1.5. Les règles de compatibilité
transfusionnelle
L'épreuve de compatibilité entre sang du
donneur et sang du receveur doit être faite avant toute transfusion. Les
phénotypes ABO-Rhésus sur la poche de sang doivent être
comparés à la carte du groupe sanguin du receveur (Genet et
al, 1984). La détermination des groupes A, B, O et AB se fait
obligatoirement par deux méthodes (Chassaigne, 1984) :
? La méthode de Beth-Vincent qui permet de rechercher
les antigènes portés par les globules rouges à tester,
à l'aide de sérums tests de spécificité connue
anti-A, anti-B et anti-A+B.
? La méthode de Simonin qui permet d'identifier les
anticorps présents dans le sérum à tester, grâce
à l'utilisation de globules rouges tests connus A, B et O. Les
hématies tests servent de témoins ; elles ne doivent jamais
être agglutinées. La règle générale est
d'éviter d'injecter un antigène à un individu
possédant l'anticorps
correspondant. Il est souhaitable de transfuser du sang
isogroupe, isorhésus. Un contrôle de groupe sanguin est
impératif chez ce dernier. En cas d'urgence, un individu dont on ne
connait
Gilchrist M.D. HOUINSOU 10
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
pas le groupe sanguin peut être transfusé avec du
sang O négatif (Aujard Y, Besson P. en 1979).
Figure 1 : Schéma de la
règle de compatibilité concentré globules rouges ;
plaquettes et sang total
Figure 2 : Schéma de la
règle de compatibilité des plasmas
Gilchrist M.D. HOUINSOU 11
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
1.6. La sécurité transfusionnelle
La sécurité transfusionnelle peut se
définir comme l'ensemble des mesures visant à faire de la
transfusion sanguine une thérapeutique dénuée de tout
risque majeur. Les composantes sont multiples et varient selon le niveau de
développement du service considéré. Elles embrassent
notamment, l'état clinique du donneur de sang, l'asepsie au cours des
prélèvements, la qualité des examens de laboratoire
pratiqués, la conservation du sang ou des dérivés
sanguins, le système de distribution des PSL, les indications de la
transfusion sanguine et le test de compatibilité au lit du malade.
Enfin, elles se basent toutes sur les contre-indications pour fixer les
modalités de don et de réception du sang.
1.6.1. Contre-indications au don du sang dans
l'intérêt du receveur
Pour pouvoir être injecté, le sang ne doit
apporter au receveur aucun élément pathogène dans toute la
mesure où celui-ci peut être décelé en routine. Un
certain nombre d'affections pathologiques transmissibles et graves pour le
receveur ne peuvent être décelées que par l'interrogatoire
qui sera suivi d'examens biologiques (Rôle actuel du technicien de
laboratoire dans le développement des centres de transfusion sanguine.
Mémoire de KOUTCHAKPO O. Pierre). Les affections transmissibles
particulièrement redoutables sont : les affections virales
(hépatite virale, virus de l'immunodéficience acquise (SIDA),
cytomégalovirus et autres virus), les maladies parasitaires (paludisme,
filaires, trypanosomes) et les maladies bactériennes notamment
vénériennes (infection cutanée, furoncle, gonoccocie).
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