1.10.2 Propriétés physico-chimiques
Les caractéristiques organoleptiques (aspect, couleur,
odeur) étaient autre fois les seules indications permettant
d'évaluer la qualité d'une huile essentielle, mais comme ces
propriétés ne donnent que des informations très
limitées sur ces essences, il est nécessaire de faire appel
à d'autres techniques de caractérisation plus précises.
(Mohamdi, 2005).
1. Densité
La densité ou la masse volumique est une grandeur
physique qui caractérise la masse d'un matériau par unité
de volume, donc c'est le rapport du poids d'un certain volume d'un corps et le
poids du même volume d'un corps de référence (eau).
2. 19 | P a g e
Indice de réfraction
L'indice de réfraction d'une huile essentielle est le
rapport entre le sinus de l'angle d'incidence et le sinus de l'angle de
réfraction d'un rayon lumineux de longueur d'onde
déterminée, passant de l'air dans l'huile essentielle maintenue
à une température constante (AFNOR, 2000).
3. Potentiel d'hydrogène
Le pH mesure l'activité chimique des ions
hydrogènes H+ (appelés aussi protons) en solution, le
pH mesure l'acidité ou la basicité d'une solution. Il s'agit d'un
coefficient permettant de savoir si une solution est acide, basique ou
neutre.
4. Indice d'acide
C'est le nombre de milligrammes de KOH nécessaire pour
la neutralisation des acides libres contenus dans 1 g d'huile essentielle. La
teneur en acides libres des corps gras augmente avec le temps, l'indice d'acide
permet donc de juger de l'état de détérioration d'une
huile essentielle (Mohamdi et al., 2005), etc.
1.10.3 Caractérisation chimique
La caractérisation chimique de l'huile essentielle
d'Eucalyptus globulus, fait appel à plusieurs méthodes
d'analyses qui peuvent être quantitative et qualitative. Ces
méthodes permettent de séparer, identifier et quantifier les
constituants de l'huile essentielle d'Eucalyptus globulus. Parmi ces
méthodes on peut citer : les méthodes de séparation et
d'identification des constituants.
1.10.3.1 Méthodes de séparation
Les méthodes physiques de séparation sont
très nombreuses on peut les classes en deux grands groupes :
Chromatographie et électrophorèse. Différentes
méthodes chromatographiques sont mises en oeuvre pour étudier la
composition chimique des huiles essentielles, ce sont la chromatographie sur
couche mince (CCM), la chromatographie sur colonne (CC), la chromatographie en
phase gazeuse (CPG) et la chromatographie liquide à haute performance
(Franchrome, 2001).
a) Chromatographie sur couche mince
La CCM est la plus simple des méthodes
chromatographies. La phase stationnaire est constituée d'un
matériel absorbant (gel silice, gel de cellulose) étalé
sur une plaque de verre, d'aluminium ou
20 | P age
support plastique. La phase mobile liquide nommée
éluant est un solvant. Une petite quantité du mélange
à séparer est déposée sur la phase stationnaire.
Cette dernière est mise en contact avec la phase mobile. La
séparation des constituants du mélange à analyser
s'effectue grâce à l'ascension de la phase mobile le long de la
phase stationnaire. La révélation des molécules est soit
par exposition de la plaque sous une lampe UV ou par pulvérisation de
divers révélateurs (Arkins et al., 2008).
La formule du rapport frontal est donné par
l'équation 1.1 :
Distance parcourue par la substance
(1.1)
Rf =
Distance parcourue par le solvant
b) Chromatographie sur colonne
C'est une chromatographie d'absorption (liquide-solide), la
phase stationnaire est un adsorbant polaire. Elle est constituée de
fines particules de silice SiO2 ou d'alumine Al2O3 ces substances ne sont pas
très réactives et leurs surfaces sont préparées
spécialement pour augmenter leurs capacités d'absorption. La
phase mobile est un solvant fluide (Hanaoka, 2000).
La colonne est saturée par les solvants et on verse
à son sommet un petit volume de la solution qui contient les
solutés. Dès que ce volume a été absorbé on
rajoute du solvant. Les solutés descendent lentement dans la colonne et
sont élué (en levée par fraction) au bas de la colonne. Au
niveau de la phase mobile, les constituants moins polaires seront
élués les premiers et les plus polaires les deniers (Arkins,
2008). La migration d'un composé est caractérisée par son
volume d'élution dans les conditions précises,
c'est-à-dire la quantité de phase mobile qu'il faut utiliser pour
faire sortir le composé de la colonne.
c) Chromatographie liquide haut performance
(CLHP)
La CLHP utilisée en routine depuis 1975 a réduit
en moyenne de 10 fois le temps nécessaire à l'analyse de nombreux
composés biochimique. La chromatographie liquide haut performance n'est
pas un principe en soi, chaque type de support permet de réaliser une
chromatographie dont le
21 | P a g e
principe est déjà connu et appliqué en
pression ambiante. Dans cette technique la phase liquide est envoyée
sous pression dans une longue colonne étroite, ce qui donne une
excellente séparation en un temps relativement court.
d) Chromatographie en phase gazeuse (CPG)
La chromatographie en phase gazeuse une technique de chimie
analytique qui permet de séparer des composés volatils ou
volatilisables sans dégradation thermique. Son pouvoir de
séparation dépasse celui de toutes les autres techniques, du
moins pour les huiles essentielles (Arkins, 2008). La CPG est une technique
très répandue. Elle possède plusieurs avantages :
sensibilité, polyvalence, possibilité d'automatisation, qui
augmente plus son intérêt (Rouessace et al., 2007).
La technique a été perfectionnée et
permet maintenant de séparer les constituants des mélanges
très complexes contenant jusqu'à 200 composés. Elle
s'applique principalement aux composés gazeux, ou susceptibles
d'être vaporisés par chauffage sans décomposition.
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