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Les déterminants de l'adoption des services financiers digitaux. Cas du Burkina Faso.


par Reine BLEGNE
Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications de Dakar - Master management de la transformation digitale 2019
  

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PREMIERE PARTIE :

CADRE OPERATOIRE

Premiére PARTIE : CADRE OPERATOIRE 1

Chapitre 1 : Problématique 2

I Section 1 : contexte, problématique et objectif de recherche 2

II Section 2 : L'environnement bancaire au Burkina Faso 7

III Section 3 : Choix, intérêt et limite du sujet. 11

Chapitre 2 : Modèle de recherche 14

I Section 1 : Le modèle de recherche/ étude théorique 14

II Section 2 : Revue de littérature 17

III Section 3 : Hypothèses et choix des variables 21

Chapitre 3 : Approche méthodologique 26

I Section 1 : Justification de notre positionnement épistémologique 26

II Section 2 : Méthode de collecte des données 28

III Section 3 : Outils d'analyse et de traitement des résultats 31

IV Section 4 : Les difficultés et les solutions 35

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Mémoire de fin cycle Theme : « les déterminant de l'adoption des SFD bancaires par le consommateur : cas du

Burkina »

Chapitre 1 : Problématique

CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE

Le chapitre 1 de façon générale traite de la problématique. Il est articulé comme suit : la première section aborde le contexte, la problématique les objectifs de recherche et donne la définition de certains mots clefs ; la seconde section donne un aperçu de l'environnement bancaire et celui des SFD bancaires et enfin la dernière nous situe sur le choix, l'intérêt et la limite de l'étude.

I SECTION 1 : CONTEXTE, PROBLEMATIQUE ET OBJECTIF DE RECHERCHE

I.1 CONTEXTE

Selon plusieurs études de la Global System Mobile Association (GSMA) , plus de 2,5 milliards d'adultes n'ont actuellement pas accès aux services financiers de base, soit la moitié de la population adulte mondiale ; près de 75 % des adultes gagnent moins de 2 dollars par jour et n'ont pas de compte en banque ; plus de 50% de la population vivant dans les pays en développement n'ont pas de compte en banque contre 10 % dans les pays développés ; parmi les personnes ayant un compte, seul 44 % l'utilisent pour épargner. À ce jour, dans le monde, 1,7 milliard d'adultes n'ont pas de compte en banque, dont les deux tiers disposent pourtant d'un téléphone mobile qui pourrait leur permettre d'accéder à des services financiers. C'est en cela que Bilodeau et al. (2011), affirment qu'avec la présence des téléphones portables entre les mains de milliards de personnes, y compris ceux-là même avec les plus bas niveaux de revenus, le monde est en passe d'apporter un nombre sans précédent dans l'économie formelle. Ils soutiennent que les services financiers mobiles, afin d'atteindre leur vrai potentiel p our l'inclusion financière, doivent être disponibles sur une échelle beaucoup plus grande et comprendre un portefeuille plus large de services.

L'Afrique est parmi les régions les plus sous-bancarisées dans le monde. Selon les statistiques de Global Findex, seulement 42,61 % des personnes âgées de 15 ans et plus possèdent un

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Burkina »

Chapitre 1 : Problématique

compte bancaire en Afrique subsaharienne en 2017 contre 94,68 % dans les pays de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Ce faible taux de bancarisation signifie que la majorité des Africains sont exclus du système financier classique. Ces constats posent le défi de l'inclusion financière.

En effet, l'inclusion financière favorise le développement économique en permettant à une part croissante des ménages et des petites et moyennes entreprises (PME) d'accéder à une large palette de services financiers pour un coût raisonnable. En d'autres termes, ces populations marginalisées doivent avoir accès à un compte courant de base, au crédit, à une assurance et à un produit d'épargne. Elle apparaît la plus faible en Afrique subsaharienne et en particulier en Zone franc, tant en termes de bancarisation, d'intensité d'utilisation des comptes bancaires que d'accès au crédit. Elle est en effet un facteur essentiel de réduction de la pauvreté et de promotion de la prospérité.

Dans l'UEMOA, le taux de bancarisation strict a progressé de 2,9 points de pourcentage, passant de 16,4% en 2017 à 19,3% en 2018. Au Burkina, le taux de bancarisation est faible comparé à la moyenne en Afrique subsaharienne. Selon le rapport annuel de 2019 de la BCEAO, le taux de bancarisation strict (TBS, taux qui mesure le pourcentage de la population adulte détenant un compte dans les banques, les services postaux, les caisses nationales d'épargne et le Trésor) au Burkina est de 23,2% et son un taux de bancarisation élargi (TBE, évalue le pourcentage de la population adulte titulaire de compte dans les banques, les services postaux, les caisses nationales d'épargnes et le trésor et les détenteurs de comptes dans les institutions de microfinance) est de 43,42% soit un surplus de 20,22% représentant le taux d'utilisation des services de microfinance (TUSM).

Le paysage bancaire et financier dans l'UEMOA et en Afrique de manière générale a connu ces dernières années des mutations profondes avec l'avènement de la technologie et l'apparition des nouveaux acteurs dans l'industrie des paiements.

Dans ce contexte en pleine mutation les banques avec leurs services traditionnels se réinventent et proposent à leurs clients des services complémentaires et de substitutions via le digital. Le digital banking est alors devenue une nécessité pour les banques afin qu'ils puissent satisfaire leurs clients, simplifier les opérations, faciliter et conserver une bonne relation avec ces derniers. Les processus, les stratégies et l'organisation des banques sont de nos jours modifiés en raison des évolutions technologiques et de la pression constante qu'exercent les acteurs de l'Internet sur leur relation avec leurs clients. Ces innovations technologiques apportent de la

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