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Les déterminants de l'adoption des services financiers digitaux. Cas du Burkina Faso.


par Reine BLEGNE
Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications de Dakar - Master management de la transformation digitale 2019
  

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : répartition des comptes de monnaie électroniques dans l'UEMOA en 2018 9

Figure 2 : Le TAM d'après Fred Davis et Venkatesh (1996) 16

Figure 3 : Répartition des enquêtés suivant le groupe d'âge 40

Figure 4 : Répartition des enquêtés suivant le sexe 41

Figure 5 : Ventilation des enquêtés selon la catégorie socioprofessionnelle (après regroupement) 41

Figure 6 : Ventilation des enquêtés selon le niveau d'instruction 42

Figure 7 : Le retard dans le paiement des factures Figure 8 : La satisfaction des besoins de bases

assurés par les revenus............................................. 43
Figure 9 : Le degré de satisfaction sur la situation financière Figure 10 : La répartition selon le

niveau de revenu 43

Figure 11 : La répartition des enquêtés selon leur pays de résidence 44

Figure 12 : La possession d'un compte bancaire 44

Figure 13 : la répartition selon la nature des comptes bancaire 45

Figure 14 : La répartition en fonction de la connaissance du mobile banking 45

Figure 15 : La répartition en fonction de la connaissance en matière de service financier digitaux 46

Figure 16 : La répartition en fonction de la connaissance des applications mobiles bancaires 46

Figure 17 : La répartition en fonction de la fréquence d'utilisation des fonctionnalités des applications

de mobile banking 47
Figure 19 : La répartition en fonction de l'évaluation des caractéristiques des applications de mobile

banking 48

Figure 20 : La répartition en fonction de l'appréciation des caractéristiques des SFD bancaire 48

Figure 21 : La répartition en fonction des enquêtés prêt à réaliser leur opération à partir du mobile 49

Figure 22 : La répartition en fonction des enquêtés qui utilisent les SFD bancaires 49
Figure 23 : La répartition en fonction du degré de satisfaction dans l'utilisation des SFD bancaires 50

Figure 24 : graphe des résidus standardisés 67

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Mémoire de fin cycle Theme : « les déterminant de l'adoption des SFD bancaires par le consommateur : cas du

Burkina »

Introduction

INTRODUCTION GENERALE

Le développement de l'internet et de la téléphonie mobile a eu un impact considérable sur le mode de vie de nombreux d'individus tant dans les pays développés que dans les pays en développement, et notamment sur leur façon de mener leurs activités économiques. L'expansion remarquable de ces deux innovations technologiques a suscité beaucoup de réflexion quant à leur potentialité en matière d'inclusion financière, de réduction de la pauvreté, d'empowerment des femmes, etc.

Ainsi, au cours de ces dernières années, les avancées technologiques en matière d'information et de communication ont bouleversées les services bancaires. Ces innovations technologiques ont apportées aux banques de nouvelles opportunités d'élargissement de la palette des services proposés sur le marché sous de nouvelles formes (M-banking, E-banking, la banque à distance...), basés sur l'internet et la téléphonie mobile. Les SFD bancaires désignent la nouvelle innovation qui permet d'accéder aux services bancaires à partir du téléphone mobile. Il est aujourd'hui la principale innovation technologique qui fait l'objet de discussions dans le domaine du développement économique et social. Le continent africain connait ainsi depuis 2010 un bouleversement de son écosystème financier.

L'Afrique subsaharienne est parmi ceux ayant un faible taux de pénétration des établissements de dépôt au monde avec dans ces zones rurales un réseau des banques commerciales particulièrement sous-développé. L'accès limité aux services financiers s'explique par l'isolement géographique, mais aussi par l'insuffisance des infrastructures et l'illettrisme financier.

Aussi, au cours de la dernière décennie, la téléphonie mobile s'est développée de façon exponentielle surtout en Afrique ; en contraste avec le taux de bancarisation qui lui, demeure faible. Selon le rapport de Global Digital 2018, le continent enregistre un taux de pénétration de 82% pour 1,040 milliard de connexions mobiles comptabilisées sur le continent en 2017, pour une progression annuelle de 4%. La GSMA estime que la possession de smartphones passera de 5 milliards d'abonnés mobiles uniques, soit 67% de la population mondiale en 2018 à 5,9 milliards et 71% de la population en 2025. Toujours selon la GSMA, les technologies et services mobiles ont contribué en 2018 pour 8,7% du produit intérieur brut (PIB) en Afrique de

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Introduction

l'Ouest. En 2019, le taux de pénétration du téléphone mobile est de 48% selon la GSMA et devrait se situer en moyenne à 54% par année entre 2020 et 2025.

