Chapitre 1 : Problématique
comptes, drainant ainsi des multiples ressources favorisant
la vie économique. En d'autres terme, la bancarisation est le
degré de pénétration du système bancaire (ou des
banques) dans la vie des ménages. Selon le dictionnaire d'
économie et des sciences sociales, la Bancarisation représente le
pourcentage de la population ayant Accès aux services bancaires.
Non bancarisation : La non-bancarisation se
définit comme une situation où des consommateurs potentiels n'ont
pas accès aux services financiers de base, tels que le compte bancaire,
le compte chèque ou le compte épargne et ne peuvent
corrélativement accéder à un crédit à taux
normal (Caskey, 2002).
Sous bancarisation : elle définit le
caractère d'une faible proportion de personne bancarisé dans un
Etat. Il définit la portion non bancarisée d'une population
donnée.
Déterminant : selon le dictionnaire
larousse, c'est quelque chose qui est décisif, qui décide d'une
action ou d'une chose. C'est ce qui détermine, qui constitue
l'élément déclenchant d'un phénomène, d'un
mouvement. Dans notre étude il nous situe sur les raisons qui poussent
un individu à adopter les SFD bancaires.
II SECTION 2 : L'ENVIRONNEMENT BANCAIRE AU BURKINA
FASO
II.1 L'ENVIRONNEMENT BANCAIRE
Le réseau bancaire de l'UEMOA s'est
étoffé de trois unités par rapport à fin
décembre 2018, pour ressortir avec 130 banques en fin décembre
2019.
Le Burkina est considéré comme un pays sous
bancarisé malgré qu'il dispose d'un réseau bancaire assez
étoffé, avec 293 agences et 431 guichets automatiques bancaires/
distributeurs automatiques de billets (DAB/GAB). Ainsi, au Burkina Faso, les
établissements de crédit agréés sont au nombre de
19 dont 15 banques et 4 établissements financiers (voir annexe 1). Les
établissements de microfinance sont au nombre de 75 et leur liste est
jointe en annexe 2. Il faut noter qu'une bonne partie du réseau bancaire
reste concentrée dans la région du centre (Ouagadougou) et celle
des hauts bassins (Bobo-Dioulasso) ; les deux grandes villes du pays.
Cependant, dans toutes les différentes provinces (45 provinces) on
retrouve quelques agences.
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déterminant de l'adoption des SFD bancaires par le consommateur : cas
du
Burkina »
Chapitre 1 : Problématique
Malgré ce nombre assez impressionnant de banques et de
réseau d'agence, le taux de bancarisation reste très faible soit
21,3% en 2018.
II.2 LES SERVICES FINANCIERS DIGITAUX
Les services financiers numériques/digitaux selon
l'Union internationale des télécommunications (IUT) comprennent
des méthodes permettant de stocker et transférer des fonds ; de
faire et recevoir des paiements ; d'emprunter, épargner, assurer et
investir ; et de gérer les finances d'un individu ou d'une entreprise.
Dans le cadre de notre étude, les services financiers digitaux bancaires
sont définis comme des services financiers/bancaires et de paiement qui
sont proposés et gérés par des technologies mobiles ou
basées sur le Web et par un réseau d'agents. Les SFD bancaires
sont destinés aux personnes bancarisées et non
bancarisées. Nous avons trois types de solution proposants des SFD
bancaires à savoir : le mobile banking, l'e-banking et le SMS banking.
Ces solutions sont généralement accessibles par le biais d'un
simple téléphone mobile, un ordinateur ou d'une tablette. Aussi,
on peut accéder à ces services par l'intermédiaire des
points de distribution mise en place par les différentes banques et
opérateurs téléphoniques.
Diniz (1997) qualifie l'e-banking de service fourni par
plusieurs institutions financières, permettant aux clients de mener des
transactions bancaires via Internet, et ce, en utilisant un moyen comme le PC,
le téléphone, Minitel, ou autres. En effet, les institutions
financières mettent en place des plateformes adéquates qui
garantissent une sécurité et une confidentialité des
renseignements et des opérations.
Le mobile banking quant à lui consiste en la
réalisation d'opérations financières via l'utilisation du
téléphone mobile. Il est lié aux opérations de
« banque à distance ». Plus généralement, le
mobile banking s'entend comme un ensemble de services financiers à
distance, et dématérialisés, utilisant les nouvelles
technologies (NTIC), en particulier le téléphone mobile. Les
informations ci-dessous sont issues du rapport annuel sur les services
financiers numériques dans l'UEMOA 2018.
Au Burkina Faso,9,6 millions de compte de monnaie
électroniques ont été ouverts en fin décembre 2018,
dont 5,7 millions sont actifs. Il en résulte un taux d'activité
de 60,2%, le plus élevé de l'UEMOA, en hausse de 8,2 points par
rapport à 2017. L'écosystème du pays est composé de
3 établissements émetteurs de monnaie électronique,
à savoir Orange money Burkina Faso, SGBF-YUP et Mobicash (United Bank
for Africa-Telmob). Ces derniers ont
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Chapitre 1 : Problématique
enregistré environ 496 millions de transactions
évaluée à 4.672 milliards de francs CFA en 2018. Le nombre
de bénéficiaire de transfert non titulaire de porte-monnaie
électronique / non-inscrit (reçoivent et retirent uniquement avec
code) est de 1 397 840. Au niveau de la distribution, le Burkina compte ne fin
2018 68.382 points de services. Le taux d'activité des points de
services a enregistré un repli de (-11,9 points) et est
évalué à 80,6% en décembre 2018 mais demeure le
plus élevé de l'UEMOA.
Figure 1 : répartition des comptes de monnaie
électroniques dans l'UEMOA en 2018
Le Burkina est positionné deuxième avec 15,22%
après la Côte d'Ivoire concernant le volume des comptes de monnaie
électronique.
En termes de volume des transactions, le Burkina occupe
toujours la deuxième place après la Côte d'Ivoire (29,9%)
avec 26% des transactions. En termes de transfert transfrontalier
(échange intra-UEMOA), le Burkina comptabilise 5,7 millions
d'opérations cumulées en émission et réception
d'une valeur de 328,6 milliards de francs CFA.
Toujours selon la BCEAO, l'offre de service via la
téléphonie mobile dans l'espace UEMOA reste circonscrite aux
opérations de rechargement de porte-monnaie électronique, de
retrait d'espèce, de transfert de personne à personne et d'achat
de crédit téléphonique, qui représente
respectivement 92,2% et 85,7% en volume et valeur des transactions totales
effectuées en 2018. Les services de deuxième
génération tels que le microcrédit, la
micro-épargne et la micro-assurance commencent à émerger.
Les réticences notées dans l'utilisation des services de paiement
électronique s'estompent progressivement et les utilisateurs se
familiarisent d'avantage avec ceux-ci à travers principalement les
paiements fréquents auprès des grand facturiers (eau,
électricité et téléphone).
Il faut noter que le mobile banking (banque mobile), est un
éventail plus large de plusieurs services mobiles bancaires où
l'on retrouve le m-paiement.
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