans l'ensemble des peuplements de Terminalia superba
Engl. & Diels, la richesse spécifique varie de 12 à 33
espèces. La plus grande richesse spécifique a été
observée dans les peuplements âgés de 20 ans suivit de ceux
de 64 ans avec 27 espèces. La plus faible richesse spécifique a
été observée dans les peuplements de 31 ans (12
espèces). Ces deux peuplements de 64 et 20 ans présentent un
nombre élevé en termes d'espèces par rapport à la
jachère qui compte 18 espèces. Cette richesse de 12
espèces est supérieure à celle obtenues dans les
peuplements de 31 ans. Ces résultats ne corroborent pas avec ceux
d'Awé victor où le nombre d'espèces croit avec l'âge
du peuplement. Awé Victor révèle plus loin que la richesse
floristique est conditionnée principalement par les conditions
écologiques et les perturbations anthropiques (Awé, 2016). Il est
cependant raisonnable d'affirmer que les activités exercées au
sein du peuplement de 64 ans ont eu une influence sur la reconstitution
forestière. Ces déférences peuvent aussi être
expliquées par la méthode sylvicole appliquée pour chaque
peuplement. En effet, la parcelle de 20 ans a été en effet mise
en place en plein coeur d'une forêt galerie par une technique d'ouverture
de layons du Professeur Aubreville qui consiste à détruire
partiellement la végétation existante. Cette parcelle est
très stable, aucune activité n'a été
identifiée dans cette parcelle. Les peuplements de 31 ans et 64 ans ont
été mis en place par destruction de la forêt existante, ce
qui a eu forcement de l'influence négative sur la reconstitution des
forêts surexploitées. Le peuplement de 31 ans a été
mise en place dans une zone inondée pendant que Tariel et Groulez
relèvent que les zones marécageuses ont une richesse
spécifique relativement pauvre.
Les indices de Shannon varient de 1,81 à 1,97 bits
dans les trois peuplements. L'indice de Piélou compte à elle
varie de 0,47 à 0,61. La plus grande valeur moyenne de l'indice de
Piélou revient à la parcelle de 31 ans. Ces fortes valeurs
traduisent une grande diversité et une éventuelle reconstitution
forestière. Ces résultats sont supérieurs à ceux
trouvés par Nzala et al (1997) dans les monocultures d'Eucalyptus et de
pins (0,38 à 0,89 bit). Les différences de cultures sylvicoles et
l'âge de ses plantations pourraient expliquer les écarts entre les
indices obtenus.
50
La reconstitution d'un peuplement peut être aussi
caractérisée par la répartition structurale des individus
par classes de diamètre (Awé, 2016).Il ressort de cette
étude que les individus recensés sont très
concentré en nombre dans les classes de petit diamètre. Le plus
grand nombre d'individus est représenté par la classe 10-20 pour
le peuplement de 64 ans et 0-10 dans les peuplements de 31 et 20 ans. Dans tous
les peuplements des peuplements de Terminalia superba Engl. &
Diels, la répartition des individus par classe de diamètre
présente une forme exponentielle décroissante. Le nombre
d'individus par classes de diamètre diminue avec l'augmentation du
diamètre faisant penser à un peuplement récent et à
une bonne régénération de la végétation.
Cette distribution corrobore à celle d'Awé Victor 2016, Sani
(2009) cité par Jiagho et al., (2016), Adamou (2010), Halimatou (2010),
Dorvil (2010), Tabue (2013), Tsoumou et al., (2016) ; où la tendance
générale montre une répartition avec des effectifs plus
d'importants pour des arbres de petits diamètres.
|