Au Burkina Faso, on note un taux de pénétration de 94,55% selon une l'ARTP en 2019. Ce contraste crée des conditions idéales pour que le mobile banking se développe sur le continent au Burkina. La téléphonie mobile réduit les contraintes géographiques et les coûts de transaction tout en offrant aux banques commerciales une stratégie d'expansion à faible coût.

Dans l'UEMOA, la définition de l'inclusion financière est assimilée à « l'accès permanent des populations à une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés, à coûts abordables et utilisés de manière effective, efficace et efficiente ». Elle est considérée comme un facteur de développement durable. Elle est une composante de l'inclusion sociale, qui permet, à travers une utilisation efficiente des services financiers, un accès durable des populations aux services sociaux de base, notamment la santé, l'éducation et l'emploi. Toujours selon l'UEMOA, l'inclusion financière permet de renforcer le dynamisme de l'activité économique, de mobiliser l'épargne publique, d'augmenter les revenus des agents économiques, d'accroître les dépense sociales (santé, éducation, etc.) et, in fine, de réduire la pauvreté et les inégalités, gage d'un développement durable et soutenu.

Le mobile banking est un outil puissant permettant d'offrir des services bancaires aux milliards de personnes dans le monde qui disposent d'un téléphone portable mais qui sont dépourvus de compte bancaire. Au Burkina, en raison du fort taux de pénétration de la téléphonie mobile 94,55%) et du faible taux de bancarisation (21,3%), le m-banking représente l'espoir d'un important instrument d'inclusion financière des ménages à faible revenu.

Le défi en matière de bancarisation reste énorme et il semble important de mener des réflexions sur les possibilités d'accroître l'accès aux services financiers via la téléphonie mobile. Cet état de fait justifie tout l'intérêt de notre étude et en tenant compte de l'importance des SFD bancaires, nous nous interrogeons sur les « les déterminants de l'adoption des services financiers digitaux (SDF) : cas du Burkina ».

Notre démarche utilise la méthodologie déductive ou l'approche hypothético-déductive du paradigme positiviste. L'approche quantitative du fait qu'elle vise à valider ou invalider les hypothèses qui suivent décliner à partir du cadre théorique est la méthode retenue :

Ø H1 : Il n'y a pas une relation significative et positive entre les caractères socioculturels à savoir le sexe, l'âge, le revenu, le niveau d'instruction, la catégorie

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Mémoire de fin cycle Theme : « les déterminant de l'adoption des SFD bancaires par le consommateur : cas du

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Introduction

socioprofessionnelle et le niveau de revenu de la population et l'adoption des SFD bancaires.

Ø H2 : Il n'y a pas une relation positive et significative entre la facilité d'utilisation, l'utilité perçu, le besoin, la sécurité de la technologie et les connaissances acquises en matière SFD bancaires de la population et l'adoption des SFD bancaires.

Ce projet est basé sur une étude expérimentale menée au Burkina Faso. Le principe d'échantillonnage par cota et le logiciel CheckMarket nous a permis de retenir un échantillon total de 385 individus avec une marge d'erreur de 5%.

Pour mener à bien cette recherche, une étude quantitative a été réalisée et a utilisée comme méthode d'analyse, la régression linéaire. Les résultats obtenus démontrent que neuf (09) des dix (10) variables du modèle influencent significativement et positivement l'intention d'adoption des SFD bancaires. Ce sont l'âge, le sexe, le niveau de revenu, les connaissances acquise en matière de SFD bancaires, la facilité d'usage, l'utilité perçue, le besoin d'adoption, le niveau d'instruction et la sécurité des SFD bancaires.

Le présent mémoire qui rend compte de notre étude est articulé en deux (02) grandes parties. La première partie est consacré au cadre opératoire et présente le contexte, la problématique, les objectifs, la revue de littérature et les hypothèses de l'étude. La seconde partie, nous présenterons la méthodologie, les résultats de l'étude et les recommandations et suggestions.

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Chapitre 1 : Problématique

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